Jeux de Chasse | Thomas Ier

Tom avait décidé de se promener dans la forêt… de nuit ? bah oui, il n’arrivait pas à dormir. Il avait donc sellé son cheval seul dans les écuries désertes, et s’était mit en selle. La plupart des vampires de la cour étaient végétarien… il était relativement mal vu de boire du sang humain depuis plusieurs siècles, car une paix durable s’était installé entre ces deux espèces. Il se promenait donc tranquillement, montant son étalon noir de race espagnole, quand une voix vint bourdonner à ses oreilles. Une femme qui semblait en situation quelques peu dangereuse… il sonda rapidement l’esprit des ‘ vampires qui étaient avec elle et fronça les sourcils… Les idées de ces hommes ne lui plaisaient pas du tout, d’autant plus qu’ils étaient dans la forêt royale ici… Si ils voulaient s’amuser avec une femme, qu’ils aillent au théâtre clos… contre un peu d’argent, ils auraient leur bonheur… Il lança son cheval au galop pour arriver à leur hauteur.

Le roi arriva donc au galop non loin de là, sa monture hennit, annonçant qu’ils n’étaient plus seul. Le cavalier était quand même dans l’obscurité, on ne pouvait donc pas contempler les traits de son visage. Il tonna d’une voix forte.

-Laissez là et rentrez chez vous.

Les ‘ hommes se mirent à rire, jusqu’à ce que tom fasse avancer sa monture jusqu’à un rayon de lune que laissait filtrer l’épais feuillage des arbres et qu’ils voient son visage. Ils se décomposèrent alors soudains, cessant de rire immédiatement.

-je ne le répéterais pas.

Ils ne demandèrent pas leur reste, sachant qu’ils avaient à faire à leur roi… Ils n’étaient pas stupides ces hommes finalement, et disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus. Tom mit pied à terre et s’approcha de la demoiselle doucement pour ne pas l’effrayer d’avantage.

-Ils ne vous ont pas fais de mal j’espère…

Moui, en effet, Tom pouvait le constater par lui-même, sa robe n’était pas déchirée, et elle n’avait pas l’air de souffrir outre mesure. Il lui sourit alors, un sourire apaisant. Dommage que ces 4 vampires soient partis aussi vite finalement… pour les beaux yeux de la demoiselle, il se serait bien battu. Enfin, ce serait pour une autre fois. Quand elle lui demanda qui il était, cela le fit sourire de plus belle, illuminant ses beaux yeux bleus. Il fit une légère révérence, mais quand même très élégante.

-Thomas de France, pour vous servir, où si vous préférez m’appeler votre majesté… bien que je préfèrerais nettement entendre mon prénom susurré par des lèvres aussi belle, que ce titre pompeux.

Ah oui, il était charmeur le roi de France, mais il était jeune, il n’avait que 200 et quelques années, et ne résistait pas à la beauté d’une femme. Il était ainsi. Elle semblait méfiante, il continua donc à parler, pour la mettre en confiance ;

- êtes-vous ici depuis longtemps ? Ma forêt est habituellement un lieu sur, à part du gibier, on y croise peu de monde… Pour vous, ça aura été une mauvaise surprise, mais pour moi, je ne peux qu’être comblé de ne pas avoir dormi, pouvant ainsi me porter à votre secours.

Sur ce, il attrapa sa main et y déposa un baisé formel avant de la lâcher doucement en lui souriant. Il était d’usage d’embrasser la main des demoiselles pour leur signifier son respect. Même en pleine forêt et de nuit, Tom entendait respecter cet usage, d’autant plus que la main à baiser était tout à fait charmante.

Quoi ? si elle avait su que c’était la forêt royale elle ne serait pas venue ? quel dommage… Il sourit à sa révérence. Il avait envie de jouer un peu, et puis, quelques paroles ne faisaient pas de mal.

-Vous ne seriez pas venue ? Je me serais ennuyé si je ne vous avez pas rencontré.

Que faisait-il là ? en pleine nuit ? bah il n’arrivait pas à dormir, et ne le regrettait pas vraiment.

-Je vous cherchais belle enfant… Quoi d’autre ? Au fait comment s’appelle une si charmante demoiselles ?

Il avait envie de la flatter, de la voir rougir, c’était tellement mignon une femme qui rougissait sous les compliments. Quand elle se mit à toucher sa nuque, il ne pu s’empêcher de regarder sa peau blanche et laiteuse. Elle devait-être douce… Il haussa un sourcil quand elle s’exclama qu’elle avait perdu son collier. Il regarda alors au sol, puis s’amusa de constater qu’il était à ses pieds ; il se pencha alors, refermant ses doigts sur la chaine. Il le regarda en souriant.

-Ne cherchez plus gente dame, votre trésor est retrouvé.

Il s’approcha alors d’elle, passant dans son dos. Il souleva un peu son épaisse chevelure brune, puis frôla sa nuque en y passant le collier. Tom avait un sourire malicieux posé sur ses lèvres, mais elle ne pouvait pas le voir étant donné qu’il était dans son dos. Il fit jouer le fermoir et lui attacha d’un geste rapide, avant de lâcher ses cheveux qui dégagèrent une douce odeur de féminité. Il respira un grand coup et se recula d’un pas à regret. Il aurait bien gouté la peau de cette inconnue, puisqu’elle ne lui avait pas encore donnée son nom. Enfin, un peu de tenue, il ne savait pas si c’était le fait qu’elle ait été en danger, où le fait de n’être illuminé par la lune, mais il se sentait séducteur ce soir.

April d’Espinay… Une famille noble selon la particule, bien qu’il n’ait pas eu le plaisir de la rencontrer à sa cour. Il lui sourit, mais non, elle n’était pas idiote… Elle l’avait perdue en essayant d’échapper aux hommes qui l’agressaient. Il lui sourit en constatant qu’elle le dévisageait…

-Mais non, mademoiselle, vous n’êtes pas idiotes, ça arrive souvent dans la précipitation.

Il avait envie de la prendre dans les bras… Sans commune mesure avec ce que l’on pouvait ressentir quand on était amoureux… Enfin, il ne savait pas ce que c’était d’être amoureux, mais il en avait entendu parler. Ce qu’il ressentait là, c’était comme d’habitude, une excitation soudaine de sentir le corps froid de cette vampire contre le sien. De la sentir bouger sous lui. Hum, il secoua la tête pour se remettre les idées en place… Rien ne servait d’affoler ses sens. Il se rapprocha un peu d’elle avant de lui murmurer d’une voix douce.

-Vous avez eue peur, c’est compréhensible quand des gaillards comme ça vous agresses.

Son visage était très proche du sien maintenant, elle le fixait toujours, et il lui fit un petit sourire en coin, qui en général ne laissait pas les jeunes femmes indifférentes.

-Une si jolie jeune femme ne devrait pas sortir toute seule aussi tard dans la nuit… des mauvaises rencontres sont si vite arrivés.

La preuve, elle avait failli être agressée sexuellement par 4 abrutis… Leurs visages étaient si près qu’ils auraient pu se toucher, cependant, il se détourna d’elle pour aller vers son cheval.

Erreur, Tom n’avait pour l’instant personne dans sa vie, des maîtresses occasionnelles, qui ne partageait sa couche que quelques nuits avant qu’il ne s’en lasse. Il se retourna en essayant de se souvenir de ses paroles. Elle les connaissait ces gens ? Et ils voulaient lui faire du mal ? Elle avait de drôles de fréquentations. Il se rapprocha d’elle à nouveau, tenant son cheval par la bride. Il fronça les sourcils un instant, mais ses traits se détendirent en la contemplant, il ne voulait pas lui faire peur en s'enervant... Seulement, il ne voulait pas de violeur dans sa ville, si il ne pouvait pas les éradiquer au niveau de la France, il puvait au moins y veiller dans son environement proche.

-Vous connaissiez ces hommes ?

De toute manière, il ne comptait pas repartir seul… Cette jeune femme avait surement un foyer qui l’attendait, des parents inquiets qui seraient ravi de la voir rentrer saine et sauve. Il n’était pas du genre à abandonner une si jolie demoiselle en pleine forêt, seule, et de nuit qui plus est. Il lui tendit la main pour qu’elle la prenne.

-Venez, je vais vous raccompagner chez vous… Savez-vous monter à cheval ?

Sinon, il se ferait un plaisir de lui apprendre en montant derrière elle. Sentir son petit corps de vampire collé contre son torse tandis qu’il rebondirait dans le cahot de la forêt, il s’en régalait d’avance. Il fit donc un grand sourire encourageant.

Tom écouta sans mot dire son histoire… En même temps, il réfléchissait… Espinay… Il connaissait quand même… Il soupira jusqu’à ce rappeler, pile quand la jeune femme lui dit qu’elle n’avait pas de logis. Son visage s’illumina… Ce n’était peut-être pas de circonstance, mais il ne pu s’empêcher de dire avec une pointe de fierté.

-Et bien, madame la marquise d’Espinay, c’est avec une grande fierté que je vous offre un logis en mon château. Vous y serez à votre place, au milieu des autres nobles… Et surtout, en sécurité.

LE roi n’était peut-être pas sur le trône depuis longtemps, mais il connaissait sa noblesse pour l’avoir étudié scrupuleusement. April était issue d’une petite baronnie, et s’était élevé au fil du temps. Après la guerre, cette baronnie s’était transformé en marquisat. Une noblesse d’épée… Formidable, en plus d’être belle comme un cœur, elle était de très bonne famille. Elle n’osait pas monter à cheval ? Il l’aiderait.

-N’ayez pas peur, avec moi, je vous l’ais dit, vous ne craindrai rien. Prenez ma main, et appuyez vous dessus pour vous mettre en selle.

Il monterait après derrière elle. Au moins, elle aurait une chambre, ou même un appartement de quelques pièces vu son rang. Elle serait mieux que dans un coin de forêt, ou aucune jeune femme n’avait sa place, quelque soit son rang.

-A Versailles, vous serez bien, et puis, en tant que pupille de la nation (orpheline), vous avez droit à une rente. Cela vous permettra de tenir votre rang de marquise d’Espinay comme vous l’entendez.

Bah déjà elle savait faire les révérences, elle parlait bien, et puis, elle apprendrait vite, ce n’était pas si compliqué… Et puis, elle était marquise quoiqu’elle en dise… La famille d’Espinay portait le titre d’un marquisat. Si son père était mort avant de lui expliquer ou de lui léguer ses biens, elle était en droit de les récupérer. Elle devait avoir des châteaux, et des rentes… De quoi vivre à l’abri du besoin en tout cas.

-Je ne tolérerais pas de refus… vous viendrez à Versailles et vous y serez bien, au moins le temps de vous remettre un peu de votre vie de vagabonde.

April se mit donc en selle. Tom passa son pied dans l’étrier, et en un mouvement souple, se retrouva derrière elle. Il prit les rennes dans ses mains, et commença à faire trotter l’étalon au milieu des arbres en direction du château. Il la sentait bouger devant lui, et à vrai dire, ça ne le laissait pas totalement indifférent. Il approcha un peu son visage de l’oreille de la jeune femme.

- Si vous avez peur ou que ça va trop vite, tenez-vous à mes bras où aux crins.

Il aurait préféré qu’elle se tienne à lui, mais étant devant lui, c’était un peu difficile. Le château ne tarda pas à être en vue, il était illuminé dans la nuit, comme si on avait posé des chandelles tout autour. C’était simplement un reflet de la lune, qui rendait le tout charmant. Tom dirigea l’animal vers l’écurie, et mit pied à terre en tendant sa main à April pour qu’elle descende à son tour. Malgré le fait que ça soit la nuit, un valet vint prendre les rennes de l’animal pour le conduire dans son box et s’en occuper. Tom sourit à April.

-Je vais vous conduire dans mes appartements, le temps qu’on vous en prépare un.

Bah oui, elle n’avait qu’à le suivre. Il se mit donc en route, sans lâcher sa main, la guidant à travers les couloirs, jusqu’au premier étage. Là, au lieu d’entrer par la grande porte, il s’engouffra dans un escalier minuscule, où on ne pouvait pas se croiser, April était donc derrière lui. Il ouvrit une porte, puis entra dans ses appartements. Il y avait plein de passages plus ou moins secrets dans le château. Il pouvait ainsi sortir ou entrer sans que personne ne le sache. Une fois la porte refermé, il lâcha la main de la jeune femme puis lui sourit.

-et voila, vous voila chez moi.

Tout était somptueux, les plafonds, les murs, les meubles… Un vrai palais digne d’un roi. Lui, n’y faisait déjà plus attention, mais April s’y habituerais vite à tout cet étalage de luxe. Là, ils étaient dans sa chambre, un endroit peut-être un peu gênant pour elle… Il sourit à nouveau, puis se dirigea vers une porte. A cette heure-ci, les valets n’étaient pas là, ils étaient donc seuls.

-Venez, je vais vous conduire dans le salon.

Enfin, un des salons, par ce que ses appartements en comptaient plusieurs. A vrai dire, ils étaient gigantesque ses appartements. Il avait récupéré ceux de son père, et avait un peu de mal à s’y habituer, bien qu’il ait changé tout le mobilier… Ce dire que son père avait utilisé cet endroit pour faire des choses… Bah ça le répugnait. Il n’en montrait rien. April ne devait pas avoir faim vu qu’elle était allé chasser dans la forêt. Peut-être voulait-elle boire quelque chose.

-Je vous en pris, asseyez vous, voulez vous boire quelque chose ? Un peu de vin ?

Il en avait du très bon, et ses valets avaient laissé une cruche sur une table.

Elle s’assit finalement, il l’avait regardé tourner sur elle-même, c’était amusant à voir, elle était très élégante, et le luxe lui allait bien à cette charmante demoiselle. Elle allait s’y habituer, et bientôt, elle ne verrait même plus la différence, comme tout le monde. Quoiqu’on en pense, on s’habituait mieux au luxe qu’à la misère… Il lui servit donc un verre de vin avant de s’assoir à son tour. Il leva un sourcil étonné. Connaissait-il sa famille ?

-Je vous avouerais que je ne la connais que de nom… Mais, c’est un nom illustre que vous portez, et je ne doute pas que bientôt, vous la rencontrerez. Ils viennent souvent au château.

Il ne pouvait pas connaitre tout le monde non plus, il y avait tellement de monde ici… Il lui sourit, portant son verre de vin à la bouche. Il se leva, faisant quelques pas dans la pièce, puis attrapa un coffret avec quelques macarons qu’il posa sur la table, avant de s’assoir prêt d’elle sur le canapé.

-Prenez en, ils sont succulents. Personnellement, j’en raffole.

Tom ne buvait du sang animal que quand sa c’était nécessaire… Sinon, il mangeait comme les humains, il y avait tellement plus de saveurs… Pourquoi ce contenter de sang quand il y avait tant à découvrir ? Il lui sourit, se penchant un peu vers l’avant pour attraper un gâteau et croquer dedans. Il adorait ça et ne s’en lasserait surement jamais, dommage que ça soit si petit… rah la la. Enfin, il vida son verre et le posa sur la table.

-Je vais dire qu’on vous prépare un appartement.

Il se tourna vers une porte dérobé et fit tinter une clochette. Un valet apparu, malgré que ça soit la nuit, ils se tenaient au cas où.

-Faite préparer un appartement au deuxième pour la marquise d’Espinay. Et prévenez moi quand il sera prêt, je l’y conduirais moi-même.

Le valet sourit en coin avant de dégager. Il savait parfaitement quel appartement il fallait préparer pour la demoiselle.

A tien, c’était curieux… la famille de sa mère non plus n’avait pas apprécié sa venue au monde, mais curieusement, maintenant qu’il était roi, ils voulaient en profiter… comme quoi la famille… April était désormais sous l’aille du roi, pas grand-chose ne pouvait lui arriver, surtout de la part d’une noblesse qui voulait lui plaire !

-Rassurez vous, je suis sur qu’ils voudront vous plaire maintenant que vous êtes là.

Quand elle gouta un des gâteaux devant elle, il lui sourit. Oui, ils étaient bon… Tom était ravi qu’elle les apprécie elle aussi.

-Ce sont des macarons, il en existe à toute sorte de goûts différents.

Il fut relativement surpris de ses paroles… Pourquoi ne mériterait-elle pas ce qu’il y avait de mieux ? Après tout, elle était d’une grande famille de la noblesse, et puis, elle semblait dans le besoin, il n’allait pas lui tourner le dos quand même.

-Enfin, pourquoi ne mériteriez pas votre part de gâteau ? Ce n’est pas par ce que votre famille vous a tourné le dos qu’il faut la laisser faire. Vous valez aussi bien que les autres.

Il lui sourit avec un peu d’amusement.

-Non, ces gens ne travaillent pas jours et nuit… ceux qui travaillent le jour dorment la nuit, et vice versa. Il y a quand même un personnel très réduit la nuit, alors que le jour, ça grouille de monde. Plein de petites fourmis qui s’acharnent au bon fonctionnement du château. Sans eux, il n’y aurait rien.

La vie de l’ombre. Elle était souvent méprisé, pourtant Tom ne leur manquait quasiment jamais de respect, après tout, ils étaient là pour exécuter le moindre de ses désirs, il pouvait au moins leur en être reconnaissant. Tout ce qu’il demandait, c’était leur loyauté. Seul ce en qui il avait confiance étaient à son service personnel, les autres, ils servaient plus au quotidien du château où à des tâches subalternes. Il se rapprocha d’elle, lui souriant.

-Vous vous y ferez vite.

Il tendit la main, et lui effleura la joue. Elle avait la peau douce, elle avait l’aire tellement fragile dans cette forêt, il en était ému et avait envie de la prendre dans ses bras.

-Vous êtes belle April, et tellement douce… Je ne sais pas pourquoi, j’ais envie de vous toucher… Dites moi si cela vous gêne surtout.

Cela ne la gênait pas qu’il la touche… C’était tellement amusant la façon dont elle l’avait dit… On aurait dit qu’il lui avait demandé un service, et que simplement, elle l’autorisait à utiliser son cheval, où autre… C’était assez marrent, mais en même temps, comme elle ne le rejetait pas, il continua à lui caresser le visage, passant à sa nuque. Il passa ensuite un doigt dans ses cheveux, il aurait bien aimé qu’elle ait reperdu sa chaîne à ce moment là, pour le simple plaisir de lui rattacher autour de son magnifique petit cou.

-Tout à l’heur, dans la forêt, j’avais envie de vous prendre dans mes bras, de vous sentir près de moi, vous étiez si fragile dans la lueur de la lune… Vous allez me trouver fou, mais j’aimerais y être à nouveau… Vous attacher le collier autour du cou.

Il s’approcha d’elle, et de son cou, alliant la geste à la parole. Il blottit son visage dans le creux de son cou, continuant cependant à lui susurrer des mots à l’oreille.

-Poser mes lèvres sur votre peau. (Le fait en même temps.)

Il releva la tête pour la regarder dans les yeux.

-Durant tout le trajet, j’ais imaginé le goût qu’elle pouvait avoir… Est-ce mal ? Vous avez enflammé mes sens April.

Bon d’accord, c’était un grand charmeur, mais il pouvait ce le permettre après tout, il était le roi.

Elle rougissait, ce qui fallait avouer, était charmant et lui allait particulièrement bien. Elle avait aimé quand il lui avait attaché le collier… Lui aussi, mais la balade à cheval et la sentir bouger contre lui ne l’avait pas laissé froid non plus. Il regarda un peu par-dessus l’épaule juste à temps pour voir débarquer le serviteur qui lui fit un signe comme quoi l’appartement de la marquise était prêt.

Il se décolla un peu d’elle à regret et se releva, lui tendant la main pour l’inviter à en faire de même. Tom lui fit un sourire qui en disait long sur ce qu’il éprouvait. Cette femme le mettait en émois et il ne voulait pas le lui cacher… Après tout, la voir si fragile dans cette foret lui avait tourné les sens, et il ne faisait rien pour arrêter cette envie qui croissait de plus en plus en lui… Elle semblait éprouver la même chose.

-Mademoiselle, on vient de me prévenir que vos appartements étaient prêts à vous accueillir.

Il lui prit la main et l’aida à se relever, l’invitant à passer devant. Tom ouvrit une porte dérobé qui laissaient place à des escaliers menant à l’étage. Il s’y engouffra passant le premier cette fois pour lui montrer le chemin. Il monte un étage, et s’arrêta fasse à une porte semblable à celle qu’ils venaient de prendre. Il se retourna vers elle en posant une main sur la poignée et lui sourit.

-Je pense qu’ici, vous serez bien…

Si elle avait remarqué, cet appartement avait un accès direct aux appartements du roi… idéal pour retrouver discrètement quelqu’un la nuit. Rien détonnant à ça, Thomas était subjugué par la jeune femme qu’il avait rencontrée quelques heures plus tôt. Il ouvrit finalement la porte, se retrouvant directement dans une chambre ou trônait un grand lit avec des tentures bleus. Toute la chambre était à ces couleurs d’ailleurs. Un mobilier raffiné meublait la pièce, ainsi que tout ce dont elle avait besoin coiffeuse, fauteuils, miroir, table. Il manquait bien sur des effets personnels comme les robes, les poudres… mais l’appartement était coquet, et elle allait faire des envieux. Pour l’instant, il était composé de 6 pièces… ce qui était relativement très grand pour quelqu’un fraichement arrivé. Elle ferait certainement des envieuses. En même temps, le roi voulait qu’elle se sente bien, et l’avoir à la porté de la main pour la voir quand il le désirerait le mettait d’avance en joie.