À la recherche d'un travail- Allons divertir les nobles [ouvert]

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

C’est dans une robe bleu-marine que Kaät pénétra dans la cour du château de Versailles. Dans la main gauche, une petite tablette de feuille ainsi que du matériel pour écrire, dans la main droite, son étui à violon sur son dos, retenu par des tissus, un énorme étui à violoncelle. Ses cheveux lui retombaient sur les épaules, parfois dérangés par un coup de vent qui les faisait danser doucement. En un bref coup d’œil azuré, la jeune femme aperçut les jardiniers s’affairer à leur tâche quotidienne, les gardes tourner la tête vers l’étrange femme qui s’avançait avec une énorme ombrelle noire en direction de la porte principale du château. Elle ne tarda pas à se faire intercepter par l’un d’eux d’ailleurs.

-Hé! Oh! Que venez-vous faire ici demoiselle? C’est une demeure royale, on y rentre pas comme dans un moulin!

La jeune femme s’immobilisa, considéra l’homme un instant, puis déposa son violon sur le sol et commença à griffonner sur sa tablette. Une belle écriture douce, de jolies courbes, des marguerites remplaçant les points sur les I et les J. Elle tourna la tablette vers le garde afin qu’il puisse lire les mots : « Je cherche du travail, peut-être aurait-on besoin de mes services ici? » Le garde, après quelques grimaces assez comiques, finit par comprendre la phrase écrite. Il faut dire que ce n’était pas tout le monde qui savait lire. Le garde observa la fille, se demandant probablement si il pouvait la laisser voir quelqu’un. Finalement, un autre homme s’amena.

-Qu’est-ce qui se passe? Demanda-t-il au premier garde.

L’homme désigna Kaät avec son menton.

-Elle cherche du travail. On peut l’envoyer voir quelqu’un? Elle peut pas être dangereuse.

Pendant qu’ils délibéraient sur la question, la jeune fille s’éclipsa discrètement et poursuivit son chemin dans l’espoir de trouver quelqu’un qui pourrait lui dire à qui elle pouvait s’adresser. Elle se promena donc dans toute la cour, montrant son papier indiquant qu’elle cherchait quelqu’un pour lui indiquer où elle pourrait trouver du travail ici. Certains l’évitèrent, d’autres firent semblant de ne pas la voir, la jeune femme commençait sérieusement à désespérer. Le propriétaire de leur appartement l’avait mise à la porte hier et elle n’avait trouvé aucun travail dans le village. Son dernier espoir était ici, mais personne ne semblait vouloir l’aider. La vampire s’assied à l’ombre, ses pieds commençaient à lui faire mal et son instrument lui faisait extrêmement mal au dos. En désespoir de cause, Kaät sortit son violoncelle et entama la 1ère variation de O. Sevcik*, une pièce très peu connue qu’elle affectionnait particulièrement. Si elle ne trouvait pas de travail, peut-être pourrait-elle faire apparaître un sourire dans le visage de tous ces riches si triste et faire grandir ceux qui y étaient déjà. Se concentrant sur sa musique, elle ne remarqua pas que les personnes présentent, commençaient à ralentir, s’immobiliser comme si le temps s’arrêtait quelques instants, pour qu’ils puissent tous apprécier la mélodie que faisait cette étrange jeune femme à la robe bleu-marine et aux cheveux blond caché, là, à l’ombre.
Lorsque Kaät cessa de jouer, tout le monde semblait sortir d’un beau rêve et la dure réalité reprenait ce qui lui revenait de droit. Tout le monde reprit leur chemin, comme si rien ne s’était passé. La vampire regardait les différentes personnes passer sans un regard pour elle, un sourire aux lèvres. Elle se leva et commença à ranger ses affaires. De toute évidence, elle ne trouverait personne pour l’aider ici…À moins que…

*https://www.youtube.com/watch?v=aXbiGqrI1vs&feature=channel

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie se promenait dans les jardins.... Elle était hélas toujours en froid avec Sa Majesté, mais bon... Elle avait entendu la mélodie de la jeune femme et s'était approchée, comme beaucoup. Puis tout le monde s'écarta, Marie elle ne bougea pas, elle la regarda ranger ses instruments et se relever....
Cette femme était douée, et peu de musiciens pouvaient se vanter de l'être autant.... Mais que faisait cette femme à jouer ainsi dans Versailles ? c'était assez hors du commun de jouer comme ça dans les jardins... enfin sauf quand Sa Majesté sortait... mais el l'occurence il ne semblait pas que Tom soit là...

Marie ne bougea pas, elle resta droite et noble, sans pour autant prendre la femme de haut.

- permettez moi de vous complimenter, vous jouez vraiment très bien....

Marie lui sourit alors, cette femme semblait un peu perdue ici à Versailles.... à l'odeur c'était une vampire, Marie n'avait donc rien à craindre... Et puis les gardes n'étaient pas loin.... Enfin Marie savait par expérience qu'ils n'étaient jamais assez rapides et qu'il n'arrivaient même pas à rattrapper un loup.....

- pardonnez ma curiosité mais que venez vous faire à Versailles ? je ne vous ai jamais vue à la Cour, vous devez donc être nouvelle....

Il n'y avait pas de mal à êre nouveau à la Cour, mais pour se faire respecter des courtisans, il valait mieux avoir soit de bonnes relations soit un titre de noblesse. Et même si cette femme était habillée joliement, elle ne semblait pas être très noble.....

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

La jeune femme fût tout d’abord surprise par le compliment, puisque tout le monde semblait avoir cessé de s’occuper d’elle ou l’évitait tout simplement. En guise de remerciement, elle offrit à la femme qui se tenait devant-elle un grand sourire et inclina la tête vers l’avant. Elle se tenait droite, affichant un air distingué, impossible de se tromper, cette jeune femme était une noble. Kaät n’avait jamais été entraînée à détecter les autres vampires, ayant pratiquement été élevée par un humain et ignorée par ses parents. Lorsque la dame lui demanda se qu’elle si elle était nouvelle la jeune fille hocha la tête affirmativement, puis se précipita vers sa petite tablette et sa plume. Elle commença à écrire quelque chose en s’appuyant sur sa cuisse ce qui lui donnait à la fois l’air ridicule et lui faisait perdre tout son équilibre.
Finalement, la musicienne tendit à l’inconnue une feuille ornée d’une fine écriture tremblotante, dû à son problème d’appuie, où on pouvait lire « Merci beaucoup. Vos compliments me vont droit au cœur. »
Avant même que la dame n’ait fini de lire le premier message, Kaät lui en tendit un autre expliquant qu’elle était ici pour trouver un travail. Elle expliqua qu’elle savait faire la cuisine, le ménage et plusieurs tâches domestiques mais qu’il semblerait que personne ici ne souhaite vraiment l’aider et pour finir elle expliqua l’histoire de son mentor qui était mort et de son propriétaire qui l’avait jetée dehors comme une malpropre. Constatant qu’elle était en train de noyer la jeune femme de feuille, la vampire se gratta la nuque avec embarras et fit tourner son index en l’air, ce qui signifiait « désolée » pour elle.
Elle tendit le dernier message qu’elle avait écrit :

« Je suis désolé de vous importuner ainsi, je sais qu’il est peu commun de voir quelqu’un s’exprimer de cette manière… »

Kaät remit son violoncelle dans son étui et pris l’instrument sur son doit, à l’aide de courroie improvisée fabriquée avec des cordes qu’elle disposait en X afin de pouvoir le porter sur son dos et prit son violon dans sa main gauche. Elle griffonna à nouveau sur une feuille : « Je m’appelle Kaät. Enchantée. »

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie fut surprise que la femme ne parle pas... tout le monde à la Cour ne cessait de jacasser et elle ne prononçait pas le moindre mot. Marie prit le premier bout de papier, le lut puis elle prit les autres, la femme écrivait vite mais il y avait pour le coup beaucoup de papiers. Quelques uns tombèrent par terre et Marie ne les ramassa pas.

- doucement je vous prie....

Elle avait parlé très gentiment, comme quand on cherche à apaiser quelqu'un. Marie la regarda alors prendre son violon. Cette femme semblait volontaire et prête à pas mal de choses... Il lui était arrivé pas mal de misères, Marie n'avait pas le coeur de la laisser dans la misère comme ça. Elle allait lui trouver un job. Marie fit un signe de tête quand elle luyi écrivit son nom.

- j'allais justement vous le demander votre nom mademoiselle. Je suis enchantée de vous renconter, je m'appelle Marie. Pour répondre à l'un de vos mots juste avant, oui c'est peu commun de voir quelqu'un s'exprimer uniquement par écrit... ici tout le monde parle tout le temps... Mais après tout pourquoi pas....

Elle affichait toujours un joli sourire à cette demoiselle, histoire de la mettre en confiance.

- je ne peux hélas pas moi même vous donner un travail, mais je connais beaucoup de gens dans ce chateau... Je peux vous recommander aux ministres en leur disant de parler de vous à Sa Majesté et vous aurez un travail.... Venez dans mes appartements....
Tout ceci semble assez lourd, laissez des valets s'en charger, ils sont là pour ça.... posez les donc je vais faire appeler quelqu'un....

Marie fit alors signe à un jardinier d'aller chercher quelqu'un. Puis elle regarda à nouveau la jeune femme.

- suivez moi, nous serons mieux pour parler dans mes appartements et je pourrais réiger la lettre...

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

Kaät fût d’abord surprise de se faire proposer de l’aide alors qu’elle allait partir. Un sourire qui s’étendait jusqu’à ses oreilles naquit sur son visage. Elle avait une chance de ne pas dormir dans la rue ce soir! La vampire joignit ses mains devant elle, trépignant de joie sur place.
Sa petite danse s’interrompit lorsque la femme lui proposa de laisser ses instruments sur place afin de les faire porter. L’idée de laisser son bien le plus précieux à un inconnu la rebutait un peu. Elle prit son violon dans ses bras, comme une gamine qui protège sa peluche de méchant garçon qui veulent la disséquer. Malgré tout, il lui fallait faire confiance à cette femme qui semblait ne lui vouloir aucune misère. Après quelques minutes de délibération, Kaät déposa lentement son violon au sol et fit de même avec le violoncelle. Elle se sentait dénudée sans ses instruments, mais elle faisait confiance au sourire de la jeune femme. Kaät emboîta le pas à Dame Marie, non sans se retourner autant de fois que possible vers ses instruments pour s’assurer qu’on les traitait avec le respect qu’ils méritaient. Elle tendit un nouveau papier à la femme.

« Je n’ai pas assez de feuille pour vous écrire milles fois merci, ma dame. »

La jeune femme ne s’attendait pas à travailler à un si haut niveau. Un seigneur l’aurait engagé pour s’occuper de ses terres ou bien un bourgeois lui aurait proposé de faire le ménage ou la cuisine. Travailler pour quelqu’un à Versailles. Ses mains tremblaient d’excitation alors qu’elle grattait nerveusement sous l’ongle de son index à l’aide de celui de son pouce. Son ventre chatouillait agréablement et un sourire ineffable s’était accroché dans son visage. Ses yeux devait briller à un tel point, qu’elle aurait pu éclairer un couloir sombre avec. Cette femme était un ange. C’est donc ainsi qu’elles se rendirent dans les appartements de Marie.

[Fin, je crois bien. Suite dans l’appartement de Marie]

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

hj on n'a qu'a le continuer ici, pas la peine de réouvrir un topic ^^

Marie savait bien que la jeune femme aurait du mal à laisser ses instruments de musique, mais elle ne voulait pas non plus qu'elle se charge inutilement. une fois qu'elle les avait posé et qu'un valet était arrivé, Marie s'adressa à l'homme.

- amenez ceci dans mes appartements, et attention à ne pas les endommager....

Puis Marie marcha jusqu'à ses appartements, la joie de la jeune femme muette rendait Marie heureuse....
Une fois que les deux femmes furent dans les appartements, Marie lui fit signe de s'assoir et le valet entra pour déposer les instruments contre un mur. Marie demanda alors à une servante de lui apporter du papier et une jolie plume. Marie sourit à la jeune femme.

- je ne vous promets pas une place dans la musique, vous avez le talent des musiciens qui jouent pour Sa Majesté mais je crains qu'il n'y ait pas de place... mais je pense qu'il y a du travail pour faire le ménage ou pour servir un courtisan...

la servante apporta alors le papier et la plume. Marie s'assit au bord de la table et elle commença à écrire silencieusement.

Monsieur,
Je me permets de vous écrire cette lettre pour vous conseiller d'employer ici à Versailles une jeune femme que j'ai rencontré et qui, je le sais, fera un bon travail quelle que soit la tâche pour laquelle vous l'employez. Cette femme est de race Vampire, elle est douée en musique et frotte les cordes avec, si je puis me le permettre, autant d'aisance que vos plus grands musiciens. Elle se nomme

Marie marqua alors un blanc dans la rédaction de sa lettre. et elle regarda la jeune femme.

- vous m'avez dit vous appeler Kaät, n'avez vous pas un nom de famille ?

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

[Autant pour moi ^^’]

Kaät était impressionnée du nombre de personnes qui travaillait dans le château. Une vraie fourmilière. Des femmes avec du linge sale, d’autre avec du propres, des major d’homme avec des plateaux or et argent, apportant des repas ou collations dans différentes chambres. Des gamins portant des habits distingués qui jouait à chat dans les corridors et qui bousculèrent la vampire sans une excuse comme si il s’agissait d’un meuble dans lequel on butte. Malgré ce manque flagrant de respect, la musicienne sourit en regardant les enfants s’amuser. Elle aimait bien ses petits humains miniatures, de drôle de personne, toujours à s’émerveiller devant les choses les plus banales ou bien à transformer une pièce en terrain de jeu. Oui, c’était vraiment des personnes adorables. Elles finirent par arrivé dans les appartements de Marie qui s’assied au bord d’une table, magnifiquement travaillée et attendit qu’une servante- Une jeune femme à la peau foncée et aux yeux vert, un peu rondelette et qui semblait débordée- lui apporte de quoi écrire une lettre. Alors qu’elle écrivait, Kaät observait avidement les meubles et les portraits présents dans la pièce. La curiosité était un vilain défaut, mais elle adorait- comme tout le monde- les jolies choses et était incapable de résister à l’envie de toucher à des bibelots.
Son œil fût attiré par une simple fourchette de métal. En quelques secondes, elle sût exactement qu’il s’agissait d’argent avec une parcelle de nickel. Le manche de l’objet était orné de motifs floraux. Obnubilé par l’ustensile brillant, la vampire trop curieuse tendit la main vers l’objet qui glissa sur le buffet où il était posé et tomba au sol, à la grande surprise de la jeune femme qui sursauta en reculant sa main comme si elle venait de se brûler.
Croyant à une hallucination, Kaät remit l’objet en place rapidement, craignant de n’avoir abîmé l’objet (qui n’avait rien, heureusement). Elle retourna près de la table presque au moment où Marie se tournait vers elle pour lui demander son nom complet. Kaät griffonna à nouveau sur sa tablette de feuille et la déposa à côté de la lettre de la dame sur la table.

« Celui qui m’a engendré portait le nom de Jaravorn. »

La formulation pouvait sembler étrange, mais c’était ainsi que Kaät présentait son nom de famille. Elle n’avait plus aucun attachement envers son père et sa mère. Elle avait été obligée de ne plus ressentir de sentiment pour son père pour continuer à vivre normalement, si on peut dire. Le jour où son père est mort, on avait retrouvé la vampire en boule dans un coin de la pièce à regarder l’endroit où le corps de son père se trouvait. Elle avait passé 10 jours ainsi et avait faillis mourir d’inanition avant de finalement couper le lien affectif qui l’unissait à son père. C’est depuis cet instant qu’elle l’appelait « celui qui m’a engendré » ou « mon géniteur », plus de « père » ou de « papa », c’est à peine si Kaät se souvenait de son prénom. Elle ne sait plus si c’est de lui qu’elle tient ses cheveux blonds ou son nez fin. Finalement, elle reprit le papier et écrit une question au dos de la feuille.

« Pardonné-moi de vous demander une telle chose, mais, connaitriez-vous un endroit où on peut loger temporairement et gratuitement? »

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie avait entendu la fourchette tomber, c'était surement le don de cette femme, manipuler le métal... chaque vampire avait un don... Mais elle fut surprise de voir la jeune femme reculer sa main. Elle ne dit cependant rien, elle lui en parlerait plus tard, une fois qu'elle aurait finit la lettre.

- d'accord...

Marie venait de lire le nom de la jeune femme, elle se tourna alors immédiatement vers sa lettre et la termina

Monsieur,
Je me permets de vous écrire cette lettre pour vous conseiller d'employer ici à Versailles une jeune femme que j'ai rencontré et qui, je le sais, fera un bon travail quelle que soit la tâche pour laquelle vous l'employez. Cette femme est de race Vampire, elle est douée en musique et frotte les cordes avec, si je puis me le permettre, autant d'aisance que vos plus grands musiciens. Elle se nomme Kaät Jaravorn.
En vous remerciant par avance de ce que vous ferez pour elle, je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes plus sincères amitiés.
Marie Mancini.

Marie fit alors apporter ça à un ministre de Sa Majesté en donnant la consigne de lui donner en mains propores. Puis elle regarda le papier de la jeune femme et ouvrit grands les yeux... ce n'était pas sa demande qui la choquait mais plutôt qu'elle ne voyait aucun endroit. Elle aurait bien demandé un logement de bonne à Sa Majesté mais elle était en froid avec lui, alors ça n'était pas la peine...

- hum... à vrai dire je ne sais pas... je... ah si Reaven était là il pourrait m'aider mais voila des lustres que je n'ai pas eu sa visité... il... il doit être trop occupé.... humm...

Marie réfléchissait à vive allure, si elle savait le nom d'une taverne où Loius dormait durant ses escapades, ça serait beaucoup plus simple... maisil n'avait jamais voulut lui dire, surement pour qu'elle ne s'inquiète pas... Et elle ne pouvait pas prendre elle même la décision d'attribuer une chambre, même la plus insignifiante qu'il soit, sans l'approbation du Roi. Si ça avait été Louis le Roi, bien sur qu'elle aurait pu, mais elle ne pouvait se le permettre avec Thomas.
Marie se mordit alors la lèvre, cette femme n'avait pas le moindre sous...

- combien de temps ? enfin je veux dire, pour combien de temps avez vous besoin d'être logée gratuitement ?

Son fils était jeune et il avait déjà des appartements rien que pour lui... s'il dormait quelques nuits avec sa mère, ça ne le dérangerait surement pas et la jeune femme pourrait s'installer, bien sur il ne faudrait pas que ça se sache.... Mais bon... c'était un risque à prendre....

hj y'a pas de mal pour les topics ^^ et puis juste, en fait à Versailles y'a pas d'enfants, hormis Louis, le fils de Marie, et frère du Roi mais sinon il n'y a pas de gosses... mais t'en fais pas c'est pas grave, pas besoin de changer ta réponse pour autant Smile

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

Kaät crut d’abord que la femme était insultée par la demande, mais elle se rendit bien vite compte qu’elle cherchait un endroit où elle pourrait aller. La vampire était vraiment touchée d’avoir autant d’importance pour une femme qui, semble-t-il, aurait très bien pu l’ignorer et passer son chemin. Elle parla d’une personne que Kaät ne connaissait pas, elle n’avait jamais été intéressée à la politique. Marie semblait vraiment se démener pour elle, la vampire avait presque honte de lui causer tant de soucis. Elle ouvrit la bouche puis la referma. Elle prit le morceau de papier et le rangea parmi les autres. Lorsque la dame lui demanda combien de temps croyait-elle qu’elle allait rester dans ce logement, Kaät attrapa sa plume pour répondre, puis se figea. Elle n’y avait pas pensé. Son plan était de trouver un travail le plus vite possible afin de pouvoir payer le logement, mais elle n’avait pas pensé au temps d’attente. La panique s’empara de la jeune vampire. Et elle n’en trouvait pas finalement. La plume tremblait dans sa main. Combien de temps? Une journée? Une semaine? Un mois? Qui engagerait une femme muette? Impossible de communiquer avec elle et elle était d’une maladresse affligeante. La preuve, elle avait réussit à faire tomber l’ustensile de tout à l’heure juste en l’effleurant. Kaät finit, tout de même par écrire un mot qu’elle barra aussitôt et elle écrivit autre chose qui subit le même sort que l’autre mot. Finalement, elle remit à Marie une lettre barbouillée de partout où on pouvait lire.

« La réponse la plus sincère est lorsque j’aurai de quoi payer. Je dois avouer que les gens n’aiment pas les personnes qui ne parlent pas et que c’est difficile pour moi de conserver un emploi. »

Malgré son regard, à la fois désespéré et triste, elle garda son sourire. Si il s’effaçait maintenant, elle baisserait les bras et c’est en baissant les bras qu’on a vraiment plus aucune solution. Son mentor lui avait appris ça lorsqu’elle venait tout juste d’emménager avec lui et qu’il avait des soucis financiers à cause d’elle. Kaät s’était excuser en pleurant et il lui avait dit que tant qu’on n’a pas laissé tombé, il y avait toujours une solution à nos problèmes. Elle attrapa une nouvelle feuille et écrivit rapidement :

« J’en trouverai un, ne vous en faites pas. N’importe lequel. Même le plus ingrat! Je ne baisserai pas les bras, ma dame. »

Voyant qu’elle était à court de feuille, elle pointa du doigt son violon et mima d’en jouer avant de mimer quelqu’un lancer des pièces, ce qui devait signifiait qu’elle jouerait de la musique dans la rue, en dernier recourt. Elle se pointa elle-même et pointa le sol avant de faire non de la tête, ce qui pouvait se traduire par « Je ne resterai longtemps » ou « Je ne squatterai pas la place ». N’ayant aucune idée de la face dont on pouvait mimer la phrase « Au pire, vous n’avez qu’à me jeter dehors », elle prit sa plume et se l’écrivit directement sur la paume.

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie fut surprise de voir la jeune femme s'affoler autant et elle n'eut pas le temps de lui dire quoique ce soit que la vampire muette griffonait déjà son bout de papier. Marie le prit finalement mais elle fronça les sourcils parce qu'elle avait un peu de mal à lire tellement il était griffoné. Puis elle posa doucement la feuille sur la table et elle prit les mains de la jeune femme. Mais cette dernière se libéra doucement de l'étreinte on ne peut plus légère de Marie et elle se mit à mimer, ce qui fit sourire Marie. puis elle lui prit à nouveau les mains, très légèrement plus fermement mais en restant toujours très gentille et douce.

- je ne vous mettrai pas dehors... Et je réfléchissais simplement...

Sans lacher les mains de la jeune femme Marie fit signe à la servante qui attendit alors les ordres.

- allez me chercher des feuilles, beaucoup de feuilles de basse qualité et une bassine d'eau je vous prie, une petite bassine, pour se laver les mains...

La jeune femme s'excuta après avoir fait une légère révérence.

- vous voyez, il n'y a pas besoin de parler pour travailler... Je vous le promet je vous trouverai un travail... et si personne ne veut de vous je vous engagerai moi même... vous serez nourrie et logée en échange de votre travail...

Marie s'efforçait d'être douce et gentille. Elle lui lacha alors doucement les mains.

- et n'écrivez pas sur vos mains... ce n'est pas la peine... rien ne vous presse à écrire, nous ne sommes pas pressées... attendez donc que l'on ramène du papier.

Marie avait prononcé ces mots avec un si large sourire qu'on aurait cru qu'elle allait rire. Elle regarda alors la servante apporter le papier.

- la bassine vient tout de suite madame....

- Merci.

Marie posa alors le papier sur le callepin.

- et vous pouvez utliser plusieurs fois la même feuille, temps que ça reste lisible, ça me va parfaitement...

La servante apporta alors la bassine d'eau. Marie la remercia à nouveau et la femme partit ailleurs.

- retirez donc l'encre qui est à présent sur vos mains, il vous faut être présentable, je ne sais pas quand monsieur le ministre recevra la lettre... en attendant vous resterez dans mes appartements, je dormirai avec mon fils et vous prendrez les siens, qui sont en fait juxtaposés... il est encore très jeune... Mais personne ne devra le savoir... Mon fils est... est le frère de Sa Majesté le Roi... et je suis la tante de Sa Majesté... enfin tout ceci est un peu compliqué mais tout ça pour vous faire comprendre qu'il ne faut pas que vous disiez où vous dormez... si jamais on vous le demande dites simplement dans une auberge non loin du chateau...

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

La vampire fût bien contente de se voir réapprovisionnée en feuille. L’équipement à calligraphie était une dépense très lourde, c’était d’ailleurs ce qui l’empêchait d’avoir un toit sur sa tête. Son enseignant n’avait pas besoin de papier pour comprendre ce que voulait dire Kaät, mais lorsqu’il est mort, elle avait placé toute ses économie dans ses feuilles. À force de faire des demandes d’emploie avec ce système, elle avait vite usée tout l’argent qu’elle avait accumulé.
Elle se sentait de plus en plus mal de demander autant de service à Marie, qui la traitait avec tant de gentillesse. Kaät se lava les mains sans un mot, sans un son. L’opération l’obligea à relever ses manches, faisant apparaitre quatre petites cicatrices de la taille d’une aiguille sur son avant bras. Heureusement pour elle, l’encre les camouflaient partiellement, elle frotta donc en vitesse ses mains et rabattit ses manches sur l’avant de ses bras.
Elle jeta un coup d’œil à sa robe, elle était assez commune, peut-être même un peu sale, mais c’était sa préférée, et sa seule depuis qu’elle avait vendu les autres pour payer le loyer. Le dernier qu’elle avait réussi à payer. Elle se contenta de réajuster un peu ses manches pour retirer les plis formés lorsqu’elle avait roulé ses manches pour se laver les mains. Parler à un ministre la rendait un peu nerveuse, mais elle n’en laissa rien paraître. Elle avait confiance en cette femme, même si elle ne se connaissait pas depuis longtemps, et elle faisait confiance au destin. Elle avait la sensation que tout irait bien à partir de maintenant.
En écoutant parler la femme, elle devina très vite qu’elle n’allait pas loger légalement dans le château. Lorsqu’elle entendit que la femme qui se tenait devant-elle était la tante du roi en personne et qu’elle allait dormir dans le lit du frère de celui, elle crût bien qu’elle allait s’évanouir. Elle se crispa, sous l’effet de surprise sans doute, et la fourchette de tout à l’heure se propulsa pour la frapper directement sur la tempe droite (heureusement, elle était à la verticale, sinon l’accident aurait été tragique). Comme elle n’avait pas vu le coup venir, elle tituba vers la gauche et se prit les pieds dans une chaise qu’elle entraina dans une chute spectaculaire. Qui aurait tendu l’oreille aurait pu entendre un gémissement étouffé. Puis, elle se releva sur ses genoux, la forme de la fourchette étampée sur la joue. Elle resta silencieuse- rien d’étonnant- un instant puis éclata de rire. Elle avait toutes les raisons du monde de se sentir idiote ou humilié, mais elle préférait sans hésiter, le rire, aux larmes. C’était un petit rire timide, comme ceux des enfants sage, un petit gazouillement joyeux. Lorsque Kaät eut finit de rire, elle posa son index sur sa tempe et le remonta vers le plafond. C’était sa façon de se traiter de tête en l’air ou de maladroite. Elle se releva et aperçut son reflet dans l’eau, voyant la marque dans son visage, le fou rire reprit à nouveau, mais elle se rappela que le ministre pouvait arriver à tout moment et stoppa net son gazouillement déplacé. Kaät se pencha vers la bassine et frotta sur la marque dans l’espoir de la faire partir. Voyant que sa ne marchait pas, elle se tourna vers Marie en pointant la tête de fourchette imprimée sur sa joue droite complètement catastrophée.

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie savait bien que le papier pour écrire devait lui couter assez cher. mais elle pouvait en trouver assez facilement ici à Versailles, de nombreux papiers circlaient et Marie pouvait en être réapprovisionnée quand elle le voulait.
Quand la jeune femme se lava les mains, Marie vit les marques.... c'était assez surprenant... il ne semblait pas que ce soit des marques de morsure de vampire, mais cétait des marques très très fines.... qu'avait-il bien pu arriver à cette femme ? Marie n'allait pas lui demander, c'était trop privé pour le moment, elle devait d'abord lui parler de ses pouvoirs.
Marie ne put s'empêcher de rire en voyant la fourchette voler, temps que ce n'était pas dangereux c'était amusant. marie la vit ensuite tomber elle ouvrit de grans yeux mais la jeune femme sembalit ne pas être blessée ! ouf ! Puis Marie la vit se relever rapidement, paniquée... ce n'était pas la peine. Marie attrappa les mains de la jeune femme tentant de capter son regard et donc son attention.

- Kaät, Kaät.... Regardez moi.... du calme.... du calme, tout va bien.... que direz-t-on de vous si on vous voyait vous agiter ainsi ? là.... tout va bien...

Marie posa alors doucement sa main sur la joue de la jeune femme pour voir la trace. La peau de la vampire paraissait chaude par rapport à la main de Marie. Elle sourit finalement.

- ça va partir bientôt... ne vous en faites pas... il n'y a pas de soucis à se faire pour ça.... Par contre vous semblez assez peu à l'aise avec votre pouvoir.... Vous maitrisez le métal, ça ne fait aucun doute, mais pourquoi êtes-vous aussi maladroite ? est-ce que c'est l'endroit qui vous mets mal à l'aise ou n'avez vous pas eu l'occasion d'apprendre a contrôler votre pouvoir ? vous pouvez me le dire... Il n'y a pas de honte a avoir du mal avec ses pouvoirs, beaucoup de vampires mettent du temps avant de pouvoir prendre le dessus....

Marie ne savait pas trop comment la jeune femme allait réagir. Elle se sentirait surement faible si vraiment elle ne maitrisait pas son pouvoir, mais il fallait en parler, il fallait que Marie en sache le plus possible sur cette femme qu'elle allait loger.... Si Sa Majesté l'apprenait, Marie risquait surement gros... mais Marie avait tellement eu l'habitude de voir Louis aider les autres et de les aider aussi que c'était naturel pour elle. thomas le comprendrait-il ? c'était difficile à dire....

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

Kaät avait tellement honte. Agir de la sorte devant une femme si haut placée. Elle retrouva son calme tranquillement, au fur et à mesure que Marie lui parlait. Ce n’est qu’au moment où la femme posa la main sur sa joue que Kaät compris qu’elle avait aussi à faire à un vampire. Une fois la surprise passée, la jeune femme fût finalement assez soulagé de connaître cette information. Il était plus facile pour les vampires de comprendre les vampires. Bien qu’encore un peu nerveuse, Kaät fût soulager d’apprendre que la marque allait avoir le temps de s’effacer.
Dans la maison, les objets bougeaient souvent, mais elle et son enseignant attribuaient le phénomène à la basse qualité de l’appartement et aux carrioles qui passaient juste sous leurs fenêtres, mais jamais ils n’avaient fait de vol plané ainsi. Si Marie lui avait parlé de pouvoir quelques mois plutôt, Kaät se serait probablement enfuie, la prenant pour une de ces folles qui déambulaient la nuit dans son ancien quartier, annonçait la fin du monde par d’énorme rocher qui tomberaient du ciel. De pures fantaisies! Mais après avoir reçu la fourchette sur la tête, c’était presque logique comme explication. Marie ne pouvait pas se moquer d’elle en lui mentant ainsi, elle voyait bien dans ses yeux qu’elle souhaitait l’aider.
Bien que l’idée de posséder ce genre de don semblait assez saugrenue, la vampire hocha doucement la tête. Elle avait déjà vu un vampire qui avait disparut dans l’ombre et un autre qui se vantait de voir à travers les murs. Kaät pensait que l’homme était bourré, mais peut-être pas, finalement (ou peut-être était-ce un peu des deux). Son père adoptif étant humain, il ne devait pas connaître cet aspect des vampires.
Kaät retira ses mains doucement pour attraper sa plume et écrivit, sur du papier cette fois, qu’elle ignorait que les vampires possédaient des dons de ce genre et qu’elle n’avait jamais fait ce… genre de chose avant. Elle était désolée pour l’ustensile qui devait couter très cher et qui était maintenant pliée en deux.

« Si j’ai effectivement un pouvoir, je ne sais pas m’en servir. Mais je ferai de mon mieux pour ne pas l’utiliser afin qui vous n’ayez pas de problème. »

Pourquoi cette femme se donnait-elle autant de mal pour elle? Elle risquait probablement beaucoup si elle prenait autant de précaution. Alors qu’elles ne se connaissaient que depuis si peu de temps. À la suite de son précédent message, la jeune fille poursuivit, écrivant en tout petit pour ne pas gaspiller les pages :

« Sans vouloir être ingrate, pourquoi vous donnez-vous tant de mal pour moi? »

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

C'était bien ce que Marie pensait, la jeune femme qui était pourtant vampire ne connaissait rien des pouvoirs des vampires.... Marie ne comprenait pas bien comment c'était possible, ne s'était-elle jamais rendue compte qu'elle pouvait faire bouger les objets ? n'avait-elle jamais eu à faire face à des choses étranges ? c'était à peine croyable, et pourtant c'était vrai.

- si c'est le métal que vous contrôlez, il faudra bien apprendre à maitriser votre pouvoir... imaginez que vous ayez à ammener un plateau à Sa Majesté ou a un de ses ministres et que vous leur tordiez leurs cuillères.... je doute qu'ils puissent manger avec une cuillière pliée en deux !

Marie en riait presque, elle imaginait la tête de Thomas en voyant cela.... Puis elle regarda la jeune femme en sourianti

- je dis cela pour plaisanter bien sur.... Mais vous apprendrez a connaitre votre pouvoir... j'en suis certaine.... il ne faut pas lutter contre mais aller avec, il faut le laisser faire et ne pas essayer de le dominer mais plutôt de l'apprivoiser.... votre pouvoir fait partie de vous, et vous ne pouvez aller contre lui....

Marie répétait là ce qu'on apprenait aux jeune vampires... c'est vrai que c'était un peu la base, ça pouvait paraître abstrait mais ça prenait du sens avec le temps. Marie regarda ensuite le mot de la jeune femme et pour la première fois elle baissa les yeux pour partir dans ses pensées. Son sourire pourtant ne disparut pas et son visage ne s'assombrit pas.

- je... parce que vous avez besoin d'aide... et que je peux vous apporter cette aide... cela me semble normal de vous aider, et puis vous savez je n'ai rien à perdre... je sais qu'on ne m'enlèvera jamais mon enfant et je sais qu'on ne pourra lui faire du mal grace à son rang.. ne vous inquiétez pas pour moi... je sais ce que je fais, et je suis heureuse de vous aider....

Marie n'avait pas trop envie de parler de Louis, du moins pas pour le moment, parce que oui elle faisait ça pour Louis.... enfin, par amour pour Louis, elle avait eu l'habitude de le voir faire alors elle voulait continuer le chemin qu'il avait emprunté... Marie changea alors de sujet, il ne fallait pas que la jeune femme se pose trop de questions, ce n'était pas la peine.

- ou avez vous vécu pour ne pas avoir connaissance de vos pouvoirs ?

une question qui intriguait vraiment Marie...

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

Apprendre à contrôler son pouvoir. C’était un bien maigre travail pour une personne qui se donnait tant de misère pour l’aider. La vampire hocha la tête lentement. Elle avait l’impression d’être de retours à ses cours de musique avec son mentor. Au tout début, lorsqu’il lui demandait de répéter la même note encore et encore, pour bien la connaître. Effectivement, il lui serait difficile de passer inaperçu si elle faisait voler les ustensiles sur la tête des gens, même si ce n’était pas intentionnellement. Elle verrait à régler ce problème rapidement, bien qu’elle ne connaisse pas de solution dans l’immédiat.
Dans le fond, la raison pour laquelle Marie l’aidait était personnelle. Kaät n’avait pas à être au courant. Elle avait l’air sincère, mais la jeune femme devinait qu’il y avait peut-être autre chose. Kaät n’insista pas plus que ça sur ce point. Elle était bien contente d’avoir une l’aide d’une vampire aussi gentille et c’était tout ce qui comptait.
Où avait-elle vécu ? Question étrange. Dans la ville comme tout le monde, un petit quartier pauvre. Recluse dans le petit appartement qu’ils louaient elle et son père adoptif. Le soleil la mettait mal et elle avait tendance à s’évanouir lorsqu’elle s’y tenait trop longtemps, les rideaux étaient donc toujours fermés et c’était son enseignant qui allait faire les courses. La seule fois où elle avait vu des autres enfants de son âge, c’était une semaine après être orpheline. On l’avait envoyé dans un orphelinat et un incident c’était produit avec une des gamines. Kaät s’était enfuie et de retour dans la rue, elle avait rencontré son mentor et depuis, elle avait vécue seule, redoutant trop que l’histoire se répète.
Comme elle n’avait pas tout à fait envie d’aborder se passage, et qu’elle risquait de manquer de papier, la vampire prit la plume et commença à écrire.

« Je supporte vraiment mal le soleil alors, je restais toujours à l’intérieur de mon appartement. Je n’ai jamais… voyagé, d’ailleurs je suis arrivé ici grâce à la chance, car je ne connaissais pas du tout le chemin. J’aurais très bien pu me retrouver dans la forêt ou je ne sais où. Ça explique probablement pourquoi je ne connais pas grand-chose aux gens importants ici. Je vous aurais sans doute reconnue avant. »

Légèrement mal à l’aise, avec un soupçon de fourmis dans les jambes, Kaät se permit de s’asseoir sur la chaise qu’elle avait emportée avec elle dans sa chute quelques instants plus tôt. Sans le vouloir, la vampire commençait à se sentir de plus en plus nerveuse. Servir le roi ? Elle s’attendait à une échelle moins élevé ! Elle ne l’avait jamais vu, même en portrait, et son enseignant ne lui parlait jamais de ce genre de chose. Était-il sérieux ? Dure ? Flexible ? Farceur ? Gentil ? Il ne pouvait qu’être une bonne personne avec une tante aussi avenante. Kaät ne pouvait cependant pas faire taire une petite voix qui lui répétait que dans les livres, les gens gentils avaient toujours des frères diaboliques. C’était peut-être aussi le cas ! Elle recommença à gratter sous ses ongles avec le coin d’une feuille. Puis écrivit, tranquillement, sans se presser, mais on pouvait voir sa main esquisser une certaine hésitation à mesure qu’elle écrivait sa phrase.

« Comment est-il ? »

Voyant que sa phrase avec quelques chose de nébuleux elle la biffa, sans plus de cérémonie et poursuivit :

« ~~Comment est-il ?~~
Comment est la personne pour qui il se pourrait que je travaille ? »

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie lit tranquillement la phrase.... Le Soleil, pas étonnant pour quelqu'un qui n'y est pas habitué... Puis elle afficha un large sourire quand elle dit que sinon elle l'aurait reconnu.

- je ne figure pas dans les livres, les gens de la Cour me connaissent car je comptait beaucoup pour l'ancien Roi.... Mais c'est tout... Et puis ne vous en faites pas, vous apprendrez à faire une révérence, vous apprendrez à reconnaitre les personnes les plus importantes... Cela viendra vite, je n'en doute pas....

Puis elle remarqua que la jeune femme stressait, la pauvre, c'est vrai que ça ne devait pas être une situation très plaisante, elle arrivait dans un univers qu'elle ne connaissait pas, rempli de gens qu'elle ne connaissait pas, où chacun connait parfaitement l'Etiquette, mais pas elle... Tout devait être nouveau à ses yeux, mais Marie espérait que tout ne deviendrait qu'habitude pour cette femme....
Marie pensa alors à Louis... Elle ferma les yeux quelques secondes, elle aurait voulut présenter cette femme à celui qu'elle appèlerait toujours Son Roi... Car oui, quelque part c'était son Roi à elle... Elle aurait voulut le prendre par la taille et présenter Sa Majesté à Käat.... Mais c'était impossible... Elle allait lui présenter Thomas... Marie savait qu'il ne serait pas hautain ou méchant avec Käat, elle craignait plus pour sa pomme, il devait lui en vouloir énormément.... c'était surtout pour ça que Marie avait fait envoyer la lettre à un ministre, en sachant pertinnemment que si Le Roi voyait de qui elle venait il pourrait l'ouvrir à sa guise....
Puis Marie ouvrit les yeux pour lire le papier de la jeune demoiselle, à peine quelques secondes s'étaient écoulées.... Marie afficha alors un large sourire.

- eh bien a vrai dire, je n'ai aucun idée de l'indentité de la personne pour qui vous travaillerez.... Cela dépendra de ce que dira Monsieur le ministre... Mais je serai là pour vous aider si vous en avez besoin, je pourrais vous conseiller et vous guider sur les attitudes à avoir... De toute manière, après la visite de ce monsieur, je vous apprendrez les règles primordiales pour vivre à la Cour...

Marie posa alors une main rassurante sur son épaule et elle la regarda dans les yeux. Ses yeux bleu-verts étaient toujours aussi amicaux et apaisants.

- n'ayez pas peur.... tout se passera bien... je vous le promets...

Marie savait qu'elle pourrait aussi tomber sur un courtisan chiant et prétencieux... mais de toute façon la jeune femme reviendrait tous les soirs dormir dans les appartements à coté de ceux de Marie, alors elle pourrait parler avec elle....

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

Marie devinait aisément que la vampire était aussi nerveuse qu’un homard qu’on maintient au dessus d’une casserole bouillante. Juste à cette idée, la nervosité lui donnait des vertiges et des nausées. À force de patience, Marie finit tout de même par apaiser un peu Kaät.
La vampire hocha la tête pour indiquer à la femme qu’elle avait comprit ce qu’elle lui disait. Il n’y avait pas de quoi avoir peur. Elle aurait plus de chance d’être engagé si elle évitait de s’évanouir durant la conversation. Un silence s’installa dans la pièce alors qu’elles attendaient, on ne savait quoi. Le ministre ne semblait pas arriver et Kaät observait ses chaussures depuis bientôt 6 minutes.
Marie avait un fils… Jeune ? Probablement. Kaät se demanda si elle n’allait pas le déranger. Quel âge pouvait-il avoir ? Marie était jeune, ou dû moins elle en avait l’air, il ne devait pas être très vieux. Lui ressemblait-il ? Qui était son père ? Beaucoup de questions se bousculaient dans son crâne.
Elle attrapa sa plume et écrivit, sans trembler, quelques questions. Histoire de faire la conversation.

« Quel âge à votre fils ? Ça ne l’incommodera pas de prêter sa chambre à une inconnue ? »

Ensuite la jeune femme s’embrouilla. Elle ne savait pas trop quoi dire, elle écouta tranquillement les réponses de Marie. Quelle question pouvait-elle poser ? Elle ne connaissait pas cette femme et Kaät ne voulait pas lui rappeler de mauvais souvenirs.

« Pourriez-vous m’expliquer un peu… L’histoire de cet endroit. Histoire que je ne fasse pas de faux-pas. »

C’était une des grandes phobies de la vampire. Dire la mauvaise chose. C’est ce qui avait coûté la vie à celui qui l’avait engendré. Faire une erreur capitale, un pas de travers, faire du mal à quelqu’un. Trop de mauvais souvenir au mauvais moment. La jeune femme chassa ses idées noires pour se concentrer un peu sur l’histoire de ce château. De ce lieu inconnu dans lequel elle s’était jeter tête la première.

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

hj MDR ! j'adore ta métaphore avec le homard !!!

Marie laissa le silence s'installer, après tout ça permettait de réfléchir, Marie était elle aussi plus ou moins partie dans ses pensée, puis elle lit le mot de la jeune femme. ça la fit sourire, ses yeux brillèrent dès qu'elle commença à parler de son fils.... Louis était son premier enfant et c'était l'être qui faisait de Marie une femme comblée.

- Non... Mon fils n'a que 2ans en age humain.... Il ne se rend pas encore vraiment compte de ce qui se passe... Ne vous inquiétez pas... et puis ça me donnera une raison de dormir avec mon bébé dans les bras...

Elle afficha un sourire malin, c'est vrai qu'elle était heureuse à l'idée de pouvoir être avec son fils toute la nuit, car, il fallait le reconnaître, certains jours elle ne le voyait que peu.
Puis elle fut surprise de sa question, peur de dire quelque chose de travers ? hum, en privé elle ne craignait pas grand chose, et puis elle n'aurait pas de déclarations publiques à faire alors.... Marie lui raconta quand même l'histoire du chateau, après tout c'était l'occasion de parler de Louis....

- c'est l'ancien Roi qui l'a fait construire... L'ancien Roi s'appelait Louis, enfin son dernier nom était Louis XIV, il n'était pas un simple vampire, c'était un hybride... Il a donc vécu assez longtemps, environ 3000 ans. Il changeait souvent de demeures, enfin... souvent... pour une vie de Vampire, mais ça ne l'était pas pour un simple humain... Versailles a donc été un chateau construit sur ordre de Sa Majesté.... ça lui permettait de faire pas mal de choses ç la fois, travailler, tout en se distrayant quand il le voulait... Voila pour l'histoire élaguée... Mais il n'y a pas besoin d'en savoir plus, rassurez vous.... Par contre si vous voulez un conseil, évitez de parler à Sa Majesté de feu-Louis XIV.... C'est une histoire assez compliqué, mais Sa Majesté Thomas Ier n'aime pas trop parler de lui. Si vous voulez savoir quoique ce soit, demandez-le moi, je vous répondrez sans le moindre problème....

Marie baissa alors les yeux vers la feuille, elle y vit les mots "histoire que je ne fasse pas de faux-pas" d'inscrits... Elle avait encore peur, c'était normal, mais en fait il n'y avait pas vraiment de quoi....

- n'ayez pas peur, personne n'est parfait et il nous arrive à tous de faire des erreurs, si jamais vous en faites, personne ne vous en voudra... Les ministres sont des hommes de bien, ils me respectent autant que je les respecte, et ils vous respecterons donc par conséquent.

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

2 ans… C’est très jeune en effet. Kaät écouta attentivement Marie lui parler de son fils. Elle souriait encore plus qu’avant et ses yeux semblaient briller. On voyait bien qu’il comptait beaucoup pour elle. Kaät s’était toujours demandé pourquoi est-ce que sa mère ne l’avait jamais regardé comme ça. Jamais la femme qui lui avait donné la vie n’aurait été heureuse de la savoir près d’elle, ou de pouvoir la garder dans ses bras. C’était à peine si elle se levait lorsqu’elle pleurait la nuit.
En tout cas, elle était heureuse de lui donner l’occasion d’en faire autant- bien qu’elle ne comprenait pas très bien ce qui l’empêchait de le faire lorsqu’elle en avait envie-. Cet univers était étrange pour elle, mais Marie semblait convaincue qu’elle n’avait qu’à être elle-même. Pourtant, Kaät avait bien vu une femme se faire agresser par une autre femme de la cour qui n’avait pas aimer la manière dont celle-ci l’avait regardée. Il lui faudrait faire de son mieux.
La vampire écouta tranquillement l’histoire de son propre pays. Elle était tellement obnubilée par l’apprentissage du violon et du violoncelle, qu’elle avait négligée la plupart des autres disciplines. Elle s’était laisser apprendre à lire et écrire, surtout parce que c’était nécessaire pour communiquer avec les autres personnes. La vampire et son père adoptif avaient inventé un code qui marchait par signe, ce qui réduisait la consommation de papier.
Kaät grava dans sa mémoire de ne jamais parler de l’ancien roi avec le nouveau. La jeune femme était habituée à éviter certains sujets, ceux qu’elle n’aimait pas, ceux que son mentor n’aimait pas, les commérages qu’elle entendait par les fenêtres closes.
Certaines logiques de Marie échappaient encore à la vampire. Pourquoi les ministres respecteraient-ils Kaät uniquement parce qu’elle connaissait la dame ? Elle pourrait bien être une horrible personne qui joue la gentille devant Marie. Elle aurait très bien pu être une horrible garce. Enfin, si cette logique s’appliquait dans ce château, c’était très bien pour Kaät.
Elle commençait à être un peu plus décontractée. Elle accota son dos contre le dossier de la chaise et décolla un peu ses genoux qui commençaient à avoir des bleus tant ils étaient serrés.
Sans un mot, la jeune femme prit sa plume, comme à son habitude, mais au lieu d’écrire des mots, elle fit des points. Dû moins, quelqu’un qui n’aurait prêté aucune attention à ce qu’elle faisait aurait crût à des points, mais il s’agissait en faite de notes de musique. Elle dessina rapidement une portée et poursuivit son manège, point après point.
Écrire de la musique était devenu un passe-temps pour la vampire. Alors qu’elle vivait recluse dans le petit appartement de son professeur elle écrivait des pages et des pages remplies de ces points noires. N’étant pas une enfant très douée en dessin, ses musiques étaient très appréciées par les voisins qui commençaient à en avoir marre du Claudin de Sermisy* que son père adoptif avait adapté pour le violoncelle et qu’elle jouait sans arrêt depuis des mois.
Kaät mit la note finale à sa composition et prit un nouveau papier pour demander si ça ne dérangeait pas qu’elle essaye ce qu’elle venait d’écrire.

*Claudin de Sermisy était un compositeur qui à vécut de 1490 à 1562. Très apprécié par François 1ier, Henri II et François II. Il a voyagé avec François 1ier en Italie et a publié trois livres de motets, onze messes et une passion. (Résumé tiré de Wikipédia, par votre dévouée servitrice ( ?))

[HRP: Désolé pour un texte aussi long XD]

King legitim of France Messages : 369 Date d'inscription : 02/06/2009 Age : 36

[HJ : ne t’excuse jamais pour un texte trop long mdr ! je m’incruste à la demande de Marie ^^]

Alors qu’un de mes ministres était dans mon cabinet entrain de me faire son rapport sur de nouvelles chartes envisagées pour l’état, une missive de ma tante lui fut apportée. Il la lut avec attention avant de me la tendre en souriant. Ma tante avait pris une inconnue sous son aile. D’un coup, je me rendis compte que je ne l’avais pas vu depuis un moment… je soupirais en me levant et expédiant mon ministre après lui avoir notifié que je m’occuperais moi-même de la protégée de Marie.

Un de mes valets s’occupa de me changer… je changeais de vêtements au moins cinq fois par jour, ce qui avait le don de m’horripiler, mais je devais tenir mon rang et me montrer toujours imprévisible et magnifique. Alors bon, je jouais le jeu. Une fois prêt, je traversais les galeries, les salons jusqu’aux appartements de ma tante. Les valets m’ouvrirent les portes en grand sans m’avoir annoncé à ma tante au préalable, après tout, le château était au roi, j’y avais donc un passe droit permanent.

Quant j’entrais dans les appartements de ma tante, en souriant en voyant qu’elles étaient toutes deux assises. J’effleurais l’esprit de la demoiselle un instant… et appris avec étonnement que Marie lui avait dit de ne jamais me parler de mon père… quelle insinuation absurde, de toute manière, si Kaät me parlait en publique sans que je ne lui en ais donnée l’occasion elle allait se faire lapider. Quant je posais mes yeux sur quelqu’un lors de mes visites et que je lui parlais de la pluie et du beau temps, c’était un honneur, alors si elle en arrivait à me parler de mon père… c’est que nos relations avaient considérablement évolué.

Je me plantais devant elles en attendant qu’elles me rendent l’hommage auquel j’avais droit. J’arrivais pour entendre la dernière phrase de Marie.

-Les ministres vous respectent vous car vous êtes ma tante et la mère de Monsieur mon frère, les gens que vous prendrez à votre service seront protégé car vous ne serez à coup sur jamais menacé d’une disgrâce… Tant que votre traine couvrira les pas de vos protégés, ils seront plus où moins en sécurité de peur se s’attirer vos foudres.

Je tournais le regard vers Kaät après avoir lancé un regard plutôt plein de ressentiment à peine voilé à Marie. Je m’asseyais sur un fauteuil après avoir souris aimablement à la jeune femme que je ne connaissais pas. Je posais les mains sur les accoudoirs avant de claquer des doigts pour qu’on m’amène un verre de vin qui ne tarda pas à arriver. Je trempais mes lèvres dedans avant de le poser sur une tablette.

-Alors Kaät ? quels sont vos talents ?

Messages : 27 Date d'inscription : 29/08/2009

Kaät se retourna vivement vers la porte lorsqu’elle s’ouvrit. Elle crût d’abord que la servante amenait de nouvelle chose, mais comme la personne présente était un homme assez bien habillé, elle devina assez vite qu’il s’agissait probablement du ministre. Un ministre étrange qui regardait Marie avec un drôle d’air. Entre la colère et la tristesse. C’est lorsque le roi prit la parole que la vampire comprit qu’elle avait affaire au roi en personne.
La fourchette au sol se mit à remuer, mais la jeune femme mit le pied dessus comme on aurait écrasé un rat dans sa course. Pas question de commencer un ballet aérien d’ustensiles.
Malgré tout, son stress avait atteint son paroxysme. Ses poings fermés tremblotaient sur ses genoux et ses mouvements étaient raides et secs. La jeune fille respira un bon coup et fit redescendre du mieux qu’elle pouvait son anxiété. Elle ne connaissait pas beaucoup le monde extérieur, mais elle savait à peu près ce qu’il fallait faire devant un roi. Après une courbette, pendant laquelle elle retenait toujours la fourchette du mieux qu’elle pouvait, Kaät se rassie sans ajouter ne serait-ce qu’un seul mot. Une opération assez difficile pour elle.
Le roi était différent de ce qu’elle avait imaginé, il lui laissait une drôle d’impression. Lorsqu’elle était avec Marie, elle avait l’impression d’être en compagnie d’une amie ou de quelqu’un comme elle, malgré la différence de statut et, visiblement, de moyen. L’homme qui s’était assis dans le fauteuil et sirotait un verre de vin, ne lui donnait, malgré son sourire amical, que l’impression d’être une fourmi face à un lion. Elle lui rendit cependant le sourire qu’il lui faisait. « Un très joli roi… » Ne put-elle s’empêcher de remarquer.
Lorsque sa Majesté lui demanda quels étaient ses talents, la jeune vampire réfléchit un instant. Qu’est-ce qui pourrait la valoriser aux yeux du roi? C’était elle qui faisait la cuisine, le ménage, la vaisselle, le lavage, en fait, elle faisait tout ce qui impliquait de rester à l’intérieur. Sans trop réfléchir, elle se mit à faire plusieurs signes en réfléchissant, un peu comme lorsqu’on réfléchit à voix haute, mais… avec les mains.
Finalement, Kaät attrapa la feuille derrière laquelle elle avait inscrit la mélodie qu’elle avait écrite, quelques instants plus tôt, et sa plume effeuillée, et inscrivit tranquillement :

« Je crois être en mesure d’affirmer que je sais faire la plupart des tâches domestiques. Par exemple, le lavage, le ménage, la cuisine, la couture (J’ai dû coudre la plupart de mes vêtements) Ainsi qu’écrire et lire. »

Elle ne jugea pas nécessaire d’ajouter qu’elle savait jouer de la musique, puisque Marie lui avait dit qu’ils avaient déjà pas mal de musicien. Vu la manière dont il l’avait regardée, elle n’avait pas l’impression d’avoir ne serait-ce qu’une chance.
La vampire tendit fébrilement le morceaux de papier au souverain avec un sourire qu’on aurait attribué à une gamine montrant à son grand frère le dessin qu’elle avait fait.

King legitim of France Messages : 369 Date d'inscription : 02/06/2009 Age : 36

Je la détaillais avec attention, cette jeune fille était jolie. Je ne pouvais m’empêcher de lire dans ses pensés, elle trouvait d’ailleurs que j’étais un bien jolie roi, ce qui me flatta. Je lui souris imperceptiblement lorsqu’elle eu cette pensés. Elle tenait une feuille étrange entres les mains, couvertes de notes de musiques. Elle pensait activement à ce qu’elle pouvait bien me répondre, ce qui me fit me détendre un peu. Elle avait rapidement analysé qui j’étais et griffonnais au dos de sa feuille. Je l’attrapais, mais ne pris pas le temps de la lire, j’avais déjà lu dans ses pensés ce qu’elle comptait écrire dessus, pourtant, c’est la partition que je lisais, pas son écriture.

-Vous êtes donc une parfaite petite ménagère… mais vous avez d’autres talents… vous écrivez de la musique… ?

Elle bloquait une fourchette sous son pied, je me penchais pour soulever sa jupe assez pour pouvoir la regarder sans paraitre grossier.

-Pourquoi piétinez vous les fourchettes de madame Mancini ? ne vous plaisent-elles pas ?

C’était ironique bien sur… malgré mon flegme tout à fait britannique, j’avais de l’humour, il fallait juste savoir l’apprécier quant mes divagations d’ivrognes devenaient lourdes. La première fois que j’avais rencontré Marie, j’étais ivre mort et je sentais la fange… je n’étais alors pas le fils du célèbre Louis XIV, mais du roi Charles II d’Angleterre. Je ne tarderais pas à savoir que ma mère m’avait mentie à moi ainsi qu’à mon prétendue père… j’avais été élevé en prince, mais pas dans le bon pays… Je souriais légèrement en me faisant insistant… elle n’avait pas besoin de noircir des feuilles avec moi.

-vous n’avez pas besoin d’écrire si vite, contentez vous de penser à ce que vous voulez me dire… je vous écoute. Vous me trouvez joli au point de ne plus maîtriser vos dons de télékinésie ?

Roh, c’était une petite boutade, et puis, je souriais de façon à ce qu’elle ne se sente pas comme une fourmi face à un lion, pour reprendre ses mots.

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Oh oui ! Marie aimait parler de son fils ! Quelle mère n'est pas émerveillée chaque fois qu'elle parle de son enfant chéri dont elle est si fière ? Marie était vraiment admirative devant ce bout-de-chou qui prenait de plus en plus les expressions de son père.
La dernière fois que Marie avait vu Sa Majesté dans les jardins, ils étaient restés en conflit, et pour cela Marie s'en voulait, elle avait été maladroite, car malgrès son rang et son importance dans le France, Thomas restait un enfant en âge à coté de Marie, et c'était à elle de surveiller ses mots.... Elle devait prendre ses responsabilités, et une fois de plus, elle avait laissé ses sentiments parler au lieu de sa raison, elle aurait mieux fait de se taire....
Elle fut donc d'autant plus surprise quand les portes s'ouvrirent sans annonce, sans regarder qui c'était Marie sentit la présence du Roi. Elle leva les yeux vers lui mais vit son regard dur et plein de rancoeur. Marie baissa alors les yeux, elle sentit son coeur s'accélerer un instant puis elle le calma rapidement, elle ne devait rien laisser paraître à la vampire.... Ses dons étaient, certes, peu développés semblait-il mais tout de même....
Marie n'arrivait pas à savoir comment se comporter avec le Roi. Elle se contenta de lui envoyer une pensée. "Je vous en prie Tom, ne lui faites pas subir le mal que je vous fait, cela ne la concerne pas, j'aimerais vous parler en privé quand nous en aurons l'occasion...."
Puis Marie écouta la conversation silencieusement, elle n'intervint pas. Käat semblait déboussolée, et pourtant, si elle savait qui était vraiment Thomas elle n'aurait plus peur.... Elle sentit cependant un esprit qui n'était pas à sa place, ça n'était pas elle, ça ne pouvait donc être que Thomas.... Elle en eu la confirmation quand il parla. Elle releva alors subitement la tête et fit de gros yeux ronds, elle n'en revenait pas.

- Comment osez-vous ? Votre fonction vous accorde, certes le droit de faire ce que bon vous semble, mais il me semble qu'un Roi digne de ce nom ne lit pas dans les pensées de ses sujets, d'autant plus quand il s'agit de personnes nouvelles.... cela n'est pas un très joli accueil que vous faites à cette jeune femme.... Vous tentez quoi Tom ? de la mettre mal à l'aise ? ou de me mettre mal à l'aise ? Ne lui faites pas payer mes erreurs, que vous m'en vouliez, soit. Je sais pourquoi et je n'aborderai pas ce sujet ici... Mais ne lui faites pas payer la maladresse de mes propos !

Marie se rendit alors compte qu'elle avait parlé un peu séchement, mais toute proportion gardées ! elle n'avait été ni agressive ni trop sèche, elle avait simplement dit ce qu'elle pensait. Elle ne savait plus trop comment se comporter avec Thomas... Elle soupira alors.

- Tom... vous le voyez bien, cette jeune femme est mal à l'aise, tout ce qu'elle demande c'est un travail pour pouvoir vivre... Je ne l'ai pas prise à mon service pour le moment, je l'ai simplement aidé... Mes fonctions n'étant pas celles d'un ministre ou la votre, je ne peux donc pas savoir quels emplois sont libres au chateau... C'est pour cela que j'avais demandé un ministre....

Marie était plus calme, plus gentille... un peu plus elle même.... Elle fixait Thomas avec un regard sans la moindre expression, dénudé de sentiments. Elle était toujours assise, droite... Il tenait son verre de vin déjà à moitié vide... Marie n'érrivait pas à savoir si c'était pour impressionner ou si c'était par habitude de boire du vin à tout va... une chose était sure, c'est que trop d'alcool était mauvais.... Elle se souviendrait toujours de la première fois qu'elle a vu ce jeune homme, ce n'était pas seulement pour lui le choc, c'était aussi pour elle... surtout tout ce qui a suivit.... Elle maudissait ce jour, non pas pour avoir fait la connaissance de Thomas, mais pour avoir perdu Louis sans pouvoir lui avoir parlé.... Elle resta immobile, elle attendait une réponse de Thomas.... s'énerverait-il ? se calmerait-il ? hum.... difficile à dire, la seule chose dont Marie était sure c'est qu'elle ne laisserait pas la jeune femme prendre les foudres du Roi.

hj dsl du temps de réponse, les cours me prennent pas mal de temps.... je n'ai pas forcément le temps le soir de répondre, particulièrement le mardi vu que le mercredi c'est le jour du DS.... lol !

King legitim of France Messages : 369 Date d'inscription : 02/06/2009 Age : 36

Je recevais les pensés de Marie et acquiesçais, on se verrait plus tard, en attendant, j’attendais les réponses de la jeune femme. J’avais lu dans ses pensés non pas pour la mettre mal à l’aise mais justement pour la mettre à l’aise. Je regardais Marie avec un air outré. Non mais pour qui elle se prenait pour me parler comme ça ? Je me levais pour la surplomber de toute ma hauteur. Mes yeux lançaient des éclairs, et je lui aurais bien mis une gifle pour lui apprendre le respect, mais elle était la mère de mon frère… je me contentais donc de lui parler d’un ton froid et cassant.

-Vous vous égarez madame. Nous vous prions de surveiller vos paroles, en plus, évitez toute familiarité avec nous, nous ne sommes pas votre demoiselle de compagnie. Au cas où vous ne vous en rendiez pas compte, vous n’êtes pas en position de nous donner des leçons, surtout en publique. Nous ne vous permettons pas vos paroles, alors surveillez là avant que nous perdions patience. Ce n’est pas parce que le défunt roi laissez passer vos insolences que nous sommes disposés à en faire autant !

Qu’en privé elle se permette de me faire la leçon, c’était déjà de trop, mais en publique, il y avait des limites. Je me rasseyais dans le fauteuil en souriant calmement à Kaät, les erreurs de ma tante ne lui seraient pas reprochées. Je n’en avais pas l’intention de toute manière. J’avais beau boire un verre de vin, je n’étais jamais ivre pour autant toute la journée, je n’avais pas fait ça pour faire le malin, mais par plaisir, car j’aimais les bonnes choses. Quant j’étais ivre, c’était que j’étais sorti avec mes amis… la voix de Marie se fit moins accusatrice.

-Si elle cherche un travail, nous lui en trouverons un, nous voulons juste savoir dans quel domaine elle serait la plus à même d’évoluer au mieux, alors laissez lui l’opportunité de me répondre. Pourquoi serait-elle obligée de griffonner du papier alors qu’il lui suffit de penser ?

C'était une question qui n'attendait aucune réponse, c'était plus une afirmation. Je souriais d'un air entendue. Je réglerais mon problème avec Marie quant nous serions seul, mais une chose était sur je ne laisserais pas passer son outrecuidance, et elle aurait à répondre de son manque de respect devant une jeune femme qui venait d’arriver et qui déjà devait se demander quel roi pouvait accepter de se laisser traiter de la sorte par une femme… qui plus est, de sa famille ? elle ne savait pas ce qu’était le respect du à un roi. Je regardais donc la jeune inconnue en souriant avec bienveillance, en oubliant ou plutôt, en occultant Marie.

-Alors, mademoiselle, j’attends vos réponses.

Si Marie ouvrait son clapet pour dire des choses désobligeantes, j’utiliserais un de mes dons pour qu’elle se la ferme une bonne fois pour aujourd’hui. Une bonne claque sans aucun mouvement ne lui ferait pas de mal, surtout qu’elle ne savait d’où sa venait, elle ne connaissais de moi que ma capacité à lire dans les pensés.

Messages : 455 Date d'inscription : 01/05/2009 Age : 33

Marie se doutait bien qu'il allait s'énerver.... mais... Elle ne s'attendait pas à une réponse avec autant de froideur.... Ce "nous" qu'il employait faisait froid dans le dos à Marie. Elle soutint son regard temps qu'il lui faisait des reproches, mais elle sentit des larmes monter quand il parla de Louis.... Cela fit monter la haine au fond de Marie. Elle baissa alors le regard, abandonnant toute contradiction. Elle avait envie de lui envoyer des paroles par la pensée, elle avait envie de l'insulter de le maudir, mais elle se retint. Elle se mordit alors la lèvre supérieure s'arrêtant juste avant qu'elle ne saigne. Marie respirait profondément, cherchant à se calmer... Elle n'avait jamais eu l'habitude d'avoir un self contrôle aussi grand que celui de Thomas, et elle savait qu'elle ne l'aurait jamais, elle n'était pas faite pour ça...
Elle écouta alors les paroles de Thomas une fois qu'il fut assit à nouveau. Elle ne répondit rien, se contentant de serrer les dents pour retenir sa colère et ses pensées. Elle restait alors figée, le regard au sol... Elle ferma même les yeux à un moment...
Puis, avant même que la jeune femme ne réponde, Marie lui envoya une pensée, se concentrant au maximum pour que Thomas ne l'entende pas. Cela ne faisait pas si longtemps que ça qu'elle avait découvert ce pouvoir, mais elle apprenait vite.Käat, pardonnez-moi... ne vous laissez pas destabilisée par cette altération.... parlez lui de musique... Il n'est pas idiot, il ne sera pas avec vous comme avec moi.... Et ne me répondez pas, même par la pensée... je vous expliquerez...
Une chose était sure, pour le coup Marie ne regrettait plus ses paroles de l'autre fois.... oui! Elle aurait aimé sur le coup que Thomas n'existe pas.... C'était surement l'énervement, mais les sentiments qu'epprouvaient Marie à ce moment étaient bien trop forts pour qu'elle se rende vraiment compte de la gravité de ses pensées... Oh bien sur elle avait fermé son esprit, et personne n'aurait pu y entrer....
Elle ne pensait plus au pouvoir de Thomas, une chose était sure, elle lui dirait ce qu'elle pense, il se comportait comme un Roi ingrat et trop sur de lui, un Roi qui ne respectait pas ses sujets.... Mais surtout comment avait-il osé de parler de Louis alors qu'il ne le connaissait pas ? que sous-entendait-il ? que Louis avait été un mauvais Roi ? qu'il laissait trop ses sentiments faire ? et puis quoi encore ? Marie ne le laisserait pas dire ou penser cela.... Qu'il dise ce qu'il veut sur elle, mais il n'avait pas à salir la mémoire d'un homme qu'il ne connaissait pas ! Et si Thomas usait de son pouvoir, Marie saurait le reconnaître et se souvenir que Reaven avait finalement accepté de lui dire le pouvoir dont Louis avait honte.... même si Reaven lui en avait parlé à propos de l'enfant...

Marie bouillait de colère, elle avait envie d'exploser, mais elle ne lui ferait pas ce plaisir... du moins pas temps qu'ils ne seraient pas seuls....
Enfin... "ce plaisir".... c'est ce qu'elle se disait sur le moment, laissant la colère et même la haine prendre le dessus....

» Mignonne, allons voir si la rose.[Jake]
» Un véritable gamin [ouvert]