Après la tempête, viens le beau temps [Reaven]

Aliénor avait galopé les derniers km sans s’arrêter, c’était un long voyage, mais revoir le calme de son château lui ferait un bien fou. Elle entra en trombe dans la cour et un valet vint tout de suite prendre les rennes de l’hongre qui allait avoir besoin de beaucoup de repos ; il l’aida ensuite à descendre, lui demandant pourquoi elle n’avait pas prévenue de son arrivé, que rien n’avait été préparé pour l’accueillir convenablement… certaines ailes du château étaient fermés suite à son départ… Pourtant, il y avait quand même du monde, mais cet accès était privé.

Elle sourit au valet qui s’inquiétait un peu d’un retour prématuré. Elle le rassura, le voyage lui avait au moins permit de se calmer. Il fallait qu’elle prenne un bain, elle était couverte de poussière. Elle monta dans ses appartements et une chambrière l’aida à se déshabiller pendant qu’une autre faisait chauffer de l’eau pour la baignoire. Quand l’eau fut prête, elle s’y plongea avant de respirer l’eau parfumée à l’ambre et à la verveine… C’était vraiment un parfum envoutant… Aliénor y resta un moment puis sortit, enfilant une robe blanche et noire et laissa ses longs cheveux libres dans son dos. Ils sécheraient plus vite ainsi.

Spoiler:

Elle s’assit sur le rebord de sa fenêtre, elle pouvait ainsi voir la route qui menait au château, elle ne voulait pas le louper, si jamais il venait… bien sur. Aliénor tourna la tête, et son regard vint se poser sur un tableau… Elle l’avait fait peindre il y à des années par un de ses amis. Il trônait en maître dans sa chambre… Le peintre l’avait fait en suivant les indications de la duchesse.

Spoiler:

Aliénor avait attendu un peu, avait fait 46 fois le tour de la pièce au moins, puis avait fini par entendre un cri dans la cour. Elle couru à travers les pièces pour arriver à une fenêtre qui donnait sur celle-ci et vi Reaven debout, il venait d’enfiler sa veste. La servante qui l’avait croisé arriva essoufflé dans la même pièce que la duchesse.

-Madame ! C’est horrible ! Il y à un homme nu…

Elle ne la laissa pas finir, son visage s’illuminant, elle prit les mains de la servante avant de dire simplement.

-Oh oui je sais Ninon, c’est merveilleux.

La servante resta stupéfaite et regarda sa maîtresse partir en courant vers la cour. Elle descendit les marches des escaliers trois par trois, puis se remit à marcher, en lissant un peu sa robe. Elle respira un grand coup pour se remettre de l’ordre dans les idées… Rien ne servait de lui montrer qu’elle avait couru. Aliénor ouvrit donc la porte elle-même, mais elle se figea en constatant qu’il était blessé. Elle fit de grands yeux. Elle qui avait fait la route sans rencontrer aucuns incidents… Elle s’en voulait d’un coup.

Elle couru vers lui, faisant un bruit d’enfer sur les graviers de la cour carré. Aliénor s’écrasa à genoux à ses pieds plus qu’autre chose, puis leva des yeux inquiets vers l’homme qu’elle aimait. Ses cheveux, qu’elle avait laissé lâché en sortant du bain tombaient autour d’elle comme un manteau de neige. Elle effleura du bout du doigt les blessures noires qui trônaient sur son torse.

- Oh mon dieu ! tu es blessé !

Il s’était blessé en venant la retrouver… Elle ne voulait pas ça. Elle restait à genoux devant lui, alors que certains valets les regardaient discrètement par la fenêtre. Aliénor se fichait pas mal de ce que pouvaient penser ses gens.

……………………………

Pourtant dans le château, ça commençait à parler, et Ninon la première.

-Dit Ninon… qui c’est que c’est l’homme là ?

-Bah alors le Marius, tu ne reconnais pas le portrait de la duchesse ?

-C’est qu’il serait enfin revenu, il aura mit le temps, laisser une dame comme ça toute seule si longtemps… c’est pas humain.

Ninon lui tapa un peu le torse avec le poing, Marius était son mari.

-Dit donc, tu crois que je t’ais pas vu la regarder ?

-Mais non ma gazelle…

……………………………

Aliénor ne se levait pas par ce qu’elle ne voulait pas croiser son regard… S’il était en colère, elle serait malheureuse, s’il était triste, elle ne saurait plus où se mettre, et elle s’en voudrait de l’avoir fait courir ainsi… Dans tous les cas, il aurait raison… Ce n’était plus de leur âge de se faire courir ainsi… Ils feraient mieux de régler leurs comptes assis devant un bon feu… comme les vieux qu’ils étaient.

-Je suis désolé… Tu dois te dire que je suis devenue folle depuis le temps… y’a surement de ça…

Bah quoi, l’attendre comme ça sans aucun espoir de le voir venir, et ça pendant des siècles… y’avait de quoi devenir neuneu. Elle se sentait gourde à ce moment là… Pourtant, il était là, il était venu pour elle, elle leva la tête vers lui, restant tout de même au sol, une main enroulé autour de son mollet.

[HJ : je fais dans le mélodramatique là hein mdr]

Quand il se mit à rigoler, elle en fit autant… Reaven se mit à genoux dans la cour à son tour… Ils devaient être beau tous les deux ainsi à moitié par terre. Aucune importance, elle l’écouta avec attention. Ces plaies dataient de quelques semaines… elles n’étaient toujours pas belles à voir en tout cas. Aliénor le laissa faire sans bouger quand il dégagea une mèche de cheveux qui lui entravait la vue. Il était fou lui aussi… Tout allait bien.

-Surement oui…

Il frôla ses lèvres des siennes, elle l’aurait bien embrassé pour de bon à ce moment là… Elle avait complètement oublié pourquoi elle était partie quand elle avait vu ces marques sur son torse. Reaven n’avait pas besoin de s’excuser ou de s’expliquer, elle savait bien qu’il l’aimait, et si elle avait un doute, elle n’avait qu’à regarder ses yeux pour s’en convaincre. Elle n’avait pas douté non plus que les mots qu’il lui avait dit durant ces quelques jours étaient faux, où alors il mentait avec une facilité et une sincérité déconcertante. Elle lui sourit d’avantage.

-Moi aussi je t’aime Reaven… Ce n’est pas de toi que j’ais douté, mais d’elle.

Aliénor avait toute confiance en Reaven, mais Marie était une femme intelligente, et elle pourrait bien utiliser et abuser de ses charmes pour essayer de le lui enlever. Elle l’avait perdu une fois, elle ne se le laisserait pas enlever une deuxième fois. La porte du château se rouvrit devant une Ninon qui demanda d’une voix amusé.

-Et alors… Allez-vous finir par entrer les amoureux ?

Oui, elle était relativement familière, mais elle était au service d’Aliénor depuis quelques centaines d’années, et commençait à prendre ses aises. Elle et son mari étaient de braves vampires très serviables. C’est eux qui gardaient la maison quand Aliénor n’était pas là.

-On devrait rentrer… Sans ça elle va nous disputer.

Aliénor avait dit ça en rigolant… quoique, la grosse vampire aurait très bien pu le faire, elle avait été mordu tard, et était donc figé sous un aspect d’une femme de 50 ans… Ce qui lui donnait le droit de se prendre pour une mère avec les vampires ayant un aspect plus jeune.

Aliénor sourit en l’entendant lui répondre… Ninon n’apprécierait surement pas de se faire appeler madame… Elle lui sourit en l’écoutant, pendant quelques jours ? Il la souleva du sol, lui faisant pousser un petit cris de surprise. Il allait la traiter comme une reine ? Cela la fit rire.

- Méfie-toi, je risquerais de m’y habituer !

Il la porta jusqu’à l’entrée ainsi, avant de la poser au sol et de l’embrasser. Elle prolongea ce baisé jusqu’à ce que Ninon intervienne.

-Pas de madame entre nous jeune homme. Moi c’est Ninon, si vous avez besoin de quelque chose, adressez vous à moi.

Aliénor tourna la tête vers sa suivante et lui sourit amicalement. Elle avait le chique pour intervenir au bon moment…

-Merci Ninon, mais là, il n’a besoin d’une seule chose.

Elle le regarda amoureusement avant de s’approcher de son oreille et de lui susurrer.

-Un bon bain ! Tu es tout sale !

Aliénor lui attrapa la main et se mit à marcher, le tirant derrière elle dans le château. Elle suivit plusieurs couloirs, monta un escalier, puis ouvrit une porte, la porte de ses appartements. Plusieurs chandelles étaient allumées, la nuit commençait à tomber. Elle le lâcha et ferma la porte derrière lui, s’appuyant contre cette dernière.

-Tu es mon prisonnier maintenant.

Elle rigola doucement, son regard pétillait de malice, elle lui aurait bien sauté dessus tout de suite, mais il était couvert de poussière, et un peu de nettoyage lui ferait le plus grand bien après un long voyage comme celui qu’il venait de faire.

Maîtresse ? Ils n’étaient pas non plus un couple sado masochiste… mais cela la fit rire… Oui, il aurait droit à un bon bain. Elle avait prévue son arrivé, mais elle ne savait pas si il allait arriver à cheval ou à pied. La baignoire avait été vidée, puis re-remplie. Contrairement à lui, Aliénor aimait bien le voir pouilleux, ça lui donnait une excuse pour le déshabiller et prendre soin de lui. Elle s’approcha donc et passa derrière lui, lui enlevant sa veste au passage.

Elle se leva sur la pointe des pieds et déposa un baisé au creux de l’épaule de Reaven avant de lui mettre une petit claque sur les fesses en rigolant.

-Allé va te laver ! la baignoire t’attend dans la salle d’à côté.

Ses appartements étaient constitués d’une pièce principale, sa chambre où il y avait également un coin salon et de deux pièces plus petites. Une salle d’eau, et un dressing. Elle n’avait pas besoin de plus étant donnée que tout le château était à son unique service… Enfin, il y avait tout une aile réservé aux gens qu’elle hébergeait, des musiciens, des poètes, ils étaient ici chez eux et allaient et venaient à leur guise.

-Moi je veux un prisonnier propre.

Aliénor avança jusque dans la petite salle et ouvrit une armoire pour en sortir une serviette tellement grande qu’elle aurait pu le recouvrir tout entier.

Aliénor le regarda défaire son pantalon avec un sourire coquin qui ne trompait pas vraiment sur ce qu’elle envisageait. Quand il parla de sécher un ours, il le va les yeux au ciel… Toujours plus… Elle posa la serviette sur le rebord de la baignoire.

-Pas un ours, un loup. Ce qui n'est déjà pas si mal...

Tandis que Reaven profitait de son bain, elle quitta la pièce et avant de fermer la porte, elle se retourna pour lui dire.

-Je t’attends là bas.

Aliénor décida de ce mettre à l’aise. Elle l’attendrait sur le lit, pour lui faire une surprise. Elle prit le temps d’enlever sa robe, la laissant glisser au sol, puis la plia. Elle fit de même avec le reste de ses jupons pour se retrouver en sous vêtements, portant juste un corsé blanc, une culotte de la même couleur, et des bas, accroché par des rubans (les porte jarretelles n’existaient pas encore). Elle s’allongea sur le lit, (comme sur la photo) et croisa les bras en posant la tête sur l’oreiller.

Spoiler:

Sa longue chevelure blonde s’éparpillait autour d’elle sur le lit. Elle leva la tête et observa la porte avant de demander d’une voix langoureuse.

-Tu as bientôt fini ?

Elle ne le laisserait pas profiter de son bain très longtemps, car elle aspirait pour le moment à d’autres idées bien plus intéressantes.

Il y avait des bruits bizarre qui provenaient de la salle de bain… que faisait-il donc là dedans ? La porte s’ouvrit finalement, laissant un Reaven encore un peu mouillé enveloppé dans une grande serviette qui disait des choses pas très compréhensible. Elle haussa un sourcil en le voyant débarquer ainsi… En même temps, elle avait fait exprès de ne pas lui donner de vétements propres, elle voulait le gardé ainsi tout propre et prêt à être consommé.

-Oui je sais, j’ai beaucoup de linge de maison, et cette serviette est une véritable pièce de collection maintenant que tu l’as touché.

Aliénor se doutait bien qu’il ne voulait pas parler de la serviette, d’ailleurs, il lui en donna la confirmation. En même temps qu’il se rapprochait du lit, elle se leva, allant à sa rencontre. Elle prit un bout de la serviette et alla dans son dos pour le lui essuyer un peu, avant d’avancer sa tête jusqu’à son oreille pour répondre à sa question.

-C’est une grande occasion monsieur… ce soir, un homme très particulier va partager ma couche, et… je ne voudrais pas qu’il s’endorme…

Elle sourit malicieusement, chose qu’il ne pouvait pas voir vu qu’elle était dans son dos, puis souffla un peu sur son oreille avant de se reculer et de tirer sur la serviette pour qu’il se retrouve nu devant elle. Aliénor lâcha la serviette, la laissant au sol, après tout… ce n’était pas bien grave si ils mettaient un peu de désordre. Elle le contourna, effleurant sa hanche au passage et se plaça devant lui, plantant un regard amoureux dans le sien avant de l’enlacer tout en l’embrassant.

Qu’est ce qu’elle faisait avec lui ? il était le seul homme avec qui elle ait jamais eue envie d’être… il était plus qu’un homme merveilleux, il la comprenait en un seul regard, ils n’avaient pas besoin de don de télépathie, ils ne faisaient qu’un et ça, depuis la première fois qu’ils s’étaient vu. Tous les hommes de la terre pouvaient lui faire la cour, elle n’en voulait pas, elle ne voulait que lui. Il était unique à ses yeux. C’était un amour et il n’avait pas besoin de lui réciter des poèmes pour lui plaire. Quand il la fit reculer jusqu’au lit, elle ferma les yeux, le laissant faire. Il intensifiait son baisé, et elle le laissa faire jusqu’à tomber sur le lit. Elle rigola un peu, le lâchant pas du regard, puis il se coucha sur elle.

Elle pouvait sentir ses lèvres courir sur elle, allant de son cou jusqu’à ses épaules. Elle agrippa les dos de Reaven en gémissant. Le simple fait de sentir son corps contre le sien la comblait de bonheur… Elle qui n’avait jamais pensé retrouver ne serais-ce qu’un jour son regard, elle en était folle de bonheur. Cependant, elle avait peur d’aller trop vite, de bruler les étapes… Cela faisait très longtemps qu’elle n’avait pas offert son corps à un homme, préférant rester sans amour charnel que de l’offrir à un autre homme que lui.

Il avait été le premier, et il serait le dernier. Elle n’avait pas peur qu’il lui fasse mal, où qu’il lui en demande trop, mais elle avait peur de ne plus être à la hauteur de ce qu’il attendait. Elle aurait voulu le combler de bonheur, mais craignait qu’il ne soit déçu.

Elle posa une main sur le visage de Reaven, puis leva la tête pour qu’il l’embrasse à nouveau. Son autre main passa derrière son crane, caressant un peu ses cheveux, avant de défaire le cache œil. Cet œil si mystérieux et dangereux qu’elle était la seule à pouvoir contempler sans risque. Aliénor savait qu’il avait peur qu’un jour, elle ne soit plus immunisé et qu’il ne la tue, mais si elle devait mourir en contemplant ses deux yeux, elle en serait comblé.

-Reaven… que tu es beau, je crois rêver… Dit moi que je ne rêve pas !

Elle observait son œil doré, puis les deux ensemble… c’était merveilleux… même si l’œil doré était entouré de noir, il était sublime… Elle l’embrassa à nouveau, passant une main dans ses cheveux pendant que l’autre descendait dans son dos lentement, comme si elle n’allait jamais arriver au bout.

Elle ne rêvait pas, elle en avait confirmation pourtant, c’était si beau. Aliénor l’embrassa, mais il mit fin à ce baisé, lui demandant si elle redoutait quelque chose… Quand il parla de faire quelque chose de mal, elle lui sourit, voulant lui dire qu’il était bête… Faire quelque chose de mal alors qu’il était la douceur même… évidement. Reaven se faisait rassurant, elle passa une main derrière sa nuque avant de lui sourire et de la caresser doucement.

-Non, tout va bien, tu es parfait mon amour.

Il ne regardait qu’elle, en même temps, maintenant qu’elle lui avait enlevé son cache œil… il n’avait plus trop le choix… a moins de faire pourrir tout le mobilier… ce qui n’était finalement pas très grave, le mobilier c’était remplaçable. Elle l’embrassa à nouveau, toute apparition d’angoisse ou autre manifestation désagréable avait disparue. Da sa main libre, elle la passait entre eux, mais pas de façon gênante, pour caresser son torse, elle regardait celui-ci, toujours aussi beau et aussi finement dessiné. Incomparable beauté sous ses yeux.

Depuis le temps qu’ils n’avaient pas fait l’amour ensemble, c’était un peu comme une première fois, ils se touchaient comme si ils avaient l’impression qu’ils allaient disparaître, s’embrassaient comme si c’était la dernière fois… c’était à la fois très agréable, mais comme une redécouverte d’eux même. Aliénor se redressa un peu, passant la main qu’elle avait sur son torse, sur son épaule, elle le poussa délicatement pour le coucher sur le dos. Aliénor attrapa un ruban et s’attacha rapidement les cheveux en queue de cheval avant de se coucher sur lui.

Elle faisait attention de ne pas appuyer sur ses blessures. Elle prit les lèvres de son amour, mais pas longtemps, puis fit comme lui, descendit dans son cou, couvrant chaque centimètre de peau de son homme de baisés, puis elle le lécha, y mêlant des baisés jusqu’à descendre dans le bas de son ventre. Non, elle ne descendit pas plus bas, elle remonta au contraire, posant une main froide sur les blessures de son ami.

-Tu as mal ?

Elle ne voulait pas lui faire mal non plus, c’était tellement bon de l’avoir à ses côtés, elle n’avait pas besoin d’aller plus loin aujourd’hui… elle réfléchir un instant, il avait dit lui-même qu’il allait bien, il n’était pas non plus une petite chose fragile… Puis, elle avait envie maintenant de profiter de son corps. Elle n’en voulait pas d’autres, seulement celui là, jusqu’à la fin de sa vie. Elle lui sourit, s’allongeant sur lui, puis attrapa une mèche de cheveux entre ses doigts et se mit à lui faire des guillis dans le cou, puis sur les épaules, descendant ainsi jusqu’à ce qu’elle soit bloqué par son propre corps. Elle était assise sur lui, son bassin au niveau de l’intimité de Reaven, qui étant nu, n’en avait plus vraiment momentanément.

Il avait des défauts, comme tout le monde, mais ses défauts faisaient partie intégrante de lui, et elle l’aimait, elle aimait donc ses défauts aussi. Reaven avait parfois mal à ses blessures, le pauvre, ça devait-être douloureux quand même. Quand il vint sourire alors qu’elle le chatouillait avec une mèche de cheveux, lui disant qu’elle n’était qu’une enfant, elle rigola un peu.

-Je revis quand je suis avec toi. Je suis une enfant qui t’aime mon amour.

Elle replongea son regard dans le sien juste à temps pour y voir la vague d’amour qui le traversé. Elle lui sourit, s’abreuvant de ses paroles comme si elles étaient un liquide vital, n’en perdant pas une seule goute. Aliénor avait envie de se blottir contre lui, mais il devança son souhait en l’attirant à lui pour l’embrasser. Sentir sa peau contre la sienne, et ses lèvres si brulante la toucher la faisaient frissonner, et si ses lèvres n’avaient pas été scellés, il aurait pu l’entendre gémir, c’était si bon.

En même temps, elle sentait l’intimité de Reaven grossir entre ses cuisses, et la main de son amour qui n’était pas dans ses cheveux, entreprenait de dégrafer son corsage. Ça n’allait pas assez vite à son goût, mais elle ne voulait pas lâcher ces lèvres qui représentaient son salut, sa vie… Pour rien au monde elle ne les aurait lâchés. Aliénor plia ses bras dans son dos, et l’aida, jusqu’à se retrouver libéré. Elle avait la respiration courte et la poitrine qui se gonflait au grès de sa respiration rapide.

Aliénor se pressa contre Reaven. Une douce douleur s’empara de son bas ventre. Une douleur qu’elle n’avait pas ressentie depuis des années et qu’elle avait failli oublier à quel point elle était agréable. Elle détacha ses lèvres de celles de son amour, rouvrant les yeux pour l’observer d’un regard ou se lisait amour et frustration mêlé. Elle ne s’écarta de son visage que légèrement, laissant à peine les lueurs des chandelles filtrer entre leurs deux profiles.

-Reaven ! Prend moi ! Maintenant, je n’en peux attendre !

Elle le ré embrassa tout de suite. Elle avait besoin de le sentir vivant en elle, sa poitrine s’était faite dur, et ses tétons pointaient. Ali avait envie de lui maintenant, comme si elle était au paroxysme de l’envie, tant elle était oppressée par ce corps qui l’appelait à elle. La jeune femme fit glisser elle-même sa culote jusqu’à l’envoyer rejoindre le corset et la serviette au sol. En même temps, elle caressait son torse musclé, s’étonnant elle-même de le retrouver si beau entre ses doigts. Elle arrivait à s’émerveiller alors qu’il n’avait pas changé.

C‘est pas vraiment qu’elle était pressé d’en avoir fini, c’est jusque qu’elle ne tenait plus et avait l’impression qu’elle allait exploser avant même qu’il ne soit entrée en elle tellement elle avait envie de lui. Aliénor soupira de bonheur en sentant les grandes mains de Reaven sur elle, qui descendaient jusqu’à ses cuisses. Quand il la retourna, dos au matelas, elle poussa un autre gémissement, de le sentir sur lui, dominé par cet être qu’elle avait cru ne jamais revoir, et qui pourtant était là, comme dans un songe. Sous les mains de Reaven, elle enroula ses longues jambes d’une couleur laiteuse autour des hanches de son amour. Sa peau à lui était marqué par le soleil, et la couleur de leurs corps tranchaient, elle si blanche, et lui plus brun.

Aliénor haletait comme si sa respiration allait s’arrêter, sentir les lèvres de Reaven sur sa poitrine lui coupait le souffle. Quand il la pénétra enfin, elle s’arcquebouta sous lui, puis se mit à onduler en gémissant.

-Reaven…

Dit-elle dans un gémissement émerveillé, en continuant de faire aller et venir son bassin, emporté par des vagues de plaisir qui naissaient au plus profond d’elle-même. Aliénor haleta et resserra son étreinte, pour éviter de crier, elle prit le visage de son amour entre ses mains, l’attira à elle, et unit leurs bouches de nouveau.

Elle détacha alors une de ses mains pour la passer dans le dos de Reaven, elle sentait ses muscles rouler sous sa main. Le plaisir montait rapidement en elle, la faisant sursauter à chaque vague de plaisir qui l’envahissait. Elle gémissait au travers son baisé, incapable de se retenir. Sa poitrine montait et descendait rapidement, comme si son cœur allait bondir de sa poitrine. Aliénor se tendit sous lui, comme un arc prêt à envoyer une flèche.

Quand il arrêta de l’embrasser, la jeune femme se mit à crier… C’est pas qu’elle ne voulait pas qu’on l’entende, mais elle ne voulait pas non ameuter tout le quartier… Reaven descendait, lui mordant au passage la peau du cou, ce qui la fit gémir de plus belle, sachant que ces coups de reins allaient toujours plus profond en elle. C’était comme un ravissement pour Aliénor qui avait peur tout à l’heur, et qui maintenant, espérait que ça ne finisse jamais. Pourtant, elle sentait que pendant un quart de seconde, il n’était plus avec elle, même si il n’avait pas arrêté de l’embrasser, ni ses mouvements de va et viens. Elle était trop occupée à ne pas mourir de bonheur pour le lui dire.

A quoi avait-il bien pu penser… Elle n’en saurait rien pour le moment, mais il revint à elle. Aliénor se sentit partir, son corps se plia dans un soubresaut, gémissant toujours plus fort jusqu’à retomber dos au lit. Une larme coula sur sa joue tellement elle était remplie de bonheur. Il n’avait pas l’air d’être parti en même temps qu’elle, et pour tout avouer, ça la laissait un peu perplexe, comme si elle n’était pas pleinement satisfaite. Elle aurait voulu qu’il soit bien lui aussi, qu’il soit lui aussi remplis de bonheur… Ce qui ne semblait pas être le cas. Elle avait joui, mais lui… elle n’était pas sure de pouvoir en dire autant de lui.

Aliénor le serra contre elle, elle ne voulait pas qu’il se retire d’elle, elle voulait qu’il vive encore un peu en elle. Elle planta son beau regard saphir dans le sien avant de lui demander d’une voix encore saccadé par l’émotion qui retombait doucement.

-Qu’as-tu… mon… amour ?

Sa main droite se posa sur la joue de Reaven tandis que l’autre restait dans son dos pour le caresser encore un peu. A vrai dire, elle avait peur de ne pas avoir été à la heuteur, peur qu'il n'ait pas prit son pied, et c'était assez frustrant pour elle de ce dire qu'elle n'avait pas su lui donner le plaisir qu'elle aurait tant aimé lui donner.

Quant elle entendit les paroles de Reaven, elle haussa un sourcil. Il était resté sur sa faim par ce qu’il avait peur qu’elle tombe enceinte ? Mais il était bête ou quoi ? Elle posa un baisé sur ses lèvres en lui lançant un regard mi consterné, mi amusé.

-Tu es fou, mais je t’aime… Si je tombe enceinte de toi… moi, je serais la plus heureuse des femmes… je n’ais jamais connu la joie d’être mère, car je ne désirais pas le faire avec quelqu’un d’autre que toi.

Il était temps de lui dire les choses comme elles étaient, il ne fallait pas qu’il croie des choses fausses. Pourquoi n’aurait-il pas pu être père comme les autres ? C’était absurde ce qu’il disait.

-Reaven, je ne pense pas que tu sois fautif pour ce qui est arrivé à la mère d’Erwan, peut-être devrais tu parler à son médecin, tu es en droit de savoir ce qu’il c’est passé. En plus, peut-être qu’elle ne désirait pas d’enfant, mais moi, je ne suis pas elle, si j’ais la joie de donner la vie à un enfant de toi, ce serait la plus belle des surprises.

Elle le poussa un peu sur le côté, et s’assit sur le rebord du lit, regardant par terre, elle prit le cache œil qui était au pied du lit et le lui tendit sans le regarder, fixant obstinément le sol.

-Tu sais, je ne me suis offerte à personne en croyant que tu étais mort. J’ais contracté un mariage blanc, car il n’a jamais été consommé. Malgré ça mon époux a été compréhensif. Maintenant que je t’ais retrouvé, je recommence à vivre, et je ne veux en aucun cas que tu te retiennes d’aller jusqu’au bout avec moi pour des craintes puériles. En plus, j’ais passé des siècles dans la glace... Il est fort probable que je ne connaisse jamais la joie d’être mère, ni avec toi, ni avec aucun autre, alors si tu me retire le bonheur de te voir comblé… Je ne vois pas ce qui me reste.

Elle exagérait, elle était parfaitement heureuse de l’avoir retrouvé, c’était le bonheur total, mais là, elle était resté sur sa faim, et ses paroles s’en ressentait. Elle avait prit son pied, mais de voir que c’est instant fugace de pur délice n’était pas partagé, elle en était malade.