À la recherche d'un travail- Allons divertir les nobles [ouvert]

[HJ: t'inquiette, moi je l'ai lu jusqu'au bout lol]

Je sentais bien que Marie m’en voulait, mais elle avait été trop loin en me parlant comme ça devant une parfaite inconnue. Nous réglerions nos comptes en privé. Je me concentrais donc sur l’esprit de la jeune Kaät en souriant quant elle testait si je l’entendais bien. Par contre, je me rembrunis quant elle passa du lion au chiot… un petit chien avec une couronne… pas flatteur tout ça… me prenait-elle pour un petit roquet agressif ? C’était ma tante qui l’avait cherché, si je m’étais écrasé, les bruits auraient couru comme quoi le roi n’était qu’un faible, qui pour peu qu’on hausse la voix, s’écrasait, et le pays n’avait pas besoin d’un roi faible. Je m’efforçais d’être le plus juste possible, et il ne me semblait pas avoir été odieux avec la demoiselle, j’avais juste utilisé mes dons… ce qui n’avait rien de scandaleux.

-Nous vous entendons bien rassurez vous.

L’ambiance était glaciale en effet, la faute à Marie, j’avais essayé de me montrer simple et accessible, et elle, elle m’avait humilié publiquement, même si le publique était une demoiselle inconnue de la cour. Je ne connaissais pas mon père en effet, mais si elle ce permettait d’être ainsi avec lui, il devait être complètement inconscient. Elle se prenait pour plus importante qu’elle ne l’était et me prenait pour un jeune coq insouciant, pourtant, depuis que j’étais monté sur le trône, j’avais la tête sur les épaules et faisais tout pour être juste, alors qu’on me rabaisse comme ça en me comparant à mon père où en pensant que je n’aurais pas du naître, c’était vraiment insultant. Je regardais les instruments quant elle les désigna du doigt.

-La musique n’est pas une compétition, et nous sommes certains que vous auriez tout à fait votre place dans notre orchestre, sinon, notre chère tante n’aurait pas pris la peine de vous prendre sous son aile.

Je regardais la fourchette dangereuse avec amusement quant elle la lâcha et qu’elle alla se ficher dans le plafond en remontant ses jupes, je ne pu me retenir de me lever sous la surprise. Elle était écarlate, et j’étais gêné pour elle. Quant elle s’excusa je m’apaisais en constatant qu’elle n’était pas blessé, juste gênée.

-Vous aviez raison, les couverts de madame Mancini sont bien dangereux.

Elle était sur le point de pleurer et s’en voulait pour Marie. Pourquoi se sentait-elle honteuse ? nous n’allions pas la jeter dehors, ce n’était pas notre genre, j’avais trouvé une parfaite inconnue dans l’opéra et nous avions discuté tout en visitant le château, je n’avais certainement pas appelé la garde. Quant j’avais sauvé April, ma maîtresse dans la forêt, je ne l’avais pas maltraité… pourquoi ma tante avait-elle peur que je saute sur le poil de sa protégée à elle ? Je me levais en la regardant prendre ses affaires. Elle s’excusait pour Marie, lisait-elle aussi dans ses pensés à ce moment là ? moi je lisais les paroles ainsi que son esprit et ses réflexions dans sa tête, mais je lui répondais à voix haute et intelligible, de façon à ce que ma tante puisse suivre aussi. Je me levais donc pour retourner près d’elle. Quant elle fit une rapide révérence, je la relevais en lui prenant la main… ce qui en publique aurait été un insigne honneur. Je n’y prenait pas garde, nous étions en comité restreint et personne ne penserait qu’elle pourrait finir dans mon lit… car les femmes jalouses de la réussite d’une autre étaient bien souvent capables de lancer des commérages.

-Ne partez pas, vous aurez bientôt le loisir de vous acheter de nouvelles robes. Je laisse à ma tante la liberté de vous trouver une place dans l’orchestre de monsieur Lully, où, si elle souhaite une demoiselle de compagnie supplémentaire, je suis sur que cela serait bien mieux pour vous que les cuisines… je ne voudrais pas que des mains de musiciennes soient souillés par des tâches qui ne les concernent pas.

J’étais passé a la première personne du singulier sans m’en apercevoir, je ne voulais pas qu’elle parte pour une robe un peu déchiré, des robes déchirés, j’en avais beaucoup vu, je n’allais pas m’offusquer pour si peu.

hj : t'excuse pas !! j'aime bien lire les loongs posts ! et puis oui je suis allée jusqu'au bout bien sur ^^

Marie ne disait rien, elle écoutait l'esprit de la jeune femme tout de même car c'était son seul moyen pour elle de suivre la conversation, elle n'osa cependant pas entrer dans l'esprit de Thomas. Elle gardait les yeux baissés, elle se mordait toujours la lèvre pour rester muette et ne pas bouger.
Marie sentit quand même le regard de la jeune femme et lui sourit en voyant qu'elle arrivait à ne plus faire bouger la fourchette. Puis elle sursautta laissant échapper un petit cri en voyant que la robe de la jeune femme s'était soulevée.... Marie n'avait pas honte de cela, mais elle se disait que la pauvre femme allait être encore moins à l'aise. Elle se leva alors et lui prit le bras, elle s'apprêtait à parler mais Thomas prit la parole. Marie lacha alors son bras doucement et elle se recula en baissant les yeux. Elle mettait une grande distance, respectant le protocole que n'importe quelle courtisane d'un petit rang aurait respecté... Ce n'était pas juste comme ça, c'était parce qu'elle en voulait à Thomas. Cela ressemblait à un caprice d'enfant, mais peu lui importait, elle ne voulait pas faire semblant. Elle garda les yeux baissés quand le Roi parla, elle ne dit rien et ne fit aucun signe en réponse. Elle ne le voulait pas. Elle voulait pourtant montrer à la jeune femme combien elle était contente pour elle, mais pas devant Thomas.
Elle entra alors à nouveau dans l'esprit de la jeune femme, toujours en prenant bien garde que Thomas ne puisse pas l'entendre. je vous trouverai une place en temps que musicienne... je suis vraiment heureuse pour vous.... et ne vous souciez pas pour moi... Elle ne bougea pas en pensant, elle ne montra rien... Elle espérait que la jeune femme réponde. Elle en voulait toujours à Thomas... c'était plus fort qu'elle.... peut-être qu'en s'expliquant ça passerait ? et encore, ils étaient tous les deux têtus et avec de forts caractères.... soient ils trouveraient un terrain d'entente, soit ça éclaterait...

Marie resta alors dans ses pensées... Elle repensa à Louis; elle s'en voulait par rapport à Louis d'être aussi peu indulgente avec Thomas, mais elle n'y arrivait pas... Elle avait pris l'habitude d'avoir ce qu'elle désirait... là elle se retrouvée seule à devoir élever son enfant et voila qu'on lui imposait des contraintes, que le Roi faisait briller plus que jamais le protocole... Marie était plus que déboussolée.... Elle pensait déjà à pas mal de choses... Partir... Partir ? pourquoi pas... mais elle ne pouvait pas laisser Louis.... Après tout il avait un père... Reaven n'était pas Louis, mais il avait déjà dit vouloir veiller sur lui.... alors pourquoi pas lui laisser son enfant après tout... Et puis au moins le petit grandirait au milieu d'une famille... mais il ne faudrait pas que ça se sache... Marie saurait être discrète, et ne rien révéler... Ensuite elle partirait... Loin... là où on ne la trouverait plus...

Elle se reprit alors, elle savait contrôler son esprit, elle était donc certaine que personne n'aurait entendu ces pensées, mais elle ne devait pas se laisser aller. Elle serra alors les dents et elle releva la tête, en faisant un mouvement de droite à gauche pour chasser une mèche de cheveux qui retombait devant ses yeux. Pour la première fois depuis que le ton était monté tout à l'heure, elle releva les yeux vers Thomas, et elle lui adressa un regard sans expression, ce genre de regard que les nobles s'accordent entre eux quand ils sont en rivalité, pas de défi, pas de sentiment, juste du vide et de la distance. Elle tourna ensuite le regard vers Käat et elle lui sourit.

- Monsieur Lully sera heureux de vous accueillir....

Et puis pourquoi se géner ? il n'y avait pas de lois qui interdisait de parler de l'ancien Roi devant le nouveau....

- Feu Sa Majesté Louis était un grand ami de cet Artiste, il appréciait énormément sa musique et c'est grace à lui que Lully est aussi respecté aujourd'hui, parce que Louis l'avait engagé en temps que musicien de Sa Majesté... Je suis certaine que vous aussi aimerez beaucoup sa musique....

Elle lui adressa alors un regard vraiment amical, comme ceux qu'elle adressait à la demoiselle avant que le Roi n'arrive... Marie restait distante par le regard, par ses actions et même physiquement parlant de Sa Majesté... Pas comme si elle ne savait pas qu'il était là, mais plutôt comme si elle n'avait pas le droit d'approcher plus. Elle savait que ça avait le don d'énerver Thomas, qu'on le compare même indirectement à Louis et que sa famille agisse avec lui comme n'importe quel courtisan.... Alors autant jouer sur un terrain autorisé en plus cette fois ci.

HJ: J'ai supprimé les HJ, on repart sur les RP

Oh si, j’avais éprouvé de l’amour envers ma tante, où au moins une sorte d’amitié indéfectible, mais l’autre jour, quant ses pensés avaient débordé sur ses paroles, quant elle avait osé me dire en face qu’elle aurait préféré que ma mère ne me mette jamais au monde, j’avais été blessé, pas comme un roi, mais comme un enfant à qui on dirait qu’il était une erreur, que jamais il n’aurait du vivre… Ce n’étaient pas des choses à dire, que ce soit à un homme, ou à un enfant. La chose que me reprochait ma tante, c’était tout simplement d’être venue au monde, où du moins, c’est ce qu’elle m’avait fait comprendre. Kaät n’arrêtait plus de faire des révérences, ce qui me faisait sourire.

- Reprenez-vous mademoiselle, ce n’est rien, je vous assure.

Je ne regardais pas Marie de peur d’y lire un ressentiment ou une autre émotion qui ne me plairait pas, je l’ignorais donc superbement. Il n’y avait en effet aucune loi qui interdisait de parler de mon défunt père, je ne relevais donc pas, me contentant de lui faire un petit sourire aimable.

-Oui, notre défunt roi était un ami des arts, et je m’efforce de reprendre son flambeau. Lully est un exemple, mais il y a bien d’autres artistes qui nous font le plaisir de travailler dans ce château en nous offrant de merveilleux loisirs. Je suis sur que vous apprécierais autant de travailler avec lui que nous avons de plaisir à l’écouter.

Je souriais tranquillement en imaginant la jeune femme en train de coudre. Elle n’aurait plus le temps de s’adonner à de tels exercices quant Lully aurait mi la main sur elle. Il était du genre à faire travailler ses musiciens jusqu’à obtenir ce qu’il désirait.

-Je ne suis pas sur que vous aurez trop le temps de coudre, mais dès que vous aurez touché votre argent, vous pourrez vous offrir une garde robe adapté à votre nouvelle charge. En attendant, je vais vous envoyer un couturier qui vous fera quelques robes de façon à ce que vous soyez présentable pour rencontrer votre nouveau maître.

Oui, elle avait raison, ça devenait un tic nerveux de faire des courbettes… je souriais en dévoilant mes belles dents blanches, elle se ferait rapidement aux coutumes de la cour, en attendant, je me retournais vers Marie, ne quittant toujours pas mon sourire et dit d’une voix qui n’appelait pas vraiment de répliques et qui sonnait plus comme un ordre formulé gentiment.

-Maintenant, je vais faire appeler monsieur Bontemps pour qu’il vous fasse escorter dans votre chambre, madame Mancini avons des choses à nous dire.

J’appelai un valet en lui donnant des instructions concernant la jeune femme avant de retourner m’assoir en attendant que quelqu’un vienne chercher la demoiselle. Je regardais Marie avec intensité, il fallait vraiment qu’on ait une conversation pour mettre les choses au point.

hj 1 oui pas de soucis, je comptais même te demander de le faire ^^
hj 2 j'ai peur pour ma ptite Marie !! MDR !!

Marie fut surprise qu'il parle de Louis... qu'est ce qu'il en savait ? il n'en savait rien... il l'insultait une fois en sous entendant qu'il laissait passer trop de choses à Marie, comme si cette dernière n'était rien de plus qu'une enfant. Mais d'un autre coté il le mettait en valeur ? il fallait savoir, mais coute que coute ça ne plaisait pas à Marie. Elle eut envie de faire une remarque mais elle se tut, pour ne pas envenimer les choses... Elle savait qu'elle allait devoir parler au monarque après, et ça allait déjà être assez comme ça...

Marie savait ce que pensait le Roi, et certes, elle avait été loin l'autre fois, et elle le lui accorderait, en rejetant la faute sur elle... Elle ne pouvait pas le nier, ce genre de propos ne devaient pas se tenir, surtout face à un "enfant"... car Thomas restait assez jeune, un peu comme un enfant que l'on aurait nommé Roi et qui découvrait tout.... Mais elle lui reprocherait d'en faire trop, de vouloir tout surplaner, mais surtout de prendre les gens de haut. Son air hautain commençait à sortir par les trous de nez de Marie, et elle n'avait pas vraiment l'habitude qu'on lui donne des ordres, une simple demande et elle le ferait... Marie ne refusait rien au Roi... enfin... hum... jusqu'à un certain point tout de même, mais elle ferait toujours son maximum pour l'aider et pour lui plaire... Elle ne supportait pas le fait de recevoir des ordres... Elle n'en avait jamais eu pendant 700 ans, sauf une fois par Louis... Mais c'était un cas assez exceptionnel, mais elle n'en accepterait pas longtemps... Et ça, elle comptait bien le dire à Thomas... Selon Marie il en faisait trop, beaucoup trop.... de quoi avait-il peur ? il était le fils de Louis, tout le monde le respecterait rien que pour cela, et de plus il était Roi, il n'avait rien à craindre !

Marie serra les dents quand il dit la nomma "madame"... Elle n'était pas mariée, et ne portait donc pas ce titre.... Mais elle ne dit rien, ce n'était peut être pas la peine d'envenimer les choses rien que pour un si petit détail.... Elle resta alors figée, elle était sortie de tout esprit, elle n'était même plus tout à fait dans le sien, elle faisait le vide, histoire d'être le moins agressive possibile... ça n'allait pas être facile de ne pas se laisser emporter mais elle ferait de son mieux.... Surtout que le calme qu'il gardait en toute circonstance l'énervait encore plus.... Il semblait toujours distant des choses, ne pouvait-il pas montrer quelque sentiment propre ???
Elle prit une grande inspiration, et elle ouvrit les yeux, voyant le valet entrer. Elle lui adressa un sourire, et elle regarda Käat amicalement.

je viendrai vous voir bientôt....

Bien sur, elle avait prit soin de ne pas le faire entendre de Thomas. Il était déjà assis à attendre... comme s'il était déjà las de la conversation à venir... pourtant cette dernière s'annonçait pimentée et même plutôt enrichissante.... Marie n'était pas sure d'en ressortir entière, elle savait que ça la toucherait et que ça lui ferait surement mal... mais hélas elle ne pouvait pas s'enfuir et aller se réfugier dans les bras d'un homme qu'elle aimerait... Louis était mort... et Reaven était tout comme, cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, surement qu'il était avec la belle de son coeur, loin....

Une fois que Kaät fut sortie, je me retournais vers Marie, sans cesser de sourire, bien que ce sourire soit figé et beaucoup moins naturel. Ça ne me dérangeais pas de parler de mon père… enfin, du roi défunt… je ne savais pas bien comment l’appeler… il avait fait de grandes choses, je ne lui enlevais pas ça, c’est juste que je n’aimais pas que l’on me compare à lui, et d’autant plus quant ça venait de la bouche de Marie… pour moi, les paroles qu’elle avait dit quelques semaines auparavant étaient impardonnable… reprocher à quelqu’un de vivre était immonde à mes yeux. On ne choisissait pas de venir au monde, et ce n’était pas de ma faute si ma mère et le roi avaient couché ensemble… Ma tante ne pouvait reprocher des actes vieux de plusieurs centaines d’années a quelqu’un. Ce n’est pas par ce qu’elle était amoureuse de lui que c’était réciproque, du moins pas à ce moment là, et elle devait bien admettre qu’il avait sa part dans cet acte, car pour faire un enfant, il fallait être deux.

-Alors ma tante, il me semble que nous avons certains points à aplanir.

Je la regardais avec intensité, plongeant mes yeux bleu dans les siens, qui tiraient plus vers le vert.

-Je ne peux vous empêcher de regretter ma venue au monde et de m’en tenir rigueur, peut-être pensez vous que vous auriez été plus heureuse si je n’avais pas existé... cela vous regarde, mais ne vous attendez pas à ce que je vous comprenne. Par contre, j’aimerais que vous ne déversiez pas votre bile sur moi en publique. Au cas où vous l’auriez oublié, vous n’avez aucun pouvoir sur moi, et il me semble que j’utilise mes dons sans excès, alors je vous demanderez de rester en dehors de ça.

Je souriais toujours et parlais d’une voix calme et posé.

Si elle se montrait aimable envers moi, surement que je pourrais lui pardonner, je n’étais pas rancunier à ce point là, mais elle continuait à me chercher des noises, jugeant tout ce que je faisais. Je la laisser parler, s’expliquer, sans l’interrompre, le visage impassible bloqué sur un mince sourire. Le fait qu’elle se croie permise de me réprimander sur l’usage de mes pouvoirs devant qui que ce soit pouvait être interpréter comme le fait qu’elle se considère apte à me faire la leçon… Elle n’avait rien compris, et s’était empressé de sauter sur des conclusions qui n’étaient pas les bonnes.

-Vous vous trompez madame, je ne juge pas qu’utiliser mes dons soit outrageant, ils font partis de moi et je ne peux passer outre. De plus, cette demoiselle grattait du papier à s’en abimer les doigts, je n’ais rien fais d’autre que de lui rendre service en lui épargnant ce désagrément. Et je vous en pris, cessez de penser que tout ce rapporte à vous… quoique vous en pensiez, je ne vis pas pour vous mettre mal à l’aise.

Elle ne savait pas faire la différence entre un tête à tête et un publique ? mon sourire s’étira de lui-même.

-Je vous aprendrais donc ce qu’est un publique. Publique est considéré comme tout être vivant. Je ne vous considère pas comme une personne pouvant rapporter nos voix de faits à un groupement plus large de personnes, du fait que vous faites partie de ma famille. Mais il me semble que c’est vous qui êtes outrageant par rapport à cette jeune femme que vous avez pris sous votre aile. Pourquoi ne pourrait-elle pas être considéré comme publique ? Considérez vous son intellect comme nul ? et donc la jugeais vous incapable de retranscrire ce qu’elle a vu et entendue ici ? Sachez que son cerveau est vif et tout à fais agréable à lire. Si elle n’avait pas accepté que je lise en elle, je me serais abstenue, or, ça à été in moyen de communication agréable, comme un échange banal entre deux personnes. Le rang da la personne devant qui vous m’apostrophais n’a aucune importance, qu’il soit laquais, femme de chambre, demoiselle de compagnie ou ministre, il a pour moi la même importance car il est capable de parler tout aussi facilement. Alors pour toutes remarque qui paraitrait désobligeante où malveillante, gardez les pour nos tête à têtes. Comprenais-vous le principe ? où dois-je également vous expliquer ce qu’est un tête à tête ?

Elle pensait que je prenais tout le monde de haut ? ben voyons ? elle avait une fausse image de moi, et elle s’acharnait à brosser un portrait négatif, grossissant les traits. Avec elle, il fallait bien avouer que je me conduisais comme un véritable goujat, j’avais mes raisons, évidement. Avec les autres, je tenais mon image de roi, mais je n’étais pas si inextensible, je jouais à faire des glissades dans les salons avec une parfaite inconnue, ma maîtresse était une jeune femme exquise que j’avais trouvé dans une forêt, et que je n’avais pas snobé, quoiqu’elle en pense. Je discutais avec tout le monde, rigolais, allais boire des verres en ville… Pour quelqu’un censé se prendre pour plus important que les autres, je trouvais que j’étais plutôt facile à aborder.

Marie me répondait, pourtant je ne l’écoutais que d’une oreille distraite, ce qu’elle avait à dire ne m’intéressait pas. J’étais lasse d’écouter ses jérémiades. Elle se croyait toujours supérieur aux autres, utilisait de grands mots pour des choses si petites… j’effleurais d’un doigt le velours de l’accoudoir du fauteuil d’un geste de nonchalance en regardant les peintures du plafond, signe ostentatoire d’un ennuie mortel. Je faisais totalement abstraction d’elle comme si elle n’était pas dans la pièce. Je ne m’étais même pas aperçu qu’elle c’était tu, car j’entendais ses pensés comme si elle avait continué à partir. Ce qu’elle dit me tira néanmoins de ma glandouille intellectuelle. Je n’avais pas tilté qu’elle pensait à son enfant, à mon frère. Je me mis à cogiter intérieurement en repassant ses pensés dans ma tête.

je te déposerai chez ton père mon enfant... Son père ? il prendra soin de toi... libre sera à lui de te révéler la vérite ou de cacher son identité à tes yeux... Notre père était mort, nous l’avions veillé plusieurs jours… mais quoiqu'il puisse dire il reste ton père, dans un autre corps, mais Louis fait partie de lui... Impossible, c’était tout simplement impossible. Je devais rêver. J’ouvrais les yeux en grand. Prêt à l’interroger sur mon père. Ce pouvait-il qu’il soit dans un autre corps ?

Je voulais parler, mais il m’était impossible de prononcer un seul mot. Mes yeux se révulsèrent d’un coup près à sortir de leurs orbites. Mon corps se mit entièrement à convulser, s’effondrant au sol comme un pantin désarticulé. Ma lange s’engouffrait dans ma gorge, m’étouffant, même si je n’avais pas besoin de respirer, je suffoquais, crispant mes doigts sur le tapis. Tout mon corps se cambrait au grès des convulsions qui le secouait. Finalement, je posais mes mains de part et d’autres de ma gorge, devenant de plus en plus pâle.

Mon père était en vie. Il avait abandonné son enveloppe corporelle à peine quelques minutes après m’avoir révélé notre affiliation. A peine m’étais je trouvé un père qu’il avait disparu. Moi qui commençais à lui pardonner petit à petit, toutes mes belles théories s’envolaient en fumé. Il avait une fois de plus déserté ma vie sans prendre la peine de me parler. Au final, qu’avions nous en commun ? 10 minutes de son temps. Vola ce que représentait ma vie à ses yeux ? Il m’avait accordé 10 min avant de s’échapper. Lui faisais-je peur ? ne me trouvait-il pas un minimum intéressant pour qu’il me parle ?

Et Marie ? elle était au courant de tout ! elle n’avait pas jugé utile de me mettre au courant ? n’aurais-je jamais droit à ses yeux à connaitre mon père que par ses commentaires pour me rabaisser ? Louis était mieux… tu ne lui ressemble pas… tu es un mauvais roi… gnagnagna… Au bout de quelques secondes, mon corps se figea, mes yeux immobiles sur le plafond. Marie allait-elle m’empêcher de m’avaler la langue ? où allait-elle me laisser mourir d’une cause absurde pour un vampire ? pour le simple plaisir de ne plus avoir d’obstacle pour mettre son précieux fils sur le trône ? Après tout, à ses yeux, je n’étais qu’un parasite qui était venu gâcher son bon plaisir. Une tâche noire sur une toile immaculée. Mourir d’un une crise cardiaque, quelle ironie. Des points noirs vinrent embrumer ma vue.

Les premières fois qu’elle me parla, je ne l’étendis pas trop occupé à écouter les divagations de mon cerveau. Mon père en vie… incroyable. Et pourtant. Quant la demoiselle m’empêcha de m’étouffer avec ma langue en la sortant de ma bouche au maximum et me fis du bouche à bouche en me priant de revenir à moi. Je n’avais pas sentit les baffes, il faut bien quelques compensations quant on est en train de mourir. Son tutoiement par contre, je l’entendis et mes yeux se mirent à battre comme des papillons en plein vol. Mon corps s’arque bouta une dernière fois et mes poumons se remplirent. Je m’assis en posant mes doigts sur la table basse en la regardant comme si je ne comprenais pas encore ce qu’elle m’avait dit. Comme si je ne venait pas de faillir mourir dans son salon. Je me fichais royalement qu’elle m’ait tutoyé.

-Mon père est en vie ?

Je le regardais vraiment en attendant une explication. Je toussotais un peu avant de prendre le verre de vin et d’en boire une gorgée. Une fois celui-ci reposé, je portais la main à mon cou pour le frotter.

-Marie ? Louis est vivant ?

Si elle voulait en savoir plus à ce qui se tramait dans ma tête, elle n’avait qu’à y piocher les informations directement. Mon père n’était pas mort, mais il avait laissé son trône à un fils qu’il ne connaissait pas et qui n’avaient en commun que leur lien du sang. Il avait préféré ne rien dire plutôt que de me connaitre. Par contre, Marie était au courant. Quel duo de choc ces deux là. Mais si il était vivent, pourquoi je m’échinais à jouer les rois que tout le monde désirait alors que je n’avais qu’une envie, tous les envoyer bouler pour retourner roupiller dans une taverne où sur un champ de bataille où on ne m’embêterait pas avec des rubans et une étiquette absurde. A la rigueur, si il ne voulait pas de moi chez lui où comme fils, pourquoi était-il venue à ma rencontre dans les appartements de Marie ? Il devait bien se douter que j’allais le griller non ? Il aurait mieux fait de se couper un bras, ça m’aurait évité des ennuis.

A ce moment là, je pensais plus des horreurs sur moi-même où sur ce père qui au final, ne voulait visiblement pas me connaître. Moi qui commençait à me dire que si il avait vécue plus longtemps, il en aurait profité pour se rapprocher de moi… quel imbécile j’avais été de croire tous ces gens qui vantaient les mérites de cet homme qui visiblement ne me portait pas plus d’intérêt qu’un marchant de chevaux à une vache. Quant elle se mit à me raconter toute l’histoire, je restais interloqué à l’écouter. Reaven… c’était le maréchal ferrant avec qui elle avait une histoire… et qui maintenant était en concubinage avec mon autre tante… et ils avaient un enfant ?

-Ainsi, il a une nouvelle vie, c’est pour ça qu’il n’a pas crus bon de revenir…

J’allais parler lorsqu’un des souvenirs de Marie me pétrifia d’horreur. Moi qui commençait à nouveau à me dire que je n’avais rien à voir dans cette histoire, que l’homme dans lequel ce trouvait une infime part de mon père ne voulait pas nous revoir nous ses deux autres enfants, je pensais à Louis, mon frère cadet. Reaven avait voulu tourner la page, ce que je pouvais comprendre, mais la vison de souvenirs de Marie me disait le contraire… Il était venu voir mon frère… c’est donc qu’il n’avait pas tourné la page… seulement que… je ne faisais pas parti de sa vie… Où avais-je la tête ? je n’avais jamais fais partie de sa vie une seule seconde… Je pris la main de Marie dans la mienne, la retirant de mon cou, non pas pour la rejeter mais pour la regarder.

Mon regard croisa le sien. Il brillait d’une nouvelle résolution et était étonnamment clair. Il ne restait aucunes traces de ma crise de tout à l’heur. Marie aurait mieux fait de fermer son esprit, car étant de ma famille, je lisais en elle sans même le vouloir, sans même avoir besoin de me concentrer, c’était trop facile.

-Très bien, je sais ce qu’il me reste à faire. Il est maintenant très clair à mes yeux que mon existence n’a jamais eu aucune importance aux yeux de Louis… Il n’a jamais cru bon de me reconnaitre de son vivant… pourquoi aurais-je pu avoir la prétention qu’il s’intéresserait à moi après sa mort ? Il est maintenant évident pour moi qu’il ne me considère pas comme un membre assez important de sa vie pour s’enquérir de ma santé comme il l’a fait avec Monsieur mon frère.

Les muscles de mon visage se crispèrent un instant tandis que je me relevais.

-Je vais partir Marie… je te confie la régence en attendant que mon frère soit assez grand pour prendre le trône qui lui conviendra bien plus qu’à moi qui n’ais pas ma place dans cette famille comme l’à visiblement toujours pensés le grand Louis XIV.

J’allais partir, mais Marie ne me lâchais pas la main. Je la regardais et l’écoutais. Elle ne voulait pas que je parte de peur qu’on lui retire son enfant. C’est sur que l’éducation de monsieur n’était pas la même que celui du dauphin… En même temps, elle ne pouvait pas garder cet enfant dans ses jupes pour le restant de sa vie… ce n’était pas possible. Il devait avoir une éducation digne de son rang. J’allais répliquer, mais elle enchaîna sur Reaven, je l’écoutais donc à nouveau avec attention. Il l’avait surpris en ville ? Mais que faisait-elle en ville. Je reniflais d’un air dédaigneux quant elle me dit que Louis aurait surement voulu s’occuper de moi ainsi que de mon frère…

-Si il avait voulu s’occuper de moi, il m’aurait réclamé de son vivant… au lieu de ça, il m’a laissé à la charge d’un autre en faisant comme si je n’existait pas.

Je lui ressemblais ? c’est pour ça qu’elle me comparait sans cesse à lui ? je n’étais pas sur de prendre ça pour un compliment. Elle tenait toujours ma main en l’encadrant avec les siennes, je la dévisageais un instant.

-Tu sais, je ne suis pas un bouche trous Marie, l’enfant que l’on ignore toute sa vie et que l’on ressort quant on en a besoin. Je ne demandais rien moi, on me jette en pâture aux ministres et aux courtisans que je ne connaissais pas. Vive le roi ! mais je n’ais jamais eu la prétention de le devenir. Quitte à rester dans l’ombre d’un père qui n voulais pas de moi, j’aurais préféré que ses charges ne me retombent pas sur le dos. Après tout, le vilain petit canard en a un peu marre de se laisser faire.

Je retirais doucement ma main de la sienne en en gardant une dans la main pour y déposer un baisé tout en faisant une révérence.

-Je suis fatigué de cette mascarade, si quelqu’un veux le trône, qu’il le prenne, je m’en lave les mains.

Les nobles allaient se déchirer pour avoir le pouvoir, tant pis, cela ne me regardais pas, j’avais largement assez de mes nouveaux problèmes pour occuper mon esprit.

hj dsl du temps de rep j'avais énormément de boulot en fin de semaine

Marie se mordit la lèvre, il était donc décidé ? non... c'était impossible, il ne pouvait pas partir... et Louis n'avait pas pu abandonner un enfant comme ça, il devait forcément prendre de ses nouvelles, lui écrire... Marie allait bien se renseigner, ça c'était sur, elle irait interroger les ministres, les gens qui travaillaient autour de Louis... il ne pouvait pas vivre comme si de rien n'était avec un enfant en Bretagne...

- Thomas... je... tu vas me dire que je l'idéalise trop... peut-être un peu, mais je le connaissais, il prenait de tes nouvelles, il t'écrivait... je n'en ai pas de preuve mais j'en trouverai... c'est obligé... on a du te le cacher, peut-être... surement même... mais je suis sure qu'il ne t'avait pas abandonné totalement... Et puis ta mère était forcement en accord avec cette décision, elle t'as menti autant que Louis... Ils m'ont menti aussi... j'ai tout appris en même temps que toi... Thomas...

A vrai dire, elle ne savait pas trop quoi dire... lui demander de rester ? oui, oui elle en avait envie... Elle ne voulait pas être seule dans cette cour si froide et si hostile... Car oui, elle serait seule... et Dieu seul sait ce qu'elle deviendrait...

- Thomas... Le trône me reviendrait, et dans l'hypothèse où j'arriverai à le gérer, on m'accuserait... Louis est mort peu avant la naissance de mon enfant, tu as été nommé Roi, et voilà que tu t'en vas, peu de temps avant que mon enfant ait l'âge d'être Roi... on m'accusera, Louis et moi mourrons... ou, par chance, Louis vivra... Je... Je ne peux pas t'empêcher de partir... Mais... Mais... Protège mon enfant... je t'en supplie... Emmene-le, confie-le... à quelqu'un de sur... à quelqu'un de confiance... Je ne veux pas qu'il souffre de toute cette histoire... Prends Louis, prends tout l'argent et les gens dont tu as besoin, prends tout ce que tu voudras... Mais ne le laisse pas aux mains de ces hyènes !

Marie le lâcha alors en baissant les yeux, elle ne voulait plus vraiment se battre, elle préférait le laisser partir, en le suppliant de sauver son frère....

- Thomas... Pour l'amour de Dieu, protège ton frère... Quel que soit ton opinion sur votre père...

Elle se leva alors et alla vers la fenêtre... Elle espérait au fond d'elle qu'il réponde quelque chose...

Louis m’avait dit qu’il envoyait des cadeaux, mais e même temps, il le faisait en tant que dirigeant et monarque d’un pays voisin, comme les autres rois alliés le faisaient. Qu’il prenne des nouvelles, ne changeait pas grand-chose, il ne m’avais surement pas écrit, sinon, j’en aurais su quelque chose, comme je ne savais pas qu’il était mon père avant de le rencontrer, qu’aurait-il bien pu m’écrire ? Cela aurait paru louche. Quant elle parla de ma mère, je vins sourire un peu.

-D’après Louis, c’est ma mère qui ne voulait pas que l’on me mette au courant. Elle était déjà la maîtresse officielle de Charles II et ça aurait été dangereux de tout planter pour une passade, car Louis n’a été que l’histoire d’une nuit.

Elle avait peur d’être critiqué si elle prenait les rennes du pays en attendant que mon père soit assez grand pour reprendre le flambeau. Elle pensait carrément que la mort les guettait si je partais ? Personne n’oserait les toucher. Il était impensable que quelqu’un essaye de toucher mon frère, en l’absence d’enfant mâle née de mon engeance, il était l’héritier légitime, elle était néanmoins inquiète, me demandant d’emmener son fils. Je levais les yeux au ciel.

-La vie que je compte mener n’est pas faite pour un enfant, mais je ne compte pas m’échapper en pleine nuit, je laisserais des instructions claires aux ministres et à la population. Vous serez en sécurité tous les deux. Bien plus en sécurité que Louis le serait avec moi. Et personne n’osera lever un sourcil, vous n’aurez qu’à écouter les ministres et ne pas vous aventurer dans des situations périlleuse, je ne serais pas bien loin et si vous avez besoin d’aide, je viendrais, mais je ne supporte pas ce rythme de vie infernale, je ne suis pas un homme de salon et je préfère la compagnie de mes amis à celle des rats de bibliothèque qui me servent de ministres.

Je souriais, j’aimais bien mes ministres et je les taquinais en les insultants et taquinant, c’était un jeu entre nous. Elle lâcha ma main en me demandant de protéger mon frère. Il ne risquait rien dans ce château.

-Marie, je t’en pris, sois raisonnable, tu ne prendras les rennes qu’un temps, et je serais là en cas de besoin, mais je ne suis pas fait pour rester enfermé, j’ai besoin d’espace, et les règles, je ne les supporte pas, alors les fixer moi-même, ça m’est intolérable. Louis ne risque rien ici, il y sera bien plus en sécurité, personne ne lui fera de mal, ni à toi, je ne déserte pas la charge de roi, mais je serais absent bien plus souvent il me faudra donc un intendant, toi en l’occurrence.

Elle pouvait toujours penser à partir, elle était à la cour depuis tellement de temps, ça paraitrait curieux qu’elle s’en aille, surtout en étant la mère de Monsieur. Par contre, quant elle parla de rejoindre Louis, je tiquais, Louis était mort. Elle voulait mourir ? je la regardais en fronçant les sourcils.

-C’est un rêve très curieux que de vouloir aller rejoindre un mot. Mon frère à besoin de sa mère, il n’est donc absolument pas envisageable que vous nous quittiez.

Elle avait peur de gouverner, mais je ne lui demandais pas ça, juste de tenir l’image du royaume en mon absence. Les ministres se chargeraient de prendre les décisions, et on ne lui demandais pas de faire de discours, loin de là.

-Marie, l’éducation ne fait pas tout, et puis, c’est aux ministres de prendre les décisions, pas à toi. Tu ne serviras que de leur, moi je continuerais à prendre les décisions, à donner quelques directives, mais de loin.

Je n’avais pas pensé au fait que je devrais expliquer mon départ, mais en même temps, je pouvais seulement expliquer que j’allais en quelques lieux pour rencontrer des princesses à marier.

-Je dirais à tout le monde que je pars visiter quelques princesses pour mes futures épousailles. La populace s’attend à ce que je prenne femme, il serait normal que j’aille en visite. Autant me faire une idée par moi-même de la future reine de France.

Je lui fis un clin d’œil.

-Pour ce qui est de la délégation qui m’accompagnera, plus elle sera réduite, plus nous irons vite, elle se réduira à quelques cavaliers de confiance. Mes deux compères de toujours suffiront bien à assurer ma sécurité.

Pour le discours que je tenais, je le pensais vraiment. Et puis, je ne lui demandais pas de prendre de décisions, être régente en mon absence n’était qu’un titre honorifique, elle n’aurait pas à faire quoi que ce soit de particulier où à prendre quelques décisions. Je fronçais légèrement les sourcils.

-Je ne suis pas Reaven Marie, si je dis que je reviendrais, c’est que je reviendrais, il me faut un peu de repos, je ne serais pas loin, les tavernes de Paris sont bien assez loin du château à mon goût, vous voyez, me contacter ne sera pas dur, je peux dors et déjà vous donner mon adresse. La taverne du lys d’or au nom de Tom, on m’y connais bien.

Elle posa une main sur ma joue en me disant qu’elle voulait me voir rester. Je ne partais pas loin et ce n’était que pour un temps, je ne comptais pas abandonner le royaume, au fond, je m’étais attaché à la cour que je m’étais constitué et je ne voulais pas les laisser trop longtemps. En plus, j’avais reçu une missive de la part de la sœur de Marie et de ma mère.

-Olympe m’a écrit en me disant que ton neveu, mon cousin Damon devrait arriver d’ici deux semaines. D’ici là, je serais revenu de façon à l’accueillir. Nous allons finir par nous retrouver en famille dans ce château.

On ne pouvait pas vraiment dire que Marie voulait mourir, mais elle n'avait pas peur de la mort, elle l'attendait, comme une princesse attends son prince, avec hate et anxiété car c'est un départ vers l'inconnu. Marie était d'accord avec ce que Thomas disait, il n'était pas envisageable qu'elle les quitte... Elle sourit donc un peu à Thomas.

- je ne compte pas mourir... mais je suis comme toi, j'ai envie de retrouver le moment où je me sentais le mieux... Tu veux retourner à ta vie d'avant, moi aussi...

Elle n'était pas très très convaincue de ce que disait Thomas... Même si elle n'aurait pas de décisions à prendre, elle serait impliquée dans la politique... Et elle n'en avait jamais vraiment eu l'habitude... Elle n'en dit cependant rien, gardant un visage neutre, presque absent. Elle avait le regard dans le vide, elle semblait très pensive et pourtant elle écoutait ce que disait Thomas.
Quand il parla des princesses elle ne bougea pas, simplement un large sourire s'afficha sur son visage et elle laissa échapper un rire. Elle leva alors les yeux vers lui et vit son clin d'oeil. Elle l'écouta alors continuer de parler, elle restait silencieuse... Elle l'écoutait et en même temps elle se disait qu'elle avait été horrible de penser à mourir, en même temps elle ne pouvait pas s'en empêcher... c'était l'amour qui lui dictait ces pensées...

- je ne m'en fais pas pour ta sécurité... je suis certaine que tu sauras sauver ta vie...

Elle vit qu'il fronçait les sourcils, elle garda un très léger sourire....

- excuse moi... je... je sais... Ne t'en fais pas je ne viendrai pas te déranger dans cette taverne... ou alors ce sera sans personne et surtout pas pour te parler des affaires de la Cour... Me laisserais-tu découvrir ce qu'est cet univers ? j'ai bien envie de passer une soirée loin de la Cour... Je crois qu'il faut que je rencontre du monde....

Oui... Elle pensait à trouver à revoir des hommes... Trouver l'amour ? hum, elle n'y croyait pas, mais s'amuser, se changer les idées et se sentir aimée, même le tmps d'une soirée pourquoi pas... Et à vrai dire elle n'osait pas trop franchir le pas, elle avait peur...

Elle ouvrit de grands yeux surpris quand il dit que son cousin allait arriver à la Cour... Elle le connaissait quand il était vraiment jeune, elle l'avait vu en couche... Mais cela faisait de nombreuses années qu'elle ne l'avait pas vu et elle ne savait rien de l'homme qu'il était à présent.

- Damon.... cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de ses nouvelles... je ne suis même pas certaine qu'il se souvienne de moi... Je l'ai connu quand il était à peine plus grand que Louis... cela fait plusieurs centaines d'années déjà....

Elle lui sourit alors et elle retrouva une once de joie dans le regard.

- j'espère simplement que nous pourrons nous retrouver en privé comme nous le sommes toi et moi maintenant... l'ambiance est toujours moins pesante....

Elle ne comptait pas mourir, tant mieux. Elle ne se sentait pas bien en ce moment ? elle avait un fils sublime, que lui fallait-il de plus ? Normalement les mères étaient comblé avec leurs enfants. Je n’y connaissais pas grand-chose, et n’ayant jamais été amoureux, je ne comprenais pas trop ce qu’elle pouvait vouloir dire. Je me retenais de rire, franchement, sauver ma vie dans une taverne… il y avait parfois des bagarres, mais comme je cicatrisais vite, le lendemain, on n’y voyait que du feu. Je failli m’étrangler quant elle avoua qu’elle aimerait bien aller dans une taverne un soir pour s’évader et voir l’extérieur du château.

-Marie allons, ce n’est pas une place pour une femme comme toi. Les tavernes sont fréquentés par des gens peu fréquentable et il ne serait pas très bien pour toi et en plus, je me ferais du souci… comment peut tu avoir envie d’aller dans un endroit comme celui-là. Il faut être un homme pour apprécier la compagnie des ivrognes, des joueurs des soldats et des prostitués.

Non, je ne l’emmènerais pas dans une taverne, elle n’y avait pas sa place. Une grande femme comme elle. Enfin, pour ce qui était de mon cousin, je ne le connaissais qu’à peine de mon côté.

-Il parait qu’il n’est pas végétarien, sa mère est un peu inquiète, il va nous falloir le remettre sur le droit chemin.

Moi, j’aimais bien boire et faire la fête avec les copains, mais pas de tuer de pauvres innocents pour vivre. Il ne fallait pas qu’il mette en péril la paix du pays, les hommes et les vampires vivaient tranquillement.

-Je suis sur que ça sera un homme charmant et simple, il n’y a pas de raison.

Je me dirigeais vers la porte avant de me retourner vers ma tante.

-Bien, je te tiendrais au courant, mais maintenant, il faut que j’aille à la chasse.

Je l’avais promis à la cour, une bonne chasse pour mettre tout le monde de bonne humeur.

Marie soupira quand il lui dit qu'il ne voulait pas la voir là bas... Elle l'écouta d'une seule oreille, trop distrète pour l'écouter vraiment... Il pensait donc qu'elle n'était rien de plus qu'une femme de la Cour ne pouvant pas sortir de cet univers si contraignant ? eh bien... Enfin, elle ne pouvait pas le lui reprocher non plus, c'est ce qu'elle avait toujours montré jusque là... Elle ne répondit rien à ce sujet... Elle se contenta de baisser les yeux, cherchant un endroit où elle pourrait fuir Versailles et s'amuser un peu...
Elle fronça cependant les sourcils quand il lui dit qu'il n'était pas végétarien... Comment un prince de sang pouvait gouter à tout va le sang humain ? c'était presque contre nature... ça n'avait pas le moindre sens...

- je vois... j'espère qu'il n'y aura pas de soucis... Je ne voudrais pas que des gens soient tués à cause d'un prince...

Sa mère était un peu inquiète.... pff ! elle n'avait pas su ni élever ni faire élever ses enfants correctements.... Elle ne dit cependant pas le fond de sa pensée, de peur d'à nouveau se disputer avec Thomas. Elle lui sourit alors quand il se tourna vers elle.

- euh... oui... très bien... Amuse toi bien... et laisse leur un répit à tes proies... c'est pas du jeu si tu les attrappes tout de suite !

Elle lui fit un clin d'oeil, bien sur qu'elle plaisantait ! le Roi devait être le premier à attrapper une proie ! Elle le laissa alors sortir et alla s'assoir... hum oui, elle allait sortir, s'amuser et se distraire... Le serait-elle capable ? toucher un autre homme que Louis ? ça, elle n'en savait rien mais une chose était sure, c'est qu'elle voulait s'amuser... alors attention Paris, c'est Marie que voila !
Enfin avant toute chose, elle allait prendre son enfant dans ses bras, elle ne l'avait pas vu de la journée... Elle passa donc plus de 2h auprès de lui et ne sortit qu'une fois la nuit venue... 22h30 Marie s'eclipsait du chateau par des passages secrets qui lui permettait de s'échapper sans que personne ne soit au courant....