Versailles Vampire
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 Une journée comme une autre, à moins que...

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Abygaël Smith

Abygaël Smith


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MessageSujet: Une journée comme une autre, à moins que...   Une journée comme une autre, à moins que... EmptyDim 7 Mar - 3:51

Une journée comme une autre, à moins que... Hazele11 Une journée comme une autre, à moins que... Sans_t13
Aby et Seb

Il faisait gris aujourd'hui ce qui se moulait bien à mon humeur. Depuis ce deux ans, je n'avais jamais rit, ni même sourit sans me forcer. Depuis les loups, j'étais pétrifié, terrifié aux moindre bruit. Un peu plus et j'étais traumatisé. J'étais seule, livré à moi-même. Moi qui venait de perdre son père sans vraiment s'en remettre, je devais apprendre à me tirer seule de mes problèmes. Ça avait été difficile. Après avoir fuit le palais je m'étais caché dans la végétation. Pluie comme beau temps. Une prostitué humaine m'avait trouvé derrière un buisson un jour où je traînais près du théâtre. Elle avait eu pitié de moi et elle m'avait pris sous son aile. J'avais eu alors le droit de me cacher dans ce théâtre. Naïvement je me disais que les loups ne viendraient jamais me chercher ici. Depuis ce temps, je vivais ma vie dans le silence de mort.Assise sur le bord de l'ancienne scène je regardait la salle. Elle était bien moins élégante que du temps où j'avais vu la salle d'opéra au château. Cette salle était plus petite, ayant quelque débris ça et là, quelque lumières, mais à peine et l'odeur de moisissure. Je fermai les yeux tentant de revoir la salle d'opéra et je souris.

D'étrange bruit me retira de mon agréable souvenir. Des bruits que j'entendais souvent ces temps-ci. Ça ne me dérangeait plus autant. Avant, je devais me bloquer les oreilles et aller me cacher dans ma chambre, sous le lit de ma protectrice humaine. À présent, mes oreilles n'étaient plus aussi innocente qu'avant. Je parlais souvent avec l'humaine entre ses ''pauses''. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche toujours à utilisé des mots que j'aurais dû censuré dans ma tête. Ça me dérangeait qu'elle en parle si ouvertement, mais à présent je l'écoutais parler sans faire de grimace. Cependant, j'avais toujours été clair avec mon ''amie''. Jamais je ne ferai son travail. Même si elle me disait que je serais sûrement celle qui aurait le plus d'habitué vu mon apparence. Je mettais ça sur le fait que j'étais à moitié vampire et que cette race était fait pour attirer l'œil.

Je descendis de la scène et j'allai me promener sans porter attention aux bruits, ni aux regards de ces hommes. Ce regard qui me sondait comme si j'étais un morceau de steak. Déjà je me sentais si faible et fragile, je n'avais pas besoin de ces yeux sans pudeur qui se donnaient tout les droits. Même sous le regard des mortels, des humains, je tremblais comme une feuille.

Je m'arrêta alors. Une présence comme j'en avais longtemps ressentit me vins. Une puissance bien plus grande que celle d'un humain, mais moins forte que celle d'un vampire ou d'un loup. Un hybride, comme moi... Comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas croisé un. Malheureusement, j'avais peur. Et si il travaillait pour les loups ? Non...jamais il ne m'aurait vivante ! Quand je le vis croisé mon regard, je me figeai complètement...avant de me mettre à courir dans l'autre sens. Je n'avais jamais ressentit un tel soulagement mêlé à une telle terreur en voyant quelqu'un surtout un de mes semblables. Il ne m'aurai pas !
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Sebastian Ulliel

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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, à moins que...   Une journée comme une autre, à moins que... EmptyLun 8 Mar - 1:24

Vivre au fond d’un verre n’a rien de très sain, mais Sebastian n’était pas le genre de personne à se soucier de l’état de son foie, or le seul endroit où il pouvait encore trouver de l’alcool en toute tranquillité, c’était au théâtre clos. Il était devenu un habitué, toujours un verre qui l’attendait et une fille pas trop jolie, ni trop moche. Sebastian n’aimait pas les filles de joies et les filles faciles, même aujourd’hui. Il leur rendait parfois un sourire tiède avant de sombrer dans une de ses siestes comateuses habituelle. Rien de bien dérangeant pour les autres qui se contentait de l’enjamber pour continuer leur chemin. On n’aimait pas les bagarres au final, dans l’établissement, et la plupart des clients savaient respecter la règle.
On l’avait réveillé à coup de talon aiguille aussi se dirigea-t-il consciencieusement vers le bar pour se nettoyer le gosier à coup de rhum et de vodka. Ça lui aurait probablement couté très cher, mais à vrai dire, il ne savait pas trop qui il devait payer. Depuis la prise de Versailles par les loups-garous, l’organisation semblaient plus chaotique que jamais et d’ailleurs, Sebastian comptait sur elle pour passer inaperçu ici. Personne ne prêtait attention aux autres, à moins qu’il ne décide d’enfiler une jupe et de se trémousser sur scène avec les autres dames, il vivrait dans l’anonymat jusqu’à la fin de ces maudits jours! Un grand verre d’absinthe l’attendait patiemment sur le comptoir. Depuis deux nuits, il trainait dans le théâtre clos, sans but. Il avait presque atteint le stade de fantôme et ne demandait qu’à le conserver. Il n’avait plus envie de rien. Plus envie de sourire, de rire, de s’amuser, juste d’oublier une bonne fois pour toute ce visage qui le hantait depuis cette journée fatidique.
Il n’y avait que des humains ici, aussi les loups n’auraient pas l’idée de venir le trouver là. Et même si ils le trouvaient. Un regard pesa dans le dos du déchet-humain qui se retourna paresseusement avant de voir l’ombre d’une personne qui s’enfuyait. Sebastian se dit qu’il n’avait qu’à l’oublier et ça passerait. Tapotant nerveusement son verre avec sa main baguée, il finit par se lever et suivre tranquillement la fuyarde.
N’était-ce pas une domestique qui avait vendu son père aux autorités? Peut-être était-ce elle? Il n’avait pas vraiment tenu à suivre les employés alors qu’ils s’enfuyaient, bagages en main. Il s’en fichait. Complètement.
Son pas guidait le suivant et de fil en aiguille il finit par courir en se demandant à nouveau pourquoi il faisait ça. C’était peut-être ce qu’il avait vu dans son regard qui l’intriguait. Ça lui faisait faire de l’exercice. La bouche pâteuse, il tenta de l’interpellé, mais sans savoir son nom il était difficile de savoir qui interpeller.

-Mada… Demoisel… Vous! Eh! Arrêtez!

Il pressa le pas, culbuta sous un peloton de demoiselles vêtues d’assez de tissus pour recouvrir à peine la moitié d’entre elles; sautilla pour éviter les différents obstacles et finalement, l’hybride fût assez près pour attraper sa main et la retenir du mieux qu’il pût. C’était un contact différent de celui du verre froid ou encore des mains sèches et rudes qui vous défient au bras de fer. C’était doux, comme la pêche.
Encore ses yeux! Bleus, froids, effrayés.

-Calmez-vous, s’il vous plaît, la somma-t-il avec la voix d’un charmeur de serpent. Je vous connais, peut-être? Votre visage m’est familier… Je n’ai pas l’habitude d’oublier un visage. Enfin, je n’avais pas l’habitude… J’oublie beaucoup de chose depuis quelques temps.

Son regard migra vers sa main qui lâcha brusquement celle de l’inconnue.

-À commencer par les bonnes manières on dirait. Moi c’est Sebastian, mon nom de famille importe peu.

Il ne prit même pas la peine de s’incliner et soupira. Le pauvre devenait paranoïaque en plus d’être aussi livide qu’un mourant et avoir le cerveau entreposé dans 2 litres d’alcools de toutes sortes.

-Ne trembles pas comme ça, je vais pas te manger.

Sa tête tournait et un marteau lui martelait les tempes, mais il s’adossa contre le mur en attendant simplement que ça passe.

- Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais t’as pas l’air bien… Y a un problème?
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Abygaël Smith

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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, à moins que...   Une journée comme une autre, à moins que... EmptyJeu 18 Mar - 15:00

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Aby et Seb

Je courrais sans regarder vraiment où j'allais, mais j'espérais être autre part que face à cet hybride. De ce monde, je ne pourvais faire confiance à personne. J'avais pas qu'il me rattrape. Je sauta par-dessus une troupe de filles couchées au sol, engourdis par la boisson. J'entendis un peu plus tard leur cris de surprise. À croire que mon poursuivant n'avais pas beaucoup d'habileté. Pourtant, une main m'arrêta dans ma course. Ma respiration était rauque et mon torse se relevait frénétiquement, je n'entendais rien à part mon souffle et mon coeur qui battait sous mon crâne. Une véritable cacophonie beuglante ! Face à lui, je tremblais de tout mon corps. Il me souffla de me calmer. Peut-être pour m'amadouer ! Je n'avais pas confiance. Cependant, il m'intrigua lorsqu'il me demanda s'il me connaissait. Je le regarda comme il se doit, de la tête aux pieds. J'ignorais si je le connaissais. J'oublie rapidement les figurants de ma vie.

Il sentait tellement l'alcool ! Il agissait comme s'il était engourdis comme la plupart des hommes ici, mais un hybride ne pouvait être saoûl. Il devais vraiment vouloir l'être pour être autant entré dans le personnage. Ses yeux paraissaient vide de vie, ses gestes étaient remplis de mou, sans énergie, il avait de la difficulté à bien articuler, mais il faisait des efforts.

Je n'avais pas confiance. Je tremblais de partout, incapable de donner une chance à cet homme. Qui était-il ? Que me voulait-il ? Il finit par lâcher ma main, mais j'étais coincé entre un mur et lui qui, bien qu'il n'était pas si près de moi, me bloquait le couloir, ma sortie. Il se présenta alors sous le nom de Sebastian sans me dire son nom de famille, ni son rang. Il ne m'expliqua pas non plus la raison de sa venue ici ce qui m'inquièta. Il m'incita à me calmer ce que je fis tranquillement et naïvement. Il se recula au mur parallèle au mien soit l'autre mur du couloir. Je pouvais me sauver, m'échapper. J'aurais été capable. Je regarda dans le couloir qui s'engoufrait dans les loges ou « chambres de travail », mais je reposa mon regard sur l'homme. Le pauvre avait l'air si hors de ses moyens, perdu et dans la brume. Il ne pouvait me faire de mal. S'il en avait l'intention je ni pensa pas. En le voyant réellement, il avait éveillé en moi un état maternelle et compatissante. Je m'approcha de lui et posa ma main sur son front alors qu'il me demandait s'il y avait un problème. J'étais de plus petite taille que lui et je devais presque me hisser sur la pointe des pieds pour maintenir ma main à la racine de ses cheveux. Je le couva d'un regard doux avant de retirer ma main.


-C'est vous qui n'a pas l'air bien...Assoyez-vous, vous irez déjà mieux, dis-je d'une voix calme.

Je pris sa main dans les miennes pour l'aider à s'assoir. Peut m'importait à présent qu'il soit venu ici pour m'emmener ou pour me faire du mal, je voulais juste qu'il aille mieux. Je revins sur mes pas pour aller chercher un bol d'eau tiède et un linge pour revenir m'accroupir près de lui. Je mouilla le linge et épongea son visage fatigué, imbobé d'alcool.


-Je suis Aby, j'ai été dame de compagnie à la cours du roi Thomas 1er une semaine.

Pendant que je parlais, je refroidis mes paumes à l'aide de mon pouvoir glacial. Je déposa ma main sur son front de nouveau comme pour prendre sa température alors que je tentais de la faire descendre pour que les effets néfastes de l'alcool se disperse. Pour acceléré le processus je posa mon index de mon autre main sur l'eau du bol pour la rendre froide avant de lui tendre.

-Buvez svp, monsieur Sebastian.

J'espérais que je lui était apaisante et qu'il irait mieux rapidement. Je ne voulais que son bien.
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Sebastian Ulliel

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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, à moins que...   Une journée comme une autre, à moins que... EmptyJeu 18 Mar - 23:05

À moitié dans la brume, Sebastian se laissa glisser sans trop rechigner le long du mur crasseux. Il ne savait pas ce qui avait séjourné sur ses murs et il était pratiquement certain de vouloir l’ignorer. C’était du toc, mais mieux valait y croire. Éviter de penser, c’était mieux pour lui. La lumière l’agressait dès qu’il ouvrait les yeux, mais même fermés, il sentait des dards de photons lui mitrailler la peau. Un sourire s’étendit sur son visage. C’était un délice. Pas qu’il ait une attirance particulière pour la douleur, mais parce qu’elle créait une diversion idéale. Ne disait-on pas qu’une douleur en chassait une autre? Que la lumière lui dévore la peau. Finalement, le froid remplaça la chaleur écrasante et il frissonna en ouvrant un œil paresseusement pour darder sur la jeune fille d’un regard noir qui ne fit visiblement pas mouche puisqu’elle continua.
Il l’avait vu trembler comme une feuille, pourquoi ne s’enfuyait-elle pas?

-Laisse-moi, j’su-j’suii-suiis ‘rfaitement en for…, il retint un rôt, forme!

L’hybride agita un bras en l’air sans trop de conviction. Ses doigts s’affaissèrent sur le poignet de la jeune femme et s’écrasèrent sur les cuisses du jeune homme.

-Oh et puis à quoi ç’sert.

Il soupira en abdiquant. Qu’elle fasse mumuse avec lui, ce n’était plus la peine de se débattre pour rester dans la boue. Il devrait se relever de toute façon, un jour où l’autre. Sa poigne agrippa le vers fermement et il le porta à ses lèvres avant de le laisser tomber aussitôt. Pris d’une rage incoercible qui bouillonna au creux de son ventre jusqu’à ce qu’il explose dans sa bouche.

-Ne m’appelle pas monsieur! Jamais!

Pris de vertige, il détourna la tête et rejeta l’équivalent d’un minibar complet sur le sol. Penaud, il déglutit, puis grimaça.

-É-écoute, d’accord, excuse-moi… mais j’ai pas … je veux pas qu’on m’aide, d’accord. Si tu n’as besoin de rien alors.. moi, je retourne avaler ce que je recrache.

C’était la première fois qu’il se sentait aussi mal. Il était en nage et sa vue se dédoublait. Étrangement, la seule chose qui lui passait par la tête était « Mon haleine doit pas être terrible… ». Sebastian fit plusieurs tentatives pour se relever. Veines, jusqu’à la dernière où il se laissa descendre le plus bas possible.

-Je veux qu’on m’oublie… Mourir dans ce corridor, au milieu de toutes ces… substances gluantes et non-identifiées. C’est tout ce que je mérite… Mieux vaut éviter de s’frotter à moi. Retourne … je sais pas… mais, oublie moi. Je peux pas t’aider, je sais pas comment on fait ça alors… si tu veux me faire plaisir, trouve quelqu’un de confiance et… vide toi le cœur.

Son estomac fût pris de spasme, sans plus. Il se laissa choir doucement.

-Sinon tu risques de ressembler à moi dans quelques temps, fit-il avec un sourire pitoyable.

L’hybride la regarda en coin. Elle n’avait pas l’air de partir.
Elle ne partirait pas.
Après un soupir, Sebastian se redressa sur son séant et lui envoya une bourrade qui se voulait amicale, agrémenté d’un sourire en coin.

-Très bien, mais tu vas aller me chercher un verre d’absinthe, après quelques secondes d’hésitation il abdiqua. S’il te plaît.
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Abygaël Smith

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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, à moins que...   Une journée comme une autre, à moins que... EmptyDim 21 Mar - 16:10

Une journée comme une autre, à moins que... Hazele11 Une journée comme une autre, à moins que... Sans_t13
Aby et Seb

Comment un hybride pouvait être saoul ? Je l'ignorais, mais lui l'était vraiment ou du moins il jouait bien la comédie. Je me sentais triste. J'ignorais pourquoi, mais j'étais triste. Peut-être à cause de son état. S'il jouait la comédie... cela voulait-il dire qu'il tentait de s'engouffrer ? De sombrer ? Pour quoi faire ? Avait-il fait quelque chose de terrible ? Est-ce que quelqu'un lui avait fait quelque chose ? Je ne comprenais pas son comportement. Que cherchait-il à oublier ? Lorsque je commença à le refroidir, il me lança un regard noir. Je vacilla sur le coup, mais je finis par prendre mon courage à deux mains et de le défier du regard, après tout c'était pour son bien. Il était parfaitement en forme qu'il disait, mais j'ignorai ses paroles, nous savions tout les deux que ce n'était pas vrai. Il tenta en vain de chasser ma main de son front. Il était si engourdi, c'était à se demander comment il avait fait pour me rattraper tout à l'heure.

Il finit par renoncer à me repousser. Lorsque je lui tendis le vers, il le prit avec presque violence. Peut-être pensait-il que c'était de ce liquide qui embrume les gens, mais ce n'était que de l'eau enfin à ce qui s'en rapprochait le plus. Il le laissa alors tomber au sol. Je me raidie de peur d'être frapper. Il venait sûrement de comprendre que ce n'était pas de l'alcool qui se trouvait dans le contenant. Au lieu de ça, il m'interdis de l'appeler «monsieur». J'hochai la tête de manière soumise, apeurée. L'hybride se retourna alors pour étendre au sol ce qu'il gardait dans son estomac. Il grimaça déposant de nouveau sa tête contre le mur. Je resta silencieuse l'écoutant parler. Lorsqu'il affirma qu'il allait se reprendre un autre verre, je fis un geste pour l'en empêcher. Je ne voulais pas qu'il se fasse mal. Cependant, je laissa mon geste suspendu en l'air avant de ramener mes mains près de moi. L'homme mi-vampire, mi-humain tenta de se relever sans succès. Il ne finit que par glisser plus bas ayant le corps presque totalement allongé sur le sol.

Je m'assis alors les jambes pliées contre mon torse. Je ne pouvais pas l'aider s'il ne voulait pas. J'en était désolé. Il reparla ayant de la difficulté de prononcer clairement les mots. Pourquoi voulait-il disparaître ? Je ne comprenais pas... Cependant, je savais que je ne pouvais pas le laisser là, comme ça. Il y avait plein de gens malhonnêtes dans cet endroit. Gabrielle était gentille, mais je ne connaissais pas les autres femme de «métier». Et...me vider le coeur ? Je n'avais rien à vider. Je n'aimais pas parler de mes problèmes aux gens. Les autres avaient bien leurs propres problèmes, pas besoin des miens en plus. J'étais plus du genre à garder tout en moi.

J'avais tellement changé...

Peut-être était-ce la peur qui avait briser mon masque à jamais. Je n'étais plus la Abygaël qui ne craignais pas les règles et qui disait ce qu'elle pensait. J'étais devenu, la Abygaël naïve, apeurée, tremblante et qui souffre en silence.


-Je ne deviendrai pas comme vous...Vous allez vous en sortir, je le sais. Votre projet est déjà voué à l'échec, car, moi, je ne vous oublierez pas, Sebastian.

Il m'envoya alors chercher un de ses verres maudits. Je fronça les sourcils.

-Alors là, pas question. Vous avez besoin de dormir, de vous reposez. Venez dans une des chambres, vous pourrez y être en paix et personne ne vous dérangera. Svp, soyez raisonnable, vous ne pourrez vivre comme ça très longtemps et vous possèdez à peine la faculté de marcher.

Je le pris par la mains et tenta de le faire lever. Il était vraiment lourd, mais je n'abandonnerai pas ! Je tira et tira sans succès.

-Allez aidez vous un peu !

Je recommença à tirer. Peut-être allait-il un jour capituler !
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Sebastian Ulliel

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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, à moins que...   Une journée comme une autre, à moins que... EmptySam 27 Mar - 20:22

Cet espoir si futile, il lui donnait la nausée. Pas parce qu’il était aigri, même si c’était le cas, mais parce qu’il l’affectait à son grand désarroi. Ce qu’elle était bête cette… gamine. On ne peut pas aider quelqu’un qui ne mérite rien du salut. Il était né avec le désire de plaire, il avait grandi avec le désir de vengeance, mais aujourd’hui… il vivait dans le seul et unique regret de ne pas être mort. On n’avait jamais fait vraiment attention à lui jusqu’à maintenant et, pour une raison qu’il ignorait, cette jeune fille s’y attardait. Sebastian aurait pu lui bondir dessus et la plaquer sans ménagement contre le mur, histoire de lui faire peur, mais étrangement, il n’en avait pas envie.
On s’intéressait à lui. Pour de vrai.
Pas qu’il soupçonne Abygaël d’avoir de mauvaises intentions, mais Sebastian ne faisait pas confiance aux mauvaises langues du coin qui le verrait entrer dans une chambre avec une jeune femme. Et si jamais quelqu’un lui faisait payer les frais d’une nuit de service alors qu’il n’avait rien fait avec elle. Car il ne comptait rien faire avec elle!
Qu’elle tente quoi que ce soit. Le moindre geste, le moindre commentaire, le moindre signe de $ et il décamperait sans demander son reste! L’argent, c’est dans l’alcool. Juste l’alcool.
Plafond. Plancher. Plafond. Plancher. Il ne saurait identifier ce qu’il voyait. Plafond. Plancher. L’hybride finit par comprendre qu’on le secouait et ses yeux réussirent à identifier la jeune femme parmi le décor tourbillonnant autours de lui. Qu’est-ce qu’elle pouvait être chiante!

-Moins foooort! Y a d’gens qui dorme! ‘fin, doit y en avoir quelques uns, au moins.

Il se leva avec autant de consistance qu’un château de carte de douze étages.

-C’bon, j’te suis. Mais t’arrête de gueuler.

La voix d’Aby lui paraissait plus forte, plus agressante, plus… plus énervante! Elle lui perçait les tympans et venait gratter son cerveau comme des ongles sonores sur un tableau de matière grise.

-T’es vraiment qu’une tête de mule, finit-il par déclarer en s’affalant sur son dos. Alle- hips- allez! Hu Hu! Da-hips-da! J’va-j’vai-j’vais, bon allons-y!

Les murs se stabilisaient légèrement et il aurait donné n’importe quoi pour ne serait-ce qu’une goutte d’eau-de-vie, mais au point où il en était autant suivre sans faire de chichi. C’était qui déjà cette fille? Aucune idée. Une Abygaël servante du roi. Une autre fille qu’il avait mise dans son panier. Un panier bien remplis.
Sebastian entamait le deuxième couplet de Le bourdon du mage à un nœud au bout lorsque la sobriété le frappa de plein fouet. Comme un coup de poing au creux de l’estomac. Depuis combien de temps ne s’était-il pas laisser réfléchir clairement? En tout cas, toutes les réflexions qu’il aurait pu avoir depuis le temps se fracassèrent sur lui comme une vague sur la coque d’un navire. Son pouvoir se mit en marche et les murs se mirent à trembler avant de disparaître. Non. Pas cette plage. Ce soleil toujours sur le point de se coucher. Ses nuages. Ce paysage, comme il pouvait haïr tout ce qu’ils représentaient à présent. À présent que Louise était partie.

-Je l’aimais tellement…, murmura-t-il. Et j’ai même pas eu le temps de lui dire tout ce que je voulais exprimer en mot. Maintenant que j’ai les mots, elle, elle est partie.

Son cœur brûlait autant que ce soleil au loin, dans la mer. Il aurait souhaité mourir avec elle. Les salauds. Ils s’étaient contentés de griffades bestiales. Les mots qu’ils voulaient prononcer lui remontèrent jusqu’au cerveau. Couper moi la tête. Couper moi la tête. Que ce calvaire prenne fin.

-Ce paysage, ce n’est qu’une illusion grotesque.

Ladite illusion sembla fondre comme de la peinture dégoulinant sur le mur.

-Une p*tain d’illusion grotesque.

Sebastian poussa la porte de la chambre comme un seul homme et frappa avec rage dans le mur qui s’affaissa contre un adversaire aussi puissant, laissant un cratère craquelé dans le plâtre.

-Je suis pathétique. Autant que ces conneries. Ils vécurent heureux. Ha!

Sur cette touche d’ironie il se laissa tomber dans le lit, se rendit compte à mi-chemin que le lit était dix centimètres à côté et s’écrasa au sol mollement avant de fondre en larmes.
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