Retour au camps....avec une mauvaise nouvelle.... [ libre ]

Je m’occupais de mon propre cheval, le bouchonnant avec force pour lui décoller le poil. Il venait de galoper pendant une bonne heure à travers les bois et avait besoin qu’on le bichonne. Je lui levais un pied pour lui curer le sabot, quand un autre équidé arriva en trombe vers les enclos. Je levais la tête, et mon étalon se mit à hennir. D’où venait ce cheval ? Je lâchais le pied de mon animal pour sauter par-dessus la barrière et me placer devant le cheval au galop qui arrivait comme une furie vers le camp. Il se cabra tandis que d’un geste sec, je lui attrapais la bride.

-Du calme mon beau.

Je lui caressais le chanfrein pour qu’il se calme un peu, puis me déplaçais vers la selle pour y chercher un indice sur son cavalier. Je fus surpris d’y trouver un liquide poisseux que je n’eu aucun mal à identifier comme du sang. Je lâchais l’animal maintenant calmé, et me lançais dans la forêt, à la recherche d’un homme blessé. Vu la quantité de sang, le cavalier devait être mal en poing. Les questions étaient, l’Homme était-il en vie, et, était-il loin ? Je me mi moi-même à trottiner, suivant les traces de sabots en sens inverse, au bous d’une centaine de mètre, je n’eu plus besoin de chercher les traces au milieu des feuilles mortes, car l’odeur de sang ses faisait insistante. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ce sang n’était pas attirant étant donné qu’il appartenait à un de mes semblables. Je ne tardais pas à trouver ce que je cherchais. Je m’agenouillais à côté de la demoiselle, qui avait le visage barré par ses cheveux blonds, et constatais que c’était Rosalie Black. Je la croyais embastillée. A en croire par sa robe maculé de sang, elle avait réussi à s’échapper avant qu’on essaye d’intervenir.
Je n’imaginais pas une seule seconde qu’un échange avait eue lieu. Si je l’avais su, j’aurais surement empêché Jacob de s’y rendre. Ne sachant pas que la demoiselle Black était enceinte, je ne pensais pas à ce qu’elle soit entrain de perdre un enfant. Malgré mes 270 ans et quelques, j’étais complètement innocent au sujet de la mise au monde, étant plutôt un travail de femme. Il n’était pas de coutume que les hommes assistent à de telles scènes, à moins qu’ils soient médecins. Je la soulevais du sol, la prenant dans mes bras pour la conduire au camp.

-Vous avez réussi à vous libérer, vous êtes en sécurité maintenant.

Je marchais vite, mais sans courir de peur que les secousses aggravent sa blessure. Un médecin s’occuperait d’elle une fois installé sur un lit de camp. J’avais vu Jacob partir un peu plus tôt dans la journée. Il ne m’avait pas dit où il allait, mais je ne doutais pas que au vu de son air déterminé, il partait en mission. Histoire d’apaiser la jeune femme, je lui murmurais.

-Que Jacob va être content de vous voir ici quand il rentrera.

Si j’avais su, je me serais surement tu. Mais je ne pouvais pas le deviner, n’ayant aucune envie d’utiliser mon don de déchiffrage d’esprit sur une femme blessé. Contrairement à certains, j’avais la chance de pouvoir choisir mes lectures, je m’en réjouissais, mais j’aurais mieux fait de la sonder avant de lui dire pareille chose. Moi qui pensais l’apaiser, je mettais les deux pieds dans le plat.

Je ne connaissais Rosalie Black que de vue. Je savais qu’elle avait été tout d’abord la femme d’Emmett Cullen, qui se trouvait-être le fils d’un de mes ministres, puis qu’elle avait épousé Jacob Black. Elle n’occupait pas une place assez importante dans la vie de cour de Versailles pour que j’ai déjà pris le temps de lui parler, mais ça ne m’empêchais pas de savoir des choses sur elle, comme sur tous les autres. Quoique pense les gens, je savais à peu près tout sur eux, mon devoir de roi avait exigé que je me renseigne sur les gens gravitant autour de moi, j’avais continué à garder cette habitude de façon à me protéger d’un éventuel complot.
Quand j’avais été en ville et que j’avais pu constater par moi-même que Rosalie avait été accusé de crime de lèse majesté et qu’elle était condamné à mort, j’avais essayé de me renseigner sur la nature réel de ses crimes. Des bruits courraient comme quoi elle aurait attaqué l’enfant de Ruuqo. Qu’elle l’avait tué, maltraité… Je me doutais que ce n’était pas vrai et que les braves habitants de Versailles grossissaient les bruits qui courent histoire de les rendre plus intéressant quand ils les racontaient eux même. Je n’y croyais pas vraiment, étant donné que Rosalie était elle-même une mère, mais à vrai dire, il y avait tellement de choses énormes qui arrivaient ces temps ci. Je préférais avoir sa propre version.

Je le posais sur un lit de camp, et tendais l’oreille pour entendre ce qu’elle marmonnait. Je n’avais pas vraiment envie d’entendre ce qu’elle me disait, car même si je n’en montrais rien, ça me mettais un peu en colère. Jacob ne reviendrait pas par ce qu’il avait prit la place de Rosalie en prison. Il avait fait un échange sans même prendre le temps d’en parler aux autres. De m’en parler. Nous aurions bien trouvé un moyen de sortir Rosalie de sa cellule. J’avais encore des appuis à la Bastille, je connaissais des gens prêts à tout pour de l’argent, et l’argent, je n’en manquais pas vraiment. Je serrais les dents discrètement avant d’appeler quelqu’un pour la soigner.

-On a besoin d’aide ici !!

Quelqu’un arriva en courant, souleva la jupe de la jeune femme et écarquilla les yeux. Rosalie était en train d’avorter. Je l’avais lu dans ses pensés. Celles de Rosalie étaient quand même un peu embrouillées. Elle tremblait et a part qu’il fallait sauver son époux, elle ne m’apprenait pas grand-chose sur l’échange en question. Sur la façon dont il était retenu prisonnier, où. En même temps, si elle arrivait de la bastille, elle ne devait pas le savoir elle non plus, ça m’étonnerais que ses geôliers le lui aient dit. Il faudrait que j’essaye d’en savoir plus. En attendant, je lui prenais la main histoire de jouer les amis éplorés. Il fallait bien que quelqu’un lui tienne la main en l’absence de Jacob.

-Nous irons le chercher Rosalie, je vous le promets.

Je ne savais pas quand, mais il faudrait organiser ça assez rapidement, essayer d’infiltrer la Bastille, même si ce n’était pas la chose la plus facile. Où alors, essayer d’intercepter le convoi qui irait de la prison à la potence. Ce serait surement le plus simple et le moins dangereux pour le reste de mes hommes et de ceux de Jacob. Attaquer la Bastille de Front n’était pas une bonne stratégie nous nous ferions surement massacrer. Jacob devrait attendre que nous trouvions un plan.

-Ça va aller Rosalie, nous trouverons un moyen de libérer votre époux.

En attendant, il fallait qu’elle s’accroche. Qu’elle ne se laisse pas mourir en même temps que son enfant. Car la sage femme qui était venu n’avait pas vraiment l’air optimiste pour l’enfant. Mon visage ne laissait rien paraitre.

Je lui prenais la main par gentillesse certes, mais aussi parce que je me concentrais sur elle pour essayer d’en savoir plus. Elle souffrait trop pour être cohérente, ses pensés passaient de la bastille à son enfant sans aucune cohérence. Je coupais la connexion entre nous parce que tout cela ne m’était d’aucune utilité, mais ça lui était personnel. A sa question sur l’enfant, je revins un peu à la réalité, regardant la sage femme qui s’activait avec du linge chaud. Heureusement que Rosalie ne pouvait pas voir ce qui lui arrivait entre les jambes, parce qu’elle aurait surement eu plus peur encore. Moi qui avait passé des années sur les champs de batailles, je trouvais ça assez horrible. La sage femme attrapa une espèce de pince, je lu dans son esprit qu’elle appelait ça des forceps. Je ne montrais rien sur mes traits, mais je n’en pensais pas moins que c’était horrible.

-On ne sait pas pour l’instant.

Moi, ce que je pensais, c’est que c’était un carnage, et que si l’enfant n’était pas mort né, il serait surement éclaté à coup de pince. La sage femme commençait à avoir des éclaboussures de sang sur le visage. Je suivais avec attention ses vas et viens dans l’utérus de madame Black, je ne me souciais pas vraiment de ce qui pouvait lui arriver, il y avait tant de gens dans ce camp que nous ne pouvions pas tous les sauver des méandres de la guerre. Mais le fait de voir une mise au monde aussi horrible me faisait penser à Cassandra. Si nous avions des enfants, je ne voulais pas qu’elle souffre comme ça. Ma future femme pourrait compter sur le fait que quand elle porterait mon enfant, j’allais la maintenir dans une bulle même si elle se révoltait. Il était hors de question qu’un nain fripé et recouvert de sang la fasse ainsi souffrir, et ça, même si c’était mon enfant.

Au bout de quelques longues minutes, la sage femme sortit quelque chose qu’elle enveloppa dans un linge. Ça n’avait pas crié, et ça semblait minuscule. C’était un enfant qui n’était pas arrivé à terme, loin de là même. Le fœtus devait être mort depuis plusieurs heures dans son ventre, car il était comme asphyxié, tout bleu. Je lançais un coup d’œil à la femme qui tenait ce minuscule paquet pour qu’elle s’en aille enterrer ou brûler cette chose plus loin. Pour ne pas attirer les bêtes sauvages de cette forêt, il vaudrait mieux la brûler. Je serrais un peu plus la main de Rosalie et de ma main libre, attrapais un linge propre pour le lui poser sur le front.

-Je suis vraiment navré.

Je ne lui en dirais pas plus, il ne servait à rien de lui raconter des détailles sordides qui la rendraient à coup sur plus mal encore. Une rapide excursion dans ses pensés m’indiqua qu’elle avait déjà choisie des prénoms… Aurore, c’était un beau prénom. Elle avait attendu avec anxiété, et c’était une mauvaise nouvelle au final, en même temps, je ne m’attendais pas à une issue favorable. Il faut dire que si elle n’avait pas avorté, je ne me serais pas rendu compte qu’elle portait la vie en elle. Elle ne portait pas de gros ventre… elle n’était pas arrivé assez loin pour que son bébé puisse vivre même dans des conditions normales.

-Vous devriez vous reposer maintenant, laisser votre corps ce remettre.

Je lâchais sa main et allais chercher une souche pour la poser à côté du lit de camp. Je m’assis dessus, comme je ne dormais jamais, je pouvais bien veiller sur elle et réfléchir à comment faire libérer son époux. Il fallait que je trouve quelque chose sinon, ça allait me contrarier.

Elle ne voulait pas croire ce que je lui disais. Je pouvais le comprendre. Même si elle m’avait demandé des détails, je ne lui aurais rien dit. Il y avait des choses qu’il valait mieux ne pas savoir. La mort de son enfant était une chose, quand nous récupérerions son époux, car nous le récupérerions, j’en faisais une affaire personnelle, si il avait subit des choses horribles, il vaudrait mieux épargner ses proches. A mes yeux, on ne partage qua ses plaisirs, les souffrances sont déjà assez pénibles pour celui qui les vit, ça ne sert à rien d’étendre les mauvaises choses à son entourage. Du moins, c’est comme ça que je fonctionnais. J’avais toujours eu les pieds sur terre. Elle pensait que c’était un cauchemar, je ne pouvais pas l’en blâmer. Son époux en prison, l’avortement de son enfant… en plus de ça, elle avait elle aussi passé quelques jours dans cet endroit sinistre. Finalement, elle s’endormit avant que je ne trouve les mots pour la soulager. C’était mieux ainsi, par contre, elle s’était endormie en tenant ma main dans la sienne, autant dire que je n’allais pas bouger.

Rester près d’elle allait me permettre d’avoir la paix et de réfléchir tranquillement sans que personne ne me dérange. Je n’avais pas souvent l’occasion de rester seul à ne rien faire, autant dire que ça allait me permettre de penser à comment libérer Jacob. Même si il n’en faisait souvent qu’à sa tête, je n’oubliais pas que c’était le meilleur ami à mon père. Je n’avais jamais connu mon père, mais peut être qu’un jour, je trouverais l’occasion d’en discuter avec lui. Je ne pourrais jamais le faire si il perdait la vie en prison… C’était un cercle vicieux, il fallait aussi que je le récupère pour lui tirer les oreilles. Faire les choses dans mon dos et me mettre devant le fait accompli n’était pas une bonne idée. La preuve, il se retrouvait enfermé, sa femme était mal en point et il en serait de même pour lui dans pas longtemps.

Le mieux, serait surement d’essayer de prendre contact avec un des gardes chargé de s’occuper de Jacob et le soudoyer pour avoir des nouvelles. Ce garde pourrait s’occuper également de soigner le loup et de le nourrir en douce. Il faudrait que je m’occupe de ça cette nuit, il n’y avait pas de temps à perdre. Il faudrait aussi que je m’occupe de mettre un groupe chargé de la libération de Jacob en place. Tout cela allait nous faire prendre des risques. Le plus simple serait surement d’attendre qu’on déplace le prisonnier pour tenter quoi que ce soit. Il faudrait envisager tout ça, en discuter avec les autres, voir ce qu’ils en pensaient, pour moi en tout cas, ça ne servait à rien d’attaquer de front la bastille. Nous aurions des pertes dans nos troupes, et nous ne pouvions pas nous le permettre.

D’un coup, j’entrais dans sa tête, suivant son rêve dans l’espoir d’en apprendre un peu plus. Contrairement aux autres, je connaissais assez bien la bastille pour y être allé quelques fois en visite. J’avais bonne mémoire, si elle avait vu quelque chose, son subconscient me l’apprendrait surement. Quand nous dormions, nous revivions des événements qui nous avaient marqués, où nous nous inspiraient. Elle s’en était donc en effet pris à un enfant pour atteindre les parents, je ne cautionnais pas la violence gratuite, et les enfants n’avaient pas à payer pour les erreurs de leurs parents. Dean leur avait tiré dessus comme de vulgaires lapins à elle et à son mari, charmant, le rêve se clôtura par une chute dans un trou. Je rouvrais les yeux, je ne savais pas comment certains vampires arrivaient à dormir, moi, j’en étais incapable. Je tenais toujours sa main, me demandant tout de même combien de temps elle allait rester endormie, elle en avait besoin certes, mais j’avais un peu envi de lui tirer les verres du nez, même si je prenais mon mal en patience.

Je n’avais jamais dormi de ma vie et ne voyais pas vraiment l’intérêt pour un vampire de dormir. Parfois, je m’allongeais histoire de méditer, mais dormir, je ne pouvais pas. Je m’amusais parfois à écouter les rêves des humains, au réveil, ils ne se souvenaient en général que d’un seul et encore, alors qu’en réalité, ils en faisaient bien six où sept…
Rosalie était assez agitée. Je ne la regardais pas, laissant mon regard posé dans le vide, ne bougeant pas d’un pouce, ma main toujours dans la sienne. Quelqu’un passant par là aurait pu me prendre pour une statue de marbre tant j’étais immobile. Les rêves de la jeune femme n’étaient pas vraiment utiles et ne pouvaient pas étancher ma soif d’en savoir plus sur toute cette affaire. Le temps passa sans que je ne le voie filer, quand je la sentis bouger je levais un peu la tête, remarquant au travers des arbres que le soleil avait changés de place dans le ciel. Deux heures avaient bien passés sans que je ne change de position. Je commençais à la fixer avec un regard sans grande inspiration. Elle commençait à bouger, se frotter les yeux, et tenta même de se relever. Je fis de gros yeux en la voyant faire. J’allais lui dire de ne pas tenter le diable, mais elle s’assit. Je lui lançais un regard réprobateur.

Elle ne me regardait pas, je l’intimidais où quoi ? Je n’étais pourtant pas le genre de personne à être imbu d’elle-même. Je ne me prenais pas vraiment au sérieux, mais il est vrai que le fait de les savoirs tour à tour embastillé me perturbait un peu. A vrai dire, j’avais peur pour le reste du groupe. Si Rosalie où Jacob venaient à dire quelque chose, ça pourrait compromettre notre sécurité. Il allait falloir que nous déménagions le campement. Je continuais à la regarder, puis une fois qu’elle prit la parole, je me décidais à lui répondre au bout d’un instant.

-Vous ne devriez pas vous relever. Je respirais tranquillement, bien que ça ne me soit pas vraiment utile, puis rebondissais sur ce qu’elle venait de dire. En effet j’ai des questions, mais vous y avez déjà répondu inconsciemment. Vous ne savez pas grand-chose… Une question cependant. Je marquais une pause. Avez-vous parlé ?

On ne savait jamais… la torture ne laissait personne indifférent, beaucoup parlaient, il était dur de résister et de se taire. Je n’avais jamais subi la torture mais j’avais lu beaucoup de rapport descendant de l’inquisition, beaucoup de choses effrayantes et inquiétantes. Visiblement, elle avait subi quelques tortures, mais pas grand-chose… La seule explication à mes yeux était qu’elle avait parlé… ça n’expliquait pas pourquoi ils l’avaient relâché, c’était absurde. De toute manière je viendrais à savoir ce que je voulais, quitte à aller traquer un loup pour avoir plus d’informations. Je n’aimais pas ne pas savoir. Je me levais, tranquillement, comme si de rien était puis me plaçais devant elle.

Seul un prince élevé comme tel pouvait comprendre mon fonctionnement. Personne n’était du même monde que moi à part les rois et les princes. C’était un monde que je ne souhaitais à personne. Un monde remplis de faux semblants, de gens intéressés par la puissance qui ne voulaient qu’une seule chose, le pouvoir. Un monde sans amour, où seul l’étiquette et les devoirs d’être parfait comptent. J’enviais ces gens qui pensaient venir du même monde que le mien mais qui n’imaginaient pas un seul instant que mon monde était aussi triste. Tout le monde pensait que la vie de prince devait être marrante, mais ils se trompaient, on vivait éloigné de tout, et étions élevé par des inconnus jusqu’à que l’on devienne utiles aux yeux de nos parents. J’enviais la vie simple des humains, certes, le manque d’argent et de nourriture ne me disait rien, mais ne pas avoir à me soucier de mes actes de peur qu’ils influent sur des milliers de vie ne me plaisait pas non plus.

Contrairement à ce que pensaient la plupart des gens, je ne lisais pas dans l’esprit des gens par plaisir. Souvent leurs esprits étaient difficile à cerner, embrouillés, sans queue ni tête et fatigantes. Je ne faisais pas vraiment exprès de pénétrer dans leur esprits, c’était naturel pour moi. Je ne comprenais pas que les gens s’offusquent de quelque chose qui faisait partit de moi. Comme les autres, une fois avoir compris que j’avais fait irruption dans ses pensés, Rosalie se fâcha un peu, bien qu’elle n’en dise rien. Je pinçais les lèvres, elle avait subit des choses terribles et son dos la faisait souffrir. La pauvre… je me tournais face à elle, je n’allais pas m’excuser d’être moi tout de même. Bloquer l’esprit de quelqu’un m’était plus pénible et fatigant que le laisser entrer dans ma tête. Si elle ne pouvait pas faire avec, je ne la côtoierais plus, où un minimum, les gens qui étaient proches de moi toléraient ses intrusions et s’en servaient comme d’un avantage pour communiquer en silence. Etre pénible à quelqu’un ne me plaisait pas, et je ne voulais rien imposer à personne.

-Ne vous affolez pas madame Black, je ne lis que ce qui est susceptible de me regarder. Votre vie privée ne me regarde nullement, ni même ne m’intéresse.

Elle me regarda droit dans les yeux et m’assura qu’elle n’avait rien dit. C’était tout ce que je voulais savoir. Disait-elle la vérité ? après tout, beaucoup parlaient sous la torture et ils n’avaient pas de quoi avoir honte de cette faiblesse qui était très excusable. Si elle n’avait pas parlé tout était pour le mieux pour la résistance. Nous changerions peut être l’endroit du campement pour plus de sureté au cas où Jacob vienne à parler. Les loups avaient une rancune particulière envers Jacob et je ne doutais pas une seconde qu’ils le tortureraient avec plus d’acharnement que pour sa femme. Je ne voulais pas inquiéter la demoiselle, je ne lui ferais donc pas part de mes inquiétudes.

-Bien… Vous devriez vous reposer maintenant.

C’était un conseil, après, elle faisait ce qu’elle voulait, cette femme donnait l’impression d’être une tête de mule, un peu comme ma Cassy… ce genre de femme était source de problème… quoique Cassy semblait plus raisonnable, je ne la voyais pas tenter d’entrer dans le château pour enlever un enfant. Quoique, Cassandra était assez imprévisible, elle était bien revenue du Danemark au risque de se faire attraper, désobéissant ainsi à mon souhait. Ah les femmes… elles étaient des poissons dont on ne pouvait pas se passer. J’aimais Cassy et espérais que jamais il ne lui arriverait de choses pareilles. Je commençais à marcher pour m’éloigner du lit de camp, puis me retournais d’un coup pour lui poser une dernière question qui n’avait rien à voir avec le reste.

-Voulez vous que j’aille faire chercher quelqu’un ?