When someone shows you who they are, believe them the first time. [PV Olympe]

Les affaires courantes me prenaient vraiment du temps pour mon bon plaisir. J’adorais prolonger mon travail, j’étais une personne oh comme contentieuse. J’avais procédé à un nombre incalculable d’arrestation, abuser de mes fonctions de lieutenant général de police ? Non je ne faisais qu’exploiter en profondeur les ressources dont je disposais.
Onze champs de compétence rien que pour moi, la religion, la santé, l’approvisionnement et les vivres, la tranquillité et la sécurité publique, sans doute mon domaine préféré, mettre des contraventions par ci par la, envoyé des gens à la bastille…ainsi que le commerce, bizarrement j’adorais mettre en échec les fraudes, et contrebande…Par contre la gestion de la pauvreté, je m’en contre fiché comme une guigne.

J’aurais pu les mettre en œuvre avec la paperasse, mais je détestais les bureaucrates, ce n’étaient que des planqués. Le terrain, le contact avec les gens, semer la peur et le doute, être seul spectateur, cette impression ne se trouve pas dans la paperasse ! Autrement dit mon bureau était totalement inoccupé, mais j’avais stipulé qu'on le nettoie tout les jours je suis maniaque de propreté.

Le reste de mon temps je le passais à la bastille pour mettre en œuvre le côté physiquement de mon métier, la torture…Quelle magnifique invention…Douleur, supplice, crie…Un large sourire apparue sur mon visage qui se reflétait dans le miroir de mes appartements. Tout en pensant je brossais soigneusement mes longs cheveux noirs, je décidais de les laisser détacher. Je posais mon regard sur toutes mes robes plus raffinées les unes que les autres… J’attrapais rapidement mon uniforme de lieutenant, un bustier de cuir noir, un pantalon noir, la ceinture avec mon pistolet et mon épée, j’enfilais ma veste de cuire avant d’enfiler mes bottes. Je rejetais mes cheveux qui s’étalèrent dans mon dos. Un dernier regard dans le miroir pour poser mon chapeau, ouvris la porte avant de la claquer.

Je devais me rendre au domicile d’un suspect qui soutenait sois disant la résistance…Sois disant parce qu’il la soutienne ou pas, cela revenait au même, bastille, torture et mort.

Les gens n’osaient pas me regarder dans les yeux, sans doute mon apparence et mon attitude plus que sereine. A vrai dire je m’enfichais, par contre eux, savaient que je pouvais les arrêter, donc ils me cherchaient pas, ils faisaient l’effort de se courber légèrement, mais cela ne changeait pas ce qu’ils pensaient.
Un étranger, une femme…avec des pouvoirs redoutables en sa possession, tout ce qu’ils voulaient c’est que je tombe et que je m’en aille. Je partirais quand je commencerais à me lasser, mais jamais je ne tomberais. Une impératrice ne tombe jamais, elle peut trébucher mais elle se relève toujours avec plus de dignité et d’arrogance.
A mon passage les gens s’écartaient, c’était mieux ainsi je détestais que des gens se frottent à moi, ou ose me toucher sans ma permission.

Je passais devant le bureau de feu le Dean puant, d’ailleurs je n’avais plus de nouvelle de lui, sans doute pour ça que je me sentais en pleine forme. Limite j’aurais pu chantonner.
Je me dirigeais vers la grande porte pour atteindre les écuries quand j’eus la sensation que quelqu’un venait a ma rencontre.

J’arrêtais mes pas avant de me retourner d’un geste remplit de grâce, on est pas impératrice de chine pour rien. Une femme…Olympe Mancini…Elle avait rejoint le camp des loups sans doute par jalousie envers ses sœurs qui sont en disgrâce…Pour une fois qu’elle pouvait avoir mieux que les autres…On la dit en cheville avec Athenais. Et son fils…Ou est il passé…encore en train de vagabonder pour choisir entre l’amour maternel ou familial sans doute…

Si elle voulait vraiment me parler cela devait pas être pour parler du beau temps. Je pivotais et sortis de la pièce. Au lieu d’aller à l’écurie je tournais a gauche pour me rendre dans les jardins. Avant de m’asseoir sur un banc dans les bousquets loin des oreilles indiscrètes, viendrait elle ou avait elle changé d’avis ? Mon temps était précieux, je compte jusqu'à 20 et je pars.

Je vis apparaitre Olympe, elle était rapide, je n’avais pas fini mon décompte…Lorsqu’elle s’installa à coté de moi sans que je le lui ai demandé, je ne bougeais pas d’un pouce. La prochaine fois m’installer au milieu du banc.
Je ne la rabrouais pas, après tout elle avait l’air d’avoir besoin d’une oreille qui pouvait l’écouter…Elle pouvais me parler…cela revenait à parler à un mur, sauf si elle avait des informations qui auraient pu m’aider. Mais la jeune femme était plus une mondaine qu’une espionne…

N’essayez pas de rentrer dans ma tête, vous risqueriez de vous briser les ailes

C’était une façon pour moi de souhaiter la bienvenue, le fait que j’ai prononcé des mots en réponse de sa longue phrase sans queue ni tête, signifiait qu’elle pouvait rester…J’aimais bien mettre les choses au point avant de commencer une quelconque conversation.
Je savais qu’Olympe pouvait lire dans les pensées des gens, mais mon pouvoir permettait de le neutraliser, aucun pouvoir n’avait de prise sur moi, par contre je pouvais torturer mentalement toutes les personnes qui me tapaient sur les nerfs.

Une fête…Je regardais la vampire qui s’éventait avec son éventail, a oui, je mettais installer dans le coin d’ombre du banc, donc elle était exposée au soleil…L’avais je fais exprès ? La question ne se posais évidemment pas. J’étais une personne qui aimait pousser les gens dans leur retranchement. Rien que pour les déstabiliser, un peu, beaucoup selon la personne. Olympe ne me voulait pas de mal et ne ferait pas de mal a une mouche, a part ces complots féminin…Honte à nous, c’est pour ça que les hommes ne prenaient pas au sérieux les femmes de ma trempe…Tout ce qu’ils voient ce sont des femmes qui se disputent leur lit, leur faveur, passent leur temps a commérer…

Le fait qu’elle m’ait proposé d’organiser une fête, ne m’étonna donc pas…après tout, si elle pouvait aider ne serait ce qu’un peu…Elle ne pouvait faire que ça, Olympe connaissait beaucoup de monde, moi aussi mais eux ne me connaissait pas…C’est bien le but d’être espionne.
Dire que je n’étais pas fêtarde est un gros mensonge, sous mon règne c’était l’orgie, le sang, la danse, j’en avais des frissons, et même maintenant je passais le reste de mon temps a faire la fête mais pas avec les gens de la haute…Les pauvres ils auraient été tellement horrifiés et coincé…Ils ne savent pas ce qui est bon pour eux.

Tout en réfléchissant j’avais laissé un blanc sidéral, encore une manœuvre pour tester les nerfs d’Olympe, tester sa détermination, mais aussi sa faculté à s’adapter aux situations. Si elle voulait faire une fête, il y avait de forte chose qu’elle doive faire face à des situations tendus, parce que ma présence avait tendance a refroidir l’atmosphère. Elle allait devoir utiliser tous ses stratèges pour gagner la confiance de ses invités.

Pourquoi m’aideriez vous ? dis je d’un ton dénué d’intonation

Une question déstabilisant, rien que pour tester la rapidité de ses réactions, est elle capable de cacher ses émotions. Si ce n’était pas le cas, ce n’était pas la peine qu’elle s’expose dans la gueule du loup, parce que j’étais un peu près sur qu’il y avait des espions au château. Ce serait donc un moyen de pousser mon investigation plus loin. Mais pour cela je devais être sur que Olympe tiendrait correctement son rôle. Je n’accordais jamais ma confiance à la légère.