Un sacrifice est le meilleur moyen de prouver qu'on aime quelqu'un

Nous n’avions pas convenu de jour précis pour l’échange, mais je logeais depuis quelques jours à la bastille en l’attente de le voir poindre sur le chemin. J’avais tenu ma promesse, Rosalie n’avait plus subit de sévices et attendait dans sa chambre que son époux la remplace. Ils n’auraient pas la même bien entendu, et je n’avais pas dit à la demoiselle qu’elle allait être libéré, sinon, elle allait se poser des questions à coups sur et c’était un coup à avoir une esclandre sur les bras. J’attendais dans le bureau du directeur, les pieds posés sur son bureau. Tout était prêt pour accueillir mon jeune ami Jacob. Les arbalétriers attendaient sur les remparts pour pointer des que l’homme attendu se présenterait à la porte.

Un homme entra sans frapper, ce qui eu le don de me faire grogner, mais il m’annonça que Jacob Black attendait devant la porte. Je me levais d’un bon, sautant par-dessus le bureau pour me retrouver tout contre lui, qui c’était plaqué contre le mur. Je me mis à rire comme un damné, puis me repris.

-Le faire venir à moi ? Mais pourquoi faire ? Emmenez-le au cachot et laissez le moisir là bas. Je le verrais quand bon me semble.

Je me retournais pour sourire de toutes mes dents avant de me reprendre. J’étais fou, fou de joie face à la bêtise de ce gamin. J’aurais surement fait comme lui pour protéger ma Eila, mais tout de même. C’était trop beau, il allait nous livrer les autres sur un plateau avant de mourir à la vue de tous, pour l’exemple. Il faudrait que je demande à notre nouvelle recrue de me trouver une mort lente, douloureuse et ignoble dont je me nourrirais.

-Ah, allez chercher Rosalie Black, mais attendez mon autorisation pour la sortir de sa cellule. Ne lui dite rien, ni sur sa sortie, ni sur son époux. Vous me la foutrez dehors quand je vous le dirais. Allais donner mes ordres. Si un seul se pense assez malin pour me désobéir, il crèvera.

Su ce, je quittais le bureau pour m’élancer dans les couloirs du corps de garde jusqu’à me retrouver à mon tour sur les remparts et le chemin de ronde. On ouvrit une des grandes portes et j’invitais notre ami à entrer. Il était toujours pointé de centaines d’arbalètes qui avaient pour ordre de viser les membres pour l’empêcher de fuir.

-Entre donc Jacob, tu étais attendu. Un groupe de bienvenu va te conduire à ta chambre.

C’était parfaitement ironique bien sur. Quand il entrerait, la porte se refermerait sur lui pour ne plus s’ouvrir. Il ne ressortirait d’ici que pour son exécution. Rosalie serait évacuée par une autre porte. Une plus petite à l’écart. De toute manière, la chambre de Rosalie et la cellule de son époux n’étaient ni au même étage, ni dans la même aile de la forteresse, aucun risque donc qu’ils se sentes, s’entendent où tout autre contact n’ait lieu entre eux.

Alors que Jacob entrait dans la petite cour intérieure de la Bastille, mon oreille fut meurtrie par des bruits de luttes et des cavalcades. Que ce passait-il la dedans ? Je craignais le pire et j’avais bien raison, vu que je voyais Rosalie débarquer comme une fleur avant de se jeter dans les bras de son petit mari, qui soit dit-en passant était encerclé par une armée d’arbalétriers.

-Visiblement, elle est là.

Je grommelais pour moi-même d’un air furieux avant de baisser le bras. La moitié des hommes qui visaient Jacob une seconde avant changèrent de cible et lâchèrent leurs carreaux sur la blonde qui avait tenté le diable pour me braver pour la dernière fois. Deux carreaux se fichèrent dans sa jambe droite. Les autres avaient attendus un second ordre pour envoyer une deuxième puis une troisième salve. J’avais promis de la protéger le temps qu’il se rende mais là, elle avait exagéré largement. Moi qui voulais la libérer tranquillement sans que rien ne lui arrive. Je baissais le bras une deuxième fois et une flèche se planta dans le dos de Jacob.

- Séparez-les et foutez la moi dehors. N’oubliez pas de récupérer les flèches.

J’avais été trop gentil avec Rosalie, et pour preuve. J’avais passé pour ma part 5 mois enfermé dans cette forteresse sans qu’une seule occasion d’évasion ne se présente, et elle, elle avait quitté sa cellule sans encombre par je ne sais quel moyen, avait traversé la moitié de la prison sans qu’aucun des 200 gardes en faction à l’intérieur ne l’arrête, et était arrivé jusqu’à Jacob Black alors qu’elle avait subi la torture quelques jours avant. C’était incompréhensible. Rosalie s’écroula, il faut dire que la pointe des carreaux des arbalètes était en acier fabriqué de façon à percer la peau dure des vampires. Maintenant, pour les loups et vampires, nous utilisions les mêmes. J’avais promis à Jacob de ne pas toucher à sa chère épouse, mais il devait bien se rendre compte que l’accord était caduc maintenant que mes hommes avaient été si pitoyables à garder une femme enceinte dans sa cellule.

Les gardes commencèrent à se diriger vers la blonde. Décidément, pourquoi il fallait toujours qu’elle mette son grain de sel partout ? J’avais tout prévu pour que ça se passe bien. Un des gardes qui était censé surveiller la cellule de Rosalie vint se présenter à moi avec un air piteux. Il s’excusait, disait que son collègue était mort. Je ne lui laissais pas le temps de poursuivre, et lui arrachais la tête, laissant son corps tomber du chemin de ronde. Je jetais ensuite sa tête au milieu de la cour. Il faudrait que je sanctionne toute cette bande d’incapable. J’avais l’impression d’être à la tête d’une armée de larves qui était incapable d’exécuter un ordre correctement. Il faudrait faire du remaniement dans tout ça. J’attendais donc qu’ils séparent les tourtereaux. Et dire que j’espérais que ça ne durerait pas trois plombes et que cette histoire serait vite réglée, il fallait visiblement tout faire par sois même. J’aurais mieux fait de laisser Rosalie dans son cul de basse fausse. Je commençais à regretter le peu de gentillesse que j’avais eu à son égard.

Alors là, j’étais fou de rage… Qui avait osé tirer dans le flan de la jeune femme ? J’avais demandé à ce qu’on ne vise que les membres inférieurs et un de ces abrutis avait visé le ventre, perforant Rosalie et surement son enfant. J’interrogeais tout le monde du regard, mais aucun ne voulait avouer sa faute. Je sentis pour de bon ma hargne grimper.

-Qui a fait ça ? Vous êtes tous des incapables, je vais vous remettre au pas moi !

J’allais tous les renvoyer à l’entrainement, ça leur ferait les pieds. Je n’écoutais pas ce que ce disait le couple. Les gardes avançaient vers eux jusqu’à les séparer, j’étais pour le moment occupé à m’énerver contre cette bande de mous du bulbe. Quand je disais que je ne pouvais compter que sur moi-même, je n’étais vraiment pas loin de la vérité. Je tournais la tête en constatant que Rosalie enlevait elle-même ses flèches et celle fiché dans le dos de son époux. C’était gentil de sa part, ça éviterait à ma bande de ras cassé de le faire. Ils auraient été capables d’enlever un organe avec tellement ils étaient maladroits.

Je crus que le sang qui s’accumulait sur mon visage allait faire exploser ma tête tant j’avais envie de dégommer mes propres gardes. L’un deux venait d’envoyer un coup de genou dans le ventre de la vampire. J’avais demandé à ce qu’aucun mal ne lui soit fait à elle où a son enfant à moins que je ne l’ordonne moi-même, et là, un de mes hommes avait osé prendre l’initiative. Je sautais directement au bas de la muraille, qui devait compter plusieurs étages, atterrissant sur mes jambes. Heureusement que j’étais un athlète moi-même. Je ne pris pas le temps de me réjouir plus longtemps de mon agilité et attrapais le col d’uniforme du type qui avait frappé Rosalie.

-Alors comme ça on désobéis aux ordres ?
-Mais je pensais que…
-Ne pense pas, tu n’as visiblement pas de cerveau.

Je lui envoyais un coup de boule qui lui explosa le nez et le laissa couché par terre dans la poussière. Les autres gardes avaient emmené Rosalie, la faisant sortir par la grande porte… ce qui était assez dangereux, elle aurait pu croiser quelqu’un qui aurait profité de sa faiblesse pour la violer ou autre. Je me demandais vraiment si ces soldats étaient nés avec un cerveau. Bref, je me concentrais sur Jacob qui avait été remis sur ses pieds et qui me parlait.

-Elle ne devait pas non plus être présente. Je ne pouvais pas la laisser faire n’importe quoi… je suis un chef de guerre, pas une nonne.

Je me tournais vers les loups qui tenaient Jacob et leur lançais des ordres.

-Menottez le, et conduisez le à son cachot.

Pour lui, j’avais choisi le pire. Il n’avait même pas droit à une cellule, mais à un cul de basse fausse qui était habituellement destiné à la pire des racailles et qui avait été vidée pour qu’il puisse méditer seul. On y entrait par une trappe dans le sol. Le sol était plusieurs mètres en dessous et il fallait souvent hisser le prisonnier grâce à une corde et une poulie. La nourriture était donnée grâce à un saut, mais en même temps, il n’allait pas être nourri régulièrement. J’allais surement le laisser pourrir quelques jours avant de m’occuper de lui. Enfin, c’était la chinoise qui s’occuperait de lui.

-En espérant que la vue te plaise.

Etant donné que c’était une cellule creusé souterraine mes mots avaient une connotation ironique.