Une pause détente ça fait de mal a personne [Tom of course]

Le voyage de retour fut long à partir des frontières françaises, il fallait rentré par la petite porte, rester discret. Je ne suis pas sûre que le nouveau chef du royaume apprécie de savoir que Tom était rentré bien décidé a récupérer ce qu'il lui revenait. Et puis je ne voulais pas courir le risque de me faire prendre en otage et faire payer les conséquences de mes actes à mon pays...J'avais donc repris mon nom d'avant sur tout le chemin, Cassandra Giovanni, un nom qui me réchauffait le cœur. Tom aurait pu faire des pieds et des mains pour que je regagne la Norvège, j'étais têtue et il le savait, j'avais décidé de rester avec lui quoi qu'il arrive, nous avions perdus assez de temps ainsi. Je fis mine de partir avant de tracer ma route à moi, on se reverrait un jour, je le savais
Combien de petits chemins avons nous pris, la nuit jusqu'à l'aube, mes repas étaient minces, j'avais perdu un peu de poids mais je ne m'en plaignais pas, Tom avait assez de soucis, alors ma moitié humaine pouvait attendre encore, je voulais m'assurer qu'il était en sécurité.
J'ai pris beaucoup de temps pour rejoindre la capitale, toujours aux aguets, longeant les coins d'ombres. Je pus enfin manger à ma faim, j'avais vraiment envie de rire, tellement c'était délicieux.
Après quelques jours j' avais trouvé le camps de la résistance et depuis j'avais posé bagages, maigres bagages à vrai dire...

Je secouais la tête, pour chasser mes pensées faisant voler mes cheveux que j'attacha avec un ruban de velour noir, je frottais mes mains sur mon pantalon noir pour les réchauffer un peu,avant de me concentrer sur le linge que je devais laver, ce n'est pas parce qu'on est en résistance que nos vêtements devaient être sales. Un peu plutôt dans la matinée j'étais allée remplir des sceaux d'eau, je mettais posé un peu en retrait du campement dans un coin calme. Je fis glisser le linge dans la grande cuve et versa l'eau et le savon que j'avais fabriqué avant de frotter les vêtements, je répétais plusieurs fois l'opération avant de les essorer en chantonnant. Armée d'une corde que j'accrochais sur deux arbres avant de lancer avec précision les vêtements sur la corde.

Je suis trop forte riais je, voyons voir si j y arrive en les jetant par dessus mon épaule.

Je fis dévier le vent pour qu'il me soit favorable et lança le linge de toutes mes forces, j'entendis le son de la corde qui vibrait, yes, j'allais réitérer l'opération quand des mains se posèrent sur mes yeux. Cette odeur que j'adorais tant et que je pourrais reconnaitre entre toutes. Avec mes sens humains et ma gaiété, je n'avais pas fait attention a son arrivé...Je ferais plus attention...

C'est le livreur de linge sale ?

Je me retournais avant de l'embrasser et de lui adresser un sourire espiègle

Caches ta joie de me voir vieux rabajoie pensais je très fort, qu'il l'entend ou non, je m'enfichais royalement. Je voulais être à ses cotés, et personne ne déciderait à ma place de se que je dois faire ou non. Etant moins maline que Tom, mon voyage vers la capitale avait prit un peu de retard surtout avec mon détour pour rendre visite à Zane et me recueillir sur la tombe de ma maman.

Je venais donc d'arriver, et je mettais facilement integrée dans le campement sans que personne ne connaissent ma véritable identité, de toute manière je voulais être logée à la même enseigne que les autres. Et puis faire à manger ou faire la lessive, cela ne me génait pas je le faisais avant de savoir que j'étais princesse.

Je suis revenue parce que j'adore faire la lessive et qu'en Norvège je n'ai pas le droit de le faire ça te va ? Ma passion pour la lessive vaut bien ma vie dis je en souriant avant de prendre un air plus sérieux.

Tom, m'appellait plus Cassy, alors qu'en il m'appellait Cassandra c'était pas bon signe, en plus j'étais pas inconsciente, enfin l'amour fait faire n'importe quoi dirait on mais la France est mon pays d'adoption, alors je vois pas pourquoi je me battrais pas pour elle, qui m'a accueillit. Je plantais mes yeux devenu gris dans ceux de Tom, il n'avait absoluement pas changé, les même traits figés, je l'enviais, moi j'avais changé, si ça se trouve bientôt j'aurais des cheveux blancs...

Je comprends que tu t'inquiète pour moi, peut être que j'ai été inconsciente de te doubler mais tu aurais fait la même chose pour moi non, je suis aussi inquiète pour toi, et me poser milles question de l'autre coté de la mer du nord ou au sommet de l'Allemagne si j'étais au Danemark m'aurait rendu folle donc être ici me permet d'atténuer mon inquiétude.

Je fis une mine boudeuse et continuais ma tache de lessive, en terminant détendre le linge sur la corde de fortune faisant des va et viens devant Tom, le visage assombri. Je mettrais ma main à coupé que Tom ne m'aurais pas écouté si je lui avais dit de partir en France alors que la Norvège était en guerre, mais j'étais un peu prêt certaine qui trouvera une excuse, "oui mais...." et blablabla, j'étais une grande fille, certes je n'avais pas son age, ni son expérience mais j'étais sur de ma decision, en plus mon père m'avait demandé de l'informer de ce qui se passait en France pour connaitre la situation car c'était encore un peu flou. J'eus un pensée pour mes gardes du corps restaient au Danemark, on ne pouvait pas faire chemin à 10...c'est à contre coeur qu'ils m'avaient laissé seule après maintes recommendations.

Ah les hommes qu'est ce que c'est compliqué marmonnais je en terminant de poser les derniers vêtements.

Je les laisserais s'égoutter un peu avant de faire évaporer l'eau avec mes pouvoirs plus tard.

En plus, tu crois que je sais pas me défendre... De toute manière, avec des "si" on pourrait refaire un monde, je suis là, entière c'est le principal soupirais je en détachant mes cheveux

J'avais pas envie de me facher avec lui "pour si peu", j'aurais quand même apprécié un "Cassy comme je content de te voir" ou même un "Comment vas tu"...

Enfin bref, je suis quand même heureuse de te voir entier

Ce n'est pas une nouvelle passion maugréais je, dois je te rappeller que j'ai vécu presque 17 ans dans la rue ou dans les montagnes toute seule, parce que je n'avais pas de famille

Mes yeux se teintèrent de bleu et de gris, ce sont des choses dont je n'aime pas parler, un élan de nostalgie et de tristesse s'emparait de mon coeur qui battit un peu plus vite qu'à l'habitude. Comment se blesser sois même...Cassy tu es la reine des gaffes. Laver la lessive me permettait de penser à autres choses, le contact de l'eau, son son, c'était hypnotisant, j'étais dans ma bulle, mais comment l'expliquer à mon chéri qui essayé tant bien que mal de retenir ses dires à mon encontre. Je savais qu'il ne serait pas content, mais bon, il faut passer à autre chose...

Tu arrives trop tard, la laverie est fermée chantonnai je et mes doigts majestueux veulent se reposer.

Je regardais le linge pour voir si les gouttes d'eau avaient cessé de tomber sur l'herbe, heureusement qu'il faisait beau, je passais ma main sur les vêtements, à mon passage le restant d'eau tombait, je repassais de nouveau avec ma main qui brillait de chaleur pour finir le séchage. Dommage que je n'avais pas le pouvoir de faire bouger les choses, je repris le panier et commençais à plier le linge.

Je suis sûre qu'entre mes mains et les tiennes, ma vie est deux fois plus en sécurité dis je

Je remis mes méches de cheveux derrière mes oreilles car ils me masquaient le visage et j'avais du mal à voir le super visage pas content de Tom, mais même pas content j'adorais son visage. Si la conversation n'était pas sérieuse j'aurais volontiers fait un bisous esquimau, j'adore...Enfin bref c'était pas trop le moment de penser à ça avec Monsieur qui lit dans les pensées, qu'est ce que c'est indiscret non mais...

Oui, je suis venue toute seule avec moi même pour me protéger, et je suis en vie, donc y a pas de soucis à se faire, par contre j'ai pas pu ramener ma monture, ça m'attriste, enfin elle est entre de bonnes mains.

J'allais cajoler la tête du cheval de Tom, avant de lui donner de l'herbe et commençais à lui flatter l'encolure. Au moins un cheval c'était moins compliqué, ça mangeait, s'était fidèle à son maitre et il ne faisait pas la tête. Je me retournais pour voir que mon chéri se mordait la lèvre, mais c'était lui qui était inconscient, il pouvait se faire mal. Enfin ce n'était pas la peine de discuter, aucun de nous donner étaient capable d'admettre ses tords. 100% têtue, et bah si on avait des enfants ça aurait été galère.

Certes, j'ai perdu un peu de poids, mais c'est bon, je mange à ma faim maintenant que je suis ici, et puis chez les humains c'est fréquent de perdre un peu de poids, c'est pas mortel. Arrête de t'inquiéter pour rien. Et puis quitter le pays maintenant c'est très dur...tu ne voudrais pas que je mette ma vie en danger encore une fois quand même ?

Mes yeux reprirent une couleur violet claire, couleur de bonheur preuve que je ne pouvais jamais lui en vouloir trop longtemps. Tom n'allait pas me renvoyer enfin il pouvait toujours essayer, je suis son boomerang personnel.

Même sans pouvoir lire dans ses pensées, je savais qu’il pensait très fort à une femme docile et disciplinée. Si un jour il la trouve, je suis sûr qu’il s’ennuierait au bout de quelques jours, une vie de princesse éduquée doit être à mourir d’ennuie, la broderie, la musique, ah rien que d y penser ça me fait somnoler. Et puis je suis persuadée que princesse aussi lisse ne sait pas apprécier les bonnes choses de la vie, alors que moi, avoir juste mon chéri et être en vie m’apporté beaucoup de joie, pas besoin d’une tonne de diamants en plus, le bonheur simple est le meilleur.

Oui , j’aurais pu faire une mauvaise rencontre mais ce n’a pas été le cas

Si on pouvait changer de sujet, je ne suis pas en sucre, je mange, je respire, je tiens debout, je suis en pleine forme…Y avait pas de quoi en faire tout un plat. Si vraiment j'aurais été blessée et encore parce que mon corps guérit de manière instantanée, j'aurais reconnu que j'avais eu tords d'avoir entrepris mon retour en France. Tout ça parce que je suis une femme, si la vie n’est pas trop injuste, dans ma prochaine vie…je souhaite échanger de corps avec Tom, pour qu’il comprenne qu’une femme vaut aussi bien qu’un homme, non mais. C’est tout une éducation à refaire…En plus de ça il était quelque peu ronchon, enfin je le comprenais, il avait perdu sa famille, un peu comme moi, savoir que j’étais là devait être la même source d’inquiète que moi de savoir qu’il était très loin de moi et que je pouvais pas savoir s’il était en sécurité ou pas. En gros dans l’affaire, il y aurait toujours une personne inquiète.
Mon regard suivit Tom jusqu’à l’enclos. L’attitude de Tom me rappelait le comportement de mes gardes du corps, à croire que je passais d’une nounou à une autre. Lorsque Tom revint sur ses bas je cessais de penser aux têtes de désespoir de mes gardes, je ne savais pas très bien à quelle distance Tom ne pouvait plus lire dans les pensées. Je lui adressais un magnifique sourire, histoire de me faire pardonner avant qu’il me prenne dans ses bras. Qu’est ce que j’adorais me retrouver dans ses bras, j’avais l’impression que je pouvais conquérir le monde en toute sécurité. Je nouais mes bras autour de son cou avant de lever mon visage vers le sien

Arrête de ronchonner, fait moi un sourire et je pardonne ton manque de galanterie riais je

Bien sûr qu’il voulait que je reste, Tom n’était jamais très direct pour exprimer ses sentiments positifs surtout, mais je savais enfin j’espérais qu’il tenait à moi autant que je tenais à lui. Mais vu son inquiète d’ailleurs injustifiée, je penche pour une réponse positive.

Oui, c’es bien dommage qu’il y ait personne pour me raccompagner dis d’une voix malicieuse

Je me mis sur la pointe des pieds, Tom étant plus grand que moi avant de lui chuchoter au creux de l’oreille

Mais entre nous, je pense que ça nous arrange, je reportais mon regard doré dans ses yeux et ajoutais malicieusement, comme ça je serais plus toute seule pour les corvées de linge.

Je me blottis contre lui et fermais les yeux, je me sentais tellement bien quand il était avec moi. Je voulais savourer tous les moments que je passais avec lui-même les plus brefs, je l’aimais de tout mon cœur depuis que je l’avais rencontrée, alors normale que je sois la plus heureuse du monde, mes soucis disparassaient comme par magie.

Bien sûr que c’est mieux

Je frottais mon nez contre le sien, c’était la chose que je préférais, je sais pas pourquoi…Certain adore s’embrasser, et bien moi j’adorais le frottage de nez. J’étais peut être bizarre…Tom était mon premier amour , c’est même lui qui m’a volé mon premier baiser, ah le saligaud. Lui il avait plein d’expérience avec les femmes, un sentiment de jalousie mon pinça le cœur un bref instant. Je savais pas l’âge exact de Tom, en tout cas il devait avoir plus que moi, pauvre petite âme que j’étais. Je ne pus m’empêcher de sourire bêtement. Cela faisait quelques jours que j’étais arrivée, mais j’avais tout fait pour éviter Tom le plus possible, j’avais un peu peur de sa réaction quand il allait apprendre que j’avais fait demi tour pour rejoindre la France. Mais maintenant qu’il le savais, j’étais heureuse d’être avec lui. Le fait qu’il m’ait trouvé par surprise était peut être la meilleure solution. Aurais je pris la fuite, si je l’avais vu ? Mmm, non cela aurait accru son air ronchon. Paillasse ? J’avais confectionné un hamac un peu plus haut dans les arbres, bien douillé, avant de dormir je m’amusais à relier les étoiles entre elles, pour trouver les constellations.

Les vampires dorment ? demandais je pensivement, je pensais que seuls les humains et les moitiés dormaient continuais je songeuse

Je ne connaissais pas très bien le fonctionnement des vampires, j’en avais côtoyé certes mais je veux dire que je le voyais comme des humains figés dans le temps, super beau et super fort. Je comprenais mieux les humains à vrai dire, j’avais grandi parmi eux, je vivais comme eux, même si la plupart d’entre eux m’avaient rejeté ou maltraite et même battue parfois quand je me trouvais au mauvais endroit, après tout j’étais dans un monde à part, sans un sous essayant de survivre, la rencontre avec mon meilleur ami avait modifié mon jugement sur les humains, c’était une personne incroyablement gentille et généreuse, pleine de ressource. Sa disparition m’avait causé beaucoup de chagrin. Heureusement que le destin m’a permis de connaitre Tom afin de recommencer a avancer dans la vie. Je le serrais plus fort, je voulais pas bouger, et rester comme ça.

Je suis égoïste soupirais je

Mon bien aimé avait beaucoup de chose à faire et je ne voulais pas le détourner de ses projets. Après tout, il voulait prendre sa revanche sur la vie qui l’avait séparé de sa famille, je n’avais pas le droit de le garder que pour moi. Je poussais un long soupire avant de me détacher de lui et de faire un pas en arrière, cela me coûtait beaucoup. Mon ventre émit un son bizarre sans doute un appel de détresse. J’éclatais de rire, bien que je pense pas que Tom trouve ça totalement marrant. J’arrêtais de rire avant de regarder autour de Tom, il manquait quelque chose, euh non quelqu’un…Ah oui…

Où sont passés tes deux complices ?

C’était étonnant de ne pas les voir, brusquement la crainte d’avoir commis une erreur me noua le ventre, étaient ils morts, avais je sans le faire exprès rouvert une plaie. Mes yeux virèrent au bleu signe de mon inquiétude.

Maintenant que je suis ici, je pouvais regarder comment vivaient les vampires pour survivre loin du confort, et mon principal sujet d’observation, sera sans conteste Thomas Ier, parce qu’en plus d’être un vampire, j’étais amoureuse de lui, au tant joindre l’utile à l’agréable. Je lui adressais un clin d’œil malicieux

Me regarder dormir éclatais je de rire, désolée de te casser tes rêves mon chéri mais même endormie je suis ni sage ni calme, je bouge beaucoup, je parle toute seule, je bave et je ronfle. Mais bon c’est un secret, et si j’apprends que tu l’as dit à qui que ce soit, je promets l’incident diplomatique continuais je morte de rire.

Ils ne dormaient pas, je n’aimerais pas être à leur place, j’adorais dormir, partir dans mes rêves. Dormir c’était quelque chose de sacrée pour moi, depuis que je pouvais dormir, parce que les nuits dans les rues en hiver, c’est un véritable cauchemar. Mais maintenant c’était du passé et j’appréciais pleinement ma vie avec Tom à mes cotés, d’ailleurs je passais le plus clair de mon temps à le taquiner. Parce que selon moi, il ne souriait pas assez, enfin la c’était normal, quand on perd sa famille, il n y a pas de quoi rire, d’ailleurs j’avais beaucoup de peine pour lui, moi j’avais perdu ma mère, mais je ne pouvais pas mettre de visage au mot « maman », aucun souvenir était lié à ce mot. Je chassais mes sombres pensées, pour ne pas faire de mal à Tom.

Toi, être jaloux et moi que devrais je être avec tes 200 ans derrière toi, le nombre de femmes que tu as du côtoyer doit être un nombre astronomique, comparer à ma pauvre petite expérience répondis je d’un ton amusé.

Pourquoi je m’inquiétais pour ses acolytes, tout simplement parce que je savais que mon cher et tendre les appréciait énormément, parce que moi personnellement, excuse moi Tom, mais je ne cours pas après les coureurs de jupon. Enfin peut être avaient ils changé depuis ce temps, je pourrais bientôt le savoir quand je les verrais. Je les aurais à l’œil et gars aux faux pas. Tom n’avait vraiment pas de quoi être jaloux de toute manière, il n y avait que lui dans mon cœur et il le savait très bien. Mon père pendant mon séjour au Danemark a bien essayé de me caser, mais moi Cassandra de Norvège en ait fait voir de toutes les couleurs à mes prétendants, qui comprirent bien vite que la couronne ne seraient pas pour eux. Mais c’était amusant de jouer des tours, et puis mon papa ne m’en voulait jamais trop longtemps et avait compris que lorsque j’avais une chose en tête je ne lâcherais jamais prise. Il avait bien épousé maman, une humaine, sans titre, allant jusqu'à braver l’interdit des unions mixte (qui n’existe plus parce que je l’ai abrogé), et après ça, il osait me dire que j’étais une tête de mule, ah les papas alors, enfin les hommes en général, qu’est ce que c’était compliqué à comprendre…

Je jetais un œil critique à mon chéri…sans rien penser de peur qu’il lise dans mes pensées, je formais un gros nuage pluvieux au dessus de sa tête. Allais je le faire ou pas ? Mais j’arrêtais de peur non pas parce que je ne voulais pas qu’il tombe malade mais parce que j’avais pas envie qu’il se fâche. Le nuage se disparaissa aussitôt, je mettais beaucoup entrainée durant ces deux années, je voulais voir jusqu’ou je pouvais aller, et pour l’instant c’était assez concluant…Un pantalon en feu, un valet malade à cause du froid et qui s’était cassé une jambe dans l’escalier glacé, un garde du corps la tête à l’envers ligoté par des branches, la perruque d’un prétendant qui avait brusquement frisé. J’esquissais un sourire malicieux

Tu es vraiment tout poussiéreux dis je pour m’excuser, cela fait combien de temps que tu es en patrouille ?

Cela voulait dire que j’avais fait des efforts pour me cacher pour rien… Cette constatation s'accompagna d'une mine contrariée. Je n’avais pas voulu me renseigner sur la présence ou non de Tom de peur d’être démasquée ou je ne sais quoi. La prochaine fois que je lui désobéissais j’enquêterais. Non pas que je lui désobéirais tout le temps mais bon j’avoue moi-même que je n’en faisais qu’à ma tête

Aucune importance répétais je incrédule

Et bien, il avait bien du les apprécier parce qu’elles étaient belles, je n’aimais pas la façon dont on traité les femmes, ce n’étaient pas des objets qu’on prenait pour les jeter comme de vulgaires déchets, les hommes parfois n’avaient aucune considération pour les femmes et cela me désolée vraiment mais je ne fis aucun commentaire. Je crois que j’avais des principes bien à moi.
Tom était sale c’était certain et je fus heureuse qu’il s’en inquiète, je regardais mon chemisier blanc qui n’avait pas tellement apprécier le contact avec la poussière qui collait aux vêtements de Tom…Encore de la lessive à faire en perspective.
Quand il me fis signe de le suivre à l’abris de regard, je savais déjà que c’était pour me réprimander. Je restais debout, j’avais pas envie de m’asseoir. Et je ne fus pas surprise, sage comme une image bah voyons, le déluge était pour quand…Avant je me serais vraiment énervée, et irritée on ne donne pas d’ordre à une princesse, et je serais partie. Mais j’avais quelque peu changé, enfin Tom n’avait il pas confiance en moi, depuis mon arrivée personne n’avait remarqué que je descendais d’une quelconque famille noble, ici j’étais simplement Giovanni et les gens me traitaient comme les autres. Je m’étais portée volontaire pour le linge et de m'occuper des chevaux, le reste de mon temps je le passais à m’entrainer à l’épée ou à maitriser mes dons. De toute manière peu de gens m’avaient vu auparavant au palais, puisque je préférais vivre toute seule avec mes gardes du corps et participait très peu aux festivités, ensuite deux ans étaient passés, et physiquement j’avais changé. Mais je savais que dans peu de temps, je serais découverte, sinon comment expliquer ma présence auprès de leur Roi mais je souhaitais rester le plus longtemps dans l’anonymat, c’est pour cela que je vivais un peu en retrait du campement, mon gout pour la solitude et le calme n’avait pas changé.

Tu n’as pas besoin de prendre des gants Thomas dis je en retirant doucement ma main, je te promets que je ferais des efforts, cela te convient ?

Je ferais des efforts, de toute manière je n’avais aucunement envie de le mettre dans des situations intenables, si seulement Sébastian était là, on s’était tellement amusé, enfin j’avais entendu qu’il n’était plus le même depuis la mort de Louise d’Harcourt, et qu’il se laissait dépérir dans des lieux peut recommandables. Il faudrait que je le retrouve, c’était une de mes principales choses à faire. Sa situation me préoccupée beaucoup, car c’était peut être un de mes seuls amis à Versailles. Je me rappelais du comportement de Tom quand j’avais pensé à mes prétendants mais mon père n’était absolument pas a blâmer, s’il y avait quelqu’un à blâmer ici c’était moi. Quand j’avais quitté Versailles ma relation avec Tom était quelque peu flou, enfaite j’avais quitté Versailles pour faire le point, savoir où j’en étais, c’est pour cela que je n’avais rien dit à mon père, je ne voulais pas brusquer les choses, laisser Tom agir comme bon lui semblait sans que mon père le surveille de près et créer quelques tensions entre les pays. C’est seulement lorsque j’avais retrouvé Tom après la guerre dans le Royaume de France que j’avais parlé de mes sentiments à mon père, lorsqu’il m’avait demandé pourquoi je voulais retourner en France, alors que j’étais en sécurité chez nous. Je pense que c’est à ce moment qu’il a compris que je n’en ferais qu’à ma tête comme il avait fait avec maman, et c’est pour cela que j’avais pu retourner en France avec sa bénédiction, que cela en déplaise à Tom. Je ne tolérerais aucune reproche visant mon père, c’était un homme bon et généreux, à qui l’on devait le respect.

Je laissais Tom un peu tout seul, mon ventre avait faim, je m'approchais d'un framboisier, j'avais fait venir plusieurs pouce de framboisier grâce à mon pouvoir avant de réaliser un palissage à la hollandaise qui consiste à tendre 2 lignes de fils de fer parallèles, espacées de 1m et placées à environ 60cm du sol. Vivant un peu à l'égard, j'avais très facilement réalisé un potagé en une demie journée. Je retournais voir Tom, avec un bol remplis de framboise.

Je sais pas si tu en manges...enfin si tu en veux prendre en dis en lui tendant le bol, que je posais près de lui

Je fis pousser un tapis d'herbe avant de m'asseoir et de m'adosser contre sa jambe. Je laissais le silence s'installer, c'étaient les moments les plus simples que j'appréciais le plus. Si Tom voulais parler, il pouvait bien entendu, du moment que c'était pas pour me réprimander

Je mange, je mange ronchonnais je

Rho, ce n’était pas comme si je m’étais mise au régime. Ah mon avis, les vampires ne ressentaient pas le gout de la nourriture, parce que ces framboises étaient les meilleures de la planète. D’autant plus que c’était mes fruits préférés, tant qu’il y aurait des framboises, tout irait bien dans le meilleur des mondes. J’étais raide dingue des framboises, leurs odeurs, leur texture, leur couleur, c’était magnifique. Je piochais une framboise dans le bol, en lui lançant un regard joyeux avant de la déguster. Mouaaah, je jubilais intérieurement, je ne voulais pas que Tom se moque de mon addiction, c’était tellement délicieux.

Tu sais, je connais cette obligation de se nourrir de sang, moi-même je m’oblige a y passer au moins une fois par mois, je pense que c’est beaucoup moins souvent que vous. Mais j’ai horreur de sa saveur, ça me donne envie de vomir, c’est salé à mourir.

Je buvais du sang, lorsque je voyais mes pouvoirs faiblirent, et ma perception des choses devenir beaucoup moins précise, lorsque j’étais petite, je tombais souvent dans un sommeil profond qui pouvait duré plus d’une semaine, parce que je ne savais pas que je devais me nourrir de cette substance horrible, surtout que le comble du comble c’était que le sang me faisait tourner de l’œil. Je me suis aperçu de la vertu du sang, lorsque je mettais coupé et j’avais suçoté mon doigts, je me sautais en pleine forme. Je me nourrissais de mon propre sang petite et adolescente mais mon corps en demande plus alors je suis obligée de boire du sang animal, au début j’ai tourné de l’œil et encore maintenant cela me répugne au plus haut point. Boire du sang me donne le haut le cœur. Comment les vampires pouvaient seulement se nourrir d’un truc aussi…Vite…Vite, une autre framboise…Je piochais rapidement dans le bol, avant que sa saveur m’envahisse les sens…

Excuse moi de te poser la question, dis je en me retournant pour m’asseoir et poser mon menton sur son genou afin de croiser son regard. Quand tu bois du sang…Qu’est ce que tu ressens ?

C’était certes indiscret de ma part, mais je voulais savoir si c’était mon coté humain qui faisait que je ne supportait pas de boire du sang ou si c’était mon coté vampirique. Après tout mon coté humain me permettait de ressentir la saveur des aliments humains, peut être que l’horrible saveur du sang était le prix à payer. J’avais honte de le dire mais mon sang était meilleur que celui des animaux. Mais d’après ce que je savais, le sang humain avait tendance à être apprécié par les vampires, et que peut d’entre eux se nourrissaient de sang animal. Je regardais mon chéri un air interrogateur, mes pupilles étaient caramels. Je promis de ne plus aborder le sujet après parce que cela m’avait l’air d’un sujet dont Tom ne souhaitait pas parlé, et je pouvais le comprendre, soudain une autre question me vint à l’esprit. Je me sentais tellement bête de ne rien connaitre de la personne que j’aimais le plus au monde…

Tu as toujours été un vampire ? Comment était ta vie au début ?

Tom connaissait mon histoire, parce que je lui en avais parlé et qu’il lisait dans mes pensées. Mais moi, je ne savais rien de lui, c’était étrange, bien sûre cela ne me gênait pas, j’étais curieuse, cependant s’il ne voulait pas aborder le sujet, le présent et le futur me suffiraient. Je voulais tellement me lover contre lui mais je ne le fis pas, parce que je savais pas tellement m y prendre, ce n’étaient pas des gestes tellement familier pour moi. Bien sur je me permettais de l’embrasser et de le prendre dans mes bras, mais quelque chose m’impressionnait chez lui ou me faisait perdre la tête je ne sais pas mais, quand j’étais avec lui, j’avais vraiment l’impression d’être maladroite voir empotée, il était tellement beau, calme et sur de lui, je crois que ça m’impressionnait de savoir qu’il pouvait m’aimer.

Il avait grandi tout seul dans un château, mais c’était quoi cette éducation ! Un enfant avait besoin d’attention et d’amour. Moi si on me séparé de mes enfants mais je fais un scandale, la famille pour moi -fille unique avec un papa -était quelque chose de sacrée. J’avais moi-même grandie toute seule dans les montagnes, mais c’était pas pareil, je suis sûr que maman m’aimait beaucoup sinon pourquoi avoir donné sa vie pour moi, Papa aussi puisqu’il avait tout fait pour me reconnaitre. Mais Tom avait une famille, alors pourquoi grandir tout seul. La c’était vraiment une chose qui me dépassait plus que le fait qu’il raffolait du sang.

J’en apprenais des choses, le sang était donc la chose que les vampires pouvaient « apprécier », il y a des gens qui étaient végétariens, d’autres des « hémophiliens », il fallait de temps pour faire un monde. Et puis je ne pouvais pas le désapprouver, c’était comme ça, enfin je veux dire qu’il l’a pas choisie, s’il aimait autant le sang que moi mes framboises, je n’allais pas le blâmer chacun ces gouts. Enfin, je devais moi-même trouver du sang avant mes gardes le faisaient moi-même, un grand verre de sang, beurk, rien que d y penser j’en avais la nausée…Je regardais toujours Tom dans les yeux, avait il peur que je le prenne pour un assassin sanguinaire, un monstre et que j’allais m’enfuir en courant. Que nenni, si pour rester en vie, il devait se nourrir de sang, qu’il en soit ainsi, il me fallait plus que ça pour renoncer à mon chéri, d’ailleurs, rien ne pourrait m’empêcher d’être avec lui sauf s’il voulait plus de moi, auquel cas je deviendrais une harceleuse ou alors une obsessionnelle de Tom. Cette pensée me fis sourire, bien que envisager une seconde que Tom ne voulait plus de moi me fit de la peine. Je chassais cette idée de ma tête, tout en le regardant, je me rendis compte a quel point il était dur de savoir ce qui se passait dans son esprit. Le sang humain était meilleur que le sang des animaux…Mes yeux s’illuminèrent, j’avais trouvé la solution.

Je me disais aussi comment cela se faisait que mon Tom était amoureux de la petite Cassy. C’est mon sang qui t’attirait…riais je de bon cœur.

En aucun cas, je ne voulais que Tom pense que son penchant irréversible pour le sang créait une barrière où quoi que ce soit entre nous. Bon ma plaisanterie n’était peut être pas du meilleur gout et j’encourais fortement sa réprobation genre « Cassy on ne rigole pas avec ça » mais c’était ma façon à moi de lui faire comprendre que cela m’était égal. Enfin du moment qu’il ne s’attaque pas à des humains, mais d’après ce que j’avais compris c’était rarement le cas en France, tiens je devrais demander à mon père aussi. Enfin je ne pense pas qu’il supporterait l’idée que ces sujets s’abreuvent du sang qui coulait dans les veines de maman ou même des miennes. Je repensais au visage de Tom qu’en j’avais pensé à mon propre sang, était ce si étonnant qu’une moitié d’humaine possédait du sang ? J’avais un cœur qui battait tranquillement, je respirais, je dormais, enfin normal quoi. Et les vampires, ils respiraient ? Ma curiosité pris le devant, sans me poser la moindre question,j'approchais mon visage a quelques millimètre de celui de Tom pour entendre sa respiration. Je posais mes mains sur ses épaules pour ne pas être déséquilibrée, grave erreur, car nous basculions à la renverse mais sur le coup, je ne m'en suis pas rendu compte en faite je fus plus absorbée à détailler les traits de son visage qu’à me soucier de sa respiration, je m’égarais un instant dans son regard, mes lèvres s’approchèrent irrémédiablement des siennes inconsciemment. Je me retirais brutalement de mes rêveries, en réalisant que si quelqu’un serait passé par là, il aurait pu avoir l’impression que j’allais….enfin bref bonjour ma réputation, un peu troublée, j’éclaircie ma gorge bruyamment.

Euh…donc…tu respires ?

Quand Tom était là, mes sens vampiriques étaient fortement perturbés, j’étais une simple humaine amoureuse, tête en l’air et vraiment maladroite. C’était trop la honte pour moi, il devait être mort de rire…Le sang bourdonnait dans mes tempes et mes joues se colorèrent. Chose qui n’arrivait pas à un vampire, pour cela je les enviais ! J’avais envie de me rouler parterre ou de disparaitre. En plus malchanceuse que j’étais, mon chéri n’était pas un de ceux qui montrait facilement ce qu’il ressentait…Qu’est ce que je devais faire…Je décidais de m’asseoir en face de lui, m’empiffrant de framboise, histoire de me remonter le morale toute seule comme une grande, sans trop regarder Tom, il n y avait plus que mon bol de framboise qui existait à mes yeux, qui oh misère, était vide a présent…Que faire…Que faire…Je levais le visage, une expression "je veux voir mais je veux pas voir" les yeux à demi clos pour voir ce que faisait Tom.

Lorsque je sentie mon chéri me prendre dans ses bras mon cœur se réchauffa et m’arracha un timide sourire avant de soupirer doucement, moi quand je respire c’est pas du vent et de me détacher de Tom pour le regarder droit dans les yeux, un léger air désapprobateur si je restais dans ses bras, j’étais incapable de lui faire une seule reproche.

Parfois les gens avaient besoin d’un jardin secret, conserver des pensées pour soi, c’est pour cela d’ailleurs qu’ils le pensaient plutôt que de le dire à haute voix…Je devrais peut être l’apprendre à Tom, surtout que je trouvais ça injuste parfois, il savait a quel point je l’aimais, il savait tout ce que je pensais, et moi je devais m’efforcer de jouer les devins face à un Tom de marbre, qui ne montrait pas ses sentiments que se soit en mal ou en bien. Moi j’étais pour l’égalité.

Tom arrête de lire dans mes pensées dès que tu es un peu inquiet dis je la mine boudeuse, tu sais dès fois essayer de réfléchir par soi même aide à mieux connaitre la personne et puis parfois je ne veux pas que tu t’inquiètes pour rien continuais je

De quoi avais je peur exactement, ce n’était pas tellement la peur, j’avais totalement confiance en Tom, je savais qu’il ne ferait rien qui pourrait me nuire contrairement à moi, qui était vraiment trop impulsive et ne réfléchissait pas assez. Ce n’était pas une question de vertu ou de réputation, quand j’avais pensé à un tiers personne c’était juste parce que cette situation m’avait rendu confuse, et que j’avais perdu mes moyens. Comme quoi nos pensées ne reflètent pas exactement ce que nous ressentons, n’est ce pas Tom ? Ma réputation, je n’avais de compte à rendre qu’à ma conscience et à mon père, j’étais la seule à influer sur ma réputation, et je m’en portais garante. Ce n’était pas là le problème, cela venait de moi, je n’avais pas tellement l’habitude d’être en couple, déjà qu’avec une personne lambda je ne savais pas comment réagir correctement, alors avec l’être que j’aime, j’étais vraiment perturbée. J’étais la plus piètre des princesses qui pouvaient exister sur cette planète. Peut être qu’à mon retour au Danemark, je devrais embaucher quelqu’un pour m’apprendre les bonnes manières. Rien cas y penser cela me paraissait un véritable casse tête, la broderie, le maintien, les manières, les expressions, ah j’allais défaillir, mais bon si je devais passer par là, pour éviter à Tom de se prendre la honte, j’étais prête, même si l’idée me déplaisait fortement.

Je l’embrassais sur le nez pour le rassurer avant de lui adresser un de mes plus merveilleux sourire ravageur. En espérant que mon attitude plus qu’étrange qui devait totalement le dépasser ne le lasse pas rapidement et qu’il m’abandonne comme une vieille chaussette. J’étais vraiment le type de fille totalement indécise qui ne savait pas exactement ce qu’elle voulait, une véritable tête en l’air en résumé.

J’adoptais un air vraiment pensif, en fronçant légèrement les sourcils, pour faire preuve d’une véritable réflexion intense. J’en étais ou avant, ma réaction, réfléchis deux secondes…Le laveur de linge sale…mmm non…ma promesse de ne pas faire quelque chose de ridicule…non plus, les framboises, ah oui, j’en ai plus…mais non c’est pas ça…Je n’arrivais pas à trouver…Ah oui, cette fois ci je posais délicatement mes mains sur ses épaules pour le faire tomber en arrière, comme d’habitude les traits de son visage me percutèrent de plein fouet…Les vampires devaient certainement avoir un don d’hypnose…je me perdis de nouveau dans son regard avant d’approcher doucement mon visage…Tom d’après toi allais je le faire, vas-tu recevoir mon magnifique baiser de mes sublimes lèvres lui demandais je d’un regard interrogateur et malicieux, tout en restant à quelques millimètres…Suspense, suspense. J’effleurais doucement l’arrête de son nez du bout des lèvres avant de descendre lentement les poser sur ses lèvres, avant de l'embrasser doucement en glissant ma langue à la recherche de la sienne. Avant de poser le bout de mon nez sur le sien et de lui adresser mon regard pétillant de malice

Contrairement à elle, j’étais né ainsi, avec le pouvoir de lire dans les pensés des gens les plus proches physiquement de moi. Je pouvais brider ce don, mais je n’en voyais pas l’intérêt, après tout, la plupart du temps, je n’évoquais jamais leurs pensés, à moins qu’elles me soient précisément destinés, mais comme c’était ma moitié, je piochais et me servais allégrement. Le fait qu’elle fasse mine de d’être impassible me fit hausser les épaules.

-Je suis né comme ça, et sache que je ne le fais pas seulement quand je suis inquiet.

Je fermais donc les vannes de mon esprit. Si elle ne voulait pas que je lise en elle, je ne le ferais plus, après tout, chacun avait droit à son intimité. Elle m’embrassa sur le nez, souriant comme si de rien était. Je lui souris an coin en retour, même si je me demandais ce qu’elle avait dans la tête j’étais résolu à ne plus lire en elle comme un livre ouvert. Elle posa ses mains sur mes épaules, me faisant basculer en arrière. Je me laissais faire, si j’avais voulu résister, je n’aurais pas bougé d’un pouce, mais je voulais voir jusqu’ou elle allait aller. Elle me regardait comme si elle était complètement sous mon contrôle, pourtant, c’est elle qui menait la danse en ce moment.
Elle longea l’arrête de mon nez, puis, frôla mes lèvres des siennes pour finalement m’embrasser passionnément. Je me laissais faire docilement, jusqu’à ce qu’elle se détache de moi pour plonger son regard dans mes yeux bleus nuits. Je me relevais en la laissant au sol, il fallait que je fasse le tour du campement pour interroger les autres principaux membres actifs de notre groupe de résistants sur les activités, les pertes et les recrues de la semaine où j’avais été absent.

-Je suis navré Cassy, mais j’ai quelques rapports à écouter et je dois mettre à jour et regrouper nos informations.

Je lui envoyais un baisé du bout de ma main, et m’éloignais à reculons pour me régaler du spectacle qu’elle offrait allongé ainsi dans la poussière. Elle était si belle. J’avais du mal à l’imaginer dans un salon en reine modèle, mais tout de même, quelques cours de savoir vivre ne lui ferais pas de mal, même si je ne voulais pas d’une femme frigide comme je pouvais l’être moi-même.

FIN

[HJ : je ne suis plus très inspirée pour cette aventure guillerette, étant moi même d'humeur maussade et triste, on se refera un topique ]