Gabrielle Bontemps
Messages : 44 Date d'inscription : 09/03/2010
| Sujet: Mon royaume pour une dose... mais quel royaume? [Damon] Dim 21 Mar - 22:40 | |
| Damon Salvator & Gabrielle Bontemps
Sur sa branche, une fleur se croit toujours immortelle, même fanée. Comme nous.
Il y a quelques jours, Edward Cullen était rentré par hasard dans ce bouge, et m’avait tiré des griffes des hommes qui n’auraient fait qu’une bouché de moi. Il avait passé plusieurs heures dans ma chambre, mais n’avait pas exigé la même chose que les autres. Une simple discutions lui avait suffi, il avait payé pour que je n’ai pas à travailler ce soir là. Je lui en étais reconnaissante, mais ça ne m’avait pas évité les problèmes avec Romuald, mon employeur. Il ne voulait pas que les hommes commencent à venir chez lui pour discuter. J’aurais pu prendre plusieurs clients et ramener plus d’argent. De toute manière, quoi qu’il arrive il n’était jamais content. Pour me sanctionner, il ne me frappa pas, come il le faisait habituellement, jugeant que j’avais déjà assez mauvaise mine, et décida plutôt de me priver d’opium.
Je ressemblais donc à une loque depuis deux jours. Je m’occupais de servir les gens ce soir, ce qui n’était pas très facile étant donné que j’étais prise de sévères tremblements. Je transpirais abondamment malgré ma tenue légère, heureusement, l’obscurité de la pièce camouflait un peu mon piètre état. Je regardais une de mes camarades d’infortune qui effectuait un effeuillage en règle sous les rires gras des hommes aux sens échauffés par l’alcool. Quand elle eu fini elle traversa la salle pour s’accouder au comptoir et se mit à me parler.
-Oh ma pauvre Miette tu as une mine affreuse. Je savais qu’elle avait raison. Je lui attrapais le bras, geste qui était plutôt un mouvement de détresse que de colère. -Tu en as sur toi ? Donne m’en Loulou ! Elle sembla hésiter, retirant son bras de mon emprise. -Tu sais qu’il me fera le portrait s’il le sait. Comme moi, elle avait peur de Romuald. Mais j’avais besoin d’Opium pour tenir. Ma situation était bien trop précaire pour que je tienne une soirée de plus dans cet endroit sans au moins une dose de drogue. Depuis que je travaillais ici en tant que prostituée, ma dégringolade avait fini par toucher le fond du fond. Je n’avais plus aucun honneur, ma seule envie était la dose de drogue que mon employeur utilisait comme une carotte et qui me permettait à moi de voir en rose l’horreur qui m’entourait. -S’iil te plaiiit !!! Je voyais bien que sa détermination vacillait. Elle me tendit une petite boite qui ne ressemblait à rien. -Merci !!
Elle déguerpi finalement, tandis que je me mettais dos aux ivrognes accoudés au bar. J’attrapais une espèce de gélule noire et l’avalais rapidement à l’aide d’un vers d’eau. J’aurais pu la fumer à l’aide d’une pipe pour que ça m’arrive plus vite au sang, mais ça aurait pu être trop remarquable pour Romuald. Je me servi un verre d’absinthe. Je n’avais quasiment rien dans le ventre, mais commençait à siroter tranquillement comme si je buvais une orangeade dans les jardins de Versailles, comme dans mon enfance. A force de ne pas manger à ma fin, je n’avais plus que la peau sur les os. Je n’avais jamais été très épaisse, mais pour le coup, je ressemblais vraiment à une miette de femme. Ce n’était pas mon surnom pour rien. Dans peu de temps, je me sentirais enfin apaisé et n’aurais plus envie de m’arracher la peau et les cheveux.
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