Mauvais rêve.. [Amour de ma vie]

Depuis la nouvelle que m’apprit Rosalie, je n’avais pas réussis à sommeiller, même pas quelques instants. Je me sentais vide, coupable… Je ne parvenais pas à m remettre de cette nouvelle… Je l’avais beaucoup trop abandonné. Pire, je n’avais absolument rien remarqué. Comment avais-je pu être aussi aveugle ? Il faut croire que mes pensées avaient plus d’importance que la femme de ma vie. Pas étonnant que nous en soyons là à l’heure qu’il est. Iseult se réveillait de plus en plus souvent la nuit, son esprit était peuplé de nombreux cauchemars qui ne lui laissaient aucun répit. Moi ? Je la prenais dans mes bras et la réconfortais de mon mieux, ou du moins la calmais… En apparence du moins… Cette nuit là, elle s’endormit comme d’habitude dans mes bras. Ce soir là, j’étais exténué, toutes ces nuits sans sommeil commençaient à se faire sentir… Je sombrais donc dans un profond et lourd sommeil sans pouvoir résister… Je ne sentis même pas Iseult gigoter… J’entendu du loin des hurlements sans que ceux-ci me réveillent qu’à moitié. Quand je réussi à ouvrir un peu les yeux, je bougeai un peu ne trouvant pas le corps d’Iseult à mes côtés. Je me redressais sur mes avants bras et vis seulement une ombre sortir vivement. Je me passai une main sur le front, finissant de revenir dans la réalité. Je m’assis doucement complètement à l’ouest… Je me levai pour allumer une bougie pour vérifier que tout était en ordre, j’avais un incroyable sentiment d’avoir imaginé cette ombre sortant de la tente… Quand je parvins à allumer une bougie, j’éclairai notre couche et pris réellement conscience de l’absence d’Iseult. J’entendis du bruit dans la tente voisine, celle de François… Je m’habillai rapidement puis sortis dehors. Il n’y avait plus aucun bruit, le campement était très calme. En passant devant la tente de François, j’entrouvrais l’ouverture de sa tente et vis qu’il n’y était pas… Un hurlement. Je me redressai rapidement, je le connaissais trop bien. Je me mis à courir bien vite suivant les autres hurlements qui suivirent, puis il n’y eu plus rien, je suivais maintenant les deux odeurs toutes fraîches dans la forêt et finis par trouver ce que je cherchais. Quand je vis François à califourchon sur Iseult, une haine sans nom prit le contrôle de mon corps. Iseult était inconsciente, je sentais son sang qui coulait. Que lui avait-il fait cet infâme !! Je me ruai sur lui pour l’éjecter à plusieurs mètres de là, s’écrasant contre un tronc d’arbre qui céda dans un craquement sourd. Je me penchais sur le corps d’Iseult inquiet.

Iseult !

Je la regardai touchant du bout de du doigt sa tempe ensanglanté… Il voulait la tuer ou quoi ! Je caressai son doux visage puis me levai faisant face à François qui n’était qu’à quelques mètres de moi. Mon expression était sombre, la haine occupait mon regard. Comment avait-il pu faire une chose pareille à Iseult. Avait-il eu en projet de profiter d’elle ?! Cette pensée laissa gronder un grognement féroce… je m'avançai vers le monstre menaçant.

Je distinguai son regard. Moi, il ne m’impressionnait pas et je crois avoir raison en pensant que c’était de même pour lui. François était trop mauvais et trop confiant pour avoir peur. « le petit » disait-il… Comme je le savais déjà, il m’en voulait d’être revenu, il aurait tellement voulu que je me suicide pour lui laisser la voie libre. J’écoutai ses pensées sans broncher. Oui il allait la laisser tout court ! Quitte à le tuer ! Sa mort ne me toucherait nullement et soulagerait Iseult. Elle était à lui ? Et de quel droit ?! Iseult est libre de choisir qui elle veut, ce n’est pas un objet, elle n’appartient donc à personne. Preuve qu’il n’était pas mieux que moi pour elle. Il ne la respectera pas, la soumettra à ses pulsions les plus perfides, la réduira à l’esclavage. Mais le pire, c’est qu’il ira contre sa volonté. Elle ne veut pas de lui et n’en voudra jamais. C’était ses mots. Je le faisais rire, tant mieux, il ne rira pas bien longtemps. Tellement dans mes réflexions que je ne fis pas attention quand il décida de se jeter sur moi et me mettre un bon coup de poing dans le visage. Je tombai au sol, lui sur moi. « Elle est à moi ! » je dis alors en le regardant droit dans les yeux.

Elle n’est à personne ! Ce n’est pas un objet !

Il me voulait et me voyait déjà mort pour m’empêcher de faire à nouveau souffrir Iseult. J’étais d’accord avec lui, je ne la méritai pas… Faire souffrir ? je le faisais avec tout le monde et j’allais le faire avec lui d’abord ! Réconforter Iseult ? Et puis quoi encore ?! Je pris son cou d’une main, le serrant très fort et avec mes jambes l’envoya bouler plus loin. Je me redressai rapidement lui fonçant dessus pour lui mettre un mon tour un bon coup dans la mâchoire. Je dis alors froidement.

Tu n’as pas encore compris qu’elle ne voulait pas de toi ?! Elle n’éprouve que de la pitié pour ta personne. Tu n’en mérite pas une miette de cette pitié !

Il m’envoya un bon coup de pied dans mes côtes, vu le craquement que j’entendis, il m’en avait cassé au moins deux. Je retombais un peu plus loin. Arf ça faisait un mal de chien…Alors que j’allais me relever, il fut trop vite à côté de moi. je levai les yeux vers sa tête de sadique.la sauver de moi..Peut-être… « Et toi tu ne mérites pas son amour ! » Bam prends toi ça… je ne bougeai pas, toujours en le fixant puis il m’écrasa une pierre derrière la tête, me faisant tomber totalement au sol. Je voulais refouler la douleur. Si j’abandonnai, il me tuerait et maltraiterait Iseult. Je ne pouvais pas le laisser faire. Alors que j’étais décidé à me relever, il me ramena bien vite à terre avec plusieurs coups de pieds dans le ventre. « Tu ne mérites que la mort ! Tu n’es qu’un crétin aveugle et incapable de la rendre heureuse ! » Il avait raison, tant que je persisterai à me haïr je ne pourrais pas la rendre heureuse… Un nouveau coup de pied. Je m’empêchai de gémir.. « Tu es un égoïste, tu ne t’es jamais rendu compte de rien. Alala, pauvre Edward… » De quoi parlait-il, je savais qu’il avait une idée en tête mais ce gardait bien d’y penser vraiment. Il fallait que je me relève. Vite. Debout. Un coup de pied plus violent me coupa le souffle. « Je suis au courant de chose que personne ne sait, à l’exception d’Iseult bien sur et de Rosalie. Eh oui, elles ne t’ont pas tout dit… » Ah oui une de ses nombreuse qualité, il est fouille au pot en plus… Mais j’attendais de savoir de quoi il s’agissait. Que pouvait-il y avoir d’autre que la mort de notre enfant… Il se mit à genoux à côté de moi, je le regardai mauvais. Son sourire, j’aurais voulu lui arracher la tête pour qu’il disparaisse se sourire satisfait. Il me gifla, me faisant fermer les yeux. « Ta chère et tendre, pendant que tu étais près d’elle, avant de fuir lâchement, a eu deux fausses couches… Tu n’as rien vu ! Et après tu dis l’aimer ! On voit à quel point tu fais attention à elle ! » j’eu l’impression que tout ce qui m’entourai était entrain de s’effondrer… Qu’avais-je fais… Ou plutôt…Que n’avais-je pas fais… je me mordis la lèvre avec force… *Iseult…* Avait-il raison ? Mais alors…Je mérite de mourir... Mais Iseult ? Mérite-t-elle que je l’abandonne encore une fois ? Certainement pas. La main de François étant près de mon visage, comme si il allait me gifler une nouvelle fois, je mordis sa main avec force, hargne et haine.

Je devais le reconnaître… J’allais perdre lamentablement… J’avais beaucoup critiqué Jacob et sa façon de foncer tête baissée… mais je venais de faire la même chose. François avec ses 1000 ans agissait avec beaucoup plus de précision tandis que moi je laissais libre court à ma colère… J’allais mourir et abandonner Iseult et la laisser sans défense entre ses mains… J’ai été faible, j’en paie les conséquences… Mourir n’est pour moi n’est pas une grande épreuve, j’ai souvent attendu ce moment. Mais savoir ce que j’y laissai, c’était très dur, révoltant… Mais j’étais au bout… je ne parvenais pas à me relever et d’avoir mordu l’autre crétin allait précipiter ma mise à mort… Son gémissement de douleur serait ma seule satisfaction… Il chopa mon bras, j’essayai de résister en vain.. Il était plus fort… Quand je sentis ses dents s’enfoncer dans mon bras j’hurlai de douleur incapable de retenir celle-ci au fond de moi. Je sentais le venin se propager dans mes veines. Ma vision se troubla, mon cri devint moins fort. Je commençai à sombrer dans le néant qui me conduirait jusqu’à la mort. Je ne voyais pratiquement plus rien, le voile noir devenant à chaque secondes plus opaque… Je ne sentais déjà plus. J’entendais de moins en moins bien et je ne criais plus… Et voilà où s’acheva la vie d’Edward Cullen vampire idiot et incapable de défendre celle qu’il aime… Mes pensées se troublèrent. *Adieux*

Bonjour lumière chaleureuse et accueillante. Je sais que tu m’attends depuis un bon moment, me voici, je ne peux plus échapper à mon destin… Tout d’un coup cette lumière s’éloigna… Oh non pas l’enfer je vous en prie ! Je sais que j’ai fais le mal mais sauver moi du feu de l’enfer. Je commençai à délirer totalement. La douleur que je n’avais plus sentie m’élança à nouveau. J’avais chaud et froid, je commençai à percevoir des sons, une odeur, le sol… Une nouvelle douleur venant de mon bras… Puis rien, enfin si, des picotements insupportables. Puis je sentis quelque chose sur ma tête, dans mes cheveux. C’est avec difficulté que j’ouvris à peine quelques millimètres mes paupières. Elles étaient incroyablement lourd… Avais-je seulement rêvé ? la douleur dans mon bras et mes côtes me fit bien vite comprendre que ce n’était pas le cas. « Edward, tu m’entends ? » Iseult ? Comment va-t-elle ? Où est l’autre abruti ?! Mes pensées devenaient plus claires, je réussis à ouvrir péniblement les yeux. Il faisait sombre, juste une faible lumière blanche nous éclairait. C’était sans doute la lune. A ma troisième tentative, je parvins à ouvrir entièrement mes yeux. Je me sentais totalement vidé, aucune force ne m’habitait. Je me sentais incroyablement faible… Je vis Iseult. Je ne pu rien dire sur l’instant. Je me contentai de la regarder.

Quand elle déposa un doux baiser sur mon front je fermai les yeux quelques secondes. Ses lèvres me paraissaient froides… Etrange. Quoique j’avais un de ces maux de tête. J’avais l’impression qu’elle me brûlait… Elle sursauta en regardant plus loin. François ? Puis elle me regarda à nouveau, je la questionnai du regard. « Je vais te ramener au campement. » Mais j’allais être bien trop lourd pour elle… Je fis tout ce que je pouvais pour l’aider, mais cela m’arracha plusieurs gémissements que je m’appliquais à taire. Elle passa un bras autour de mon buste, moi parvenant à poser le mien sur ses épaules. Quand nous fûmes debout, je faisais tout ce que je pouvais pour limiter mon poids sur elle. Mais mon corps ne m’obéissait pas très bien… Je me pensai plus fort que cela… Encore une illusion… Je la sentais par moment perdre l’équilibre… Je m’en voulais de lui infliger ça… Au bout de plusieurs minutes, nous arrivâmes au camp, personne ne traînait dehors. Nous rentrâmes sous notre tente, Iseult me fit m’allonger sur notre couche ce qui me fis gémir. Saleté de côtes… Sa main glacée sur ma joue me fit du bien. Elle, par contre, fronçait les sourcils. Mon état n’était pas normal. Je ne devrais pas être aussi faible et surtout je ne devrais pas avoir de la fièvre. Mon bras me lançait toujours beaucoup… « Où est-ce que tu as mal ? » Arf, il fallait que je parle là… Je pris une grande inspiration puis obligea mes lèvres à bouger, non mais oh ! C’est qui le patron ici ! Je répondis alors doucement.

Au bras surtout. Les côtes aussi. Et un mal de crane atroce.

Entre chaque point, j’avais repris ma respiration. Incroyable, cela ne m’avait jamais autant couté de devoir parler. Puis je regardai sa tempe et lui demandais alors.

Et toi…ça va ?

A ma question, elle posa un doigt sur mes lèvres m’indiquant poliment de me taire. Elle semblait ne pas avoir mal en tout cas. J’avais l’impression que la seule chose qui la touchait en ce moment même était de me voir dans cet état là… Je la regardai défaire les boutons de ma chemise pour laisser apparaître mon torse meurtrit. Je la vis partir vers un grand coffre et en revenir avec des bandages dans les mains. Elle m’aida à m’assoir, je ne gémis pas mais je fis une grimace qui dura à peine quelques secondes. Elle m’aida à retirer ma chemise et banda mon torse assez fermement ce qui ne faisait pas vraiment du bien, mais je passais outre, pensant à autre chose. Et puis deux côtes cassé ce n’est pas la mort. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était mon bras qui continuait à me brûler. Ce n’était pas normal. Surtout si Iseult avait aspiré tout le venin, je n’avais pas à être dans un tel état. Quelque chose clochait… Il manquerait plus que l’autre abruti est un venin particulier… Je blêmis, j’avais lu quelque chose là-dessus ou Carlisle m’en avait parlé pour je ne sais quelle raison. Ce pouvait-il que son venin ait la faculté de continuer à tuer une fois que celui-ci est passé dans le sang même si le venin n’y est plus… je mourrais donc tout doucement.. A petit feu… Il savait qu’en me mordant je ne pourrais échapper à la mort même si on aspirait le venin… J’allais mourir… J’étais condamné… Tant j’étais dans mes pensées que je ne fis pas attention à ce que venait de dire Iseult mais une vive douleur me ramena sur terre bien vite. Je me mordis la lèvre inférieure jetant un regard sur mon bras. Et l’opération avait déjà avancé… « Je ne crains que cela recommence… Il faut que tu te reposes d’accord ? » Je regardai dans le vide puis regardais Iseult nettoyer sa tempe… Devais-je lui parler de ce que je venais peut-être de comprendre ou la maintenir dans le secret… j’avalais ma salive… Je fermai les yeux avec force puis les rouvris en me jetant à l’eau…

Iseult… En me mordant il vient de me condamner…

Je posai mon regard vide au loin sans fixer quelque chose en particulier.Je rajoutai comme un robot.

A chaque instant je meurs un peu plus...

Iseult restait imperturbable, muette comme une tombe elle s’activait… Elle revint vers moi avec une vasque pleine d’eau, elle s’assit à côté de moi et sortit la compresse en l’essorant puis la passait sur mon front, cela me fit beaucoup de bien, j’avais l’impression qu’un marteau ne cessait de marteler mon crane, un boucan pas possible se déroulait dans ma boîte crânienne. Je la regardai silencieux. « Tu ne vas pas mourir, j’empêcherai cela. » Je l’espérais au plus profond de moi. Après avoir épongé ma nuque, elle défit le bandage de mon bras pour voir où cela en était. Je baissai mon regard sur mon bras… Je détestai être impuissant face à une situation quelconque. Surtout à cause de l’autre abruti. Elle réitéra la même opération que tout à l’heure, la douleur se fit plus vive, je e sortis pas un seul son le montrant, même l’expression de mon visage restait plus calme et paisible, seule la fatigue l’occupait. « Je veux que tu dormes, tu es épuisé et ça n’aide pas. » Je n’étais pas sûr que ma fatigue joue sur mon empoisonnement mais j’étais prêt à faire n’importe quoi pour apaiser Iseult. Sa main glacée dans mes cheveux était apaisant. Je la regardais dans les yeux et ajoutais comme si j’avais pu lire ses pensées.

Je te fais confiance. Je ne vais pas t’abandonner si facilement.

Je la regardais longuement et lui dis alors.

Toi, tu as une idée en tête… Je me trompe ?

François devait connaître l’antidote à son poison, mais pourquoi le donnerait-il bien gentiment alors qu’il ne souhaite qu’une chose, que je meurs… Tout s’un coup, j’eu une illumination ! La colère pris possession de mon être. Il savait depuis le début… Il savait que même si je venais l’empêcher de de… il savait qu’en me mordant elle serait prête à tout pour me sauver… Quand je dis tout, c’est tout… Avant de dire quoique se soit, j’attendais sa réponse un peu à cran d’un coup.

Tandis qu’Iseult me caressait les cheveux assez machinalement tout en fixant son regard sur l’entrée de la tente toujours très silencieuse. Moi, je la regardais, je ne la quittais pas une seconde des yeux. Comme si j’avais peur qu’elle me fausse compagnie à tout moment. Je sentais qu’elle cogitait et je me doutais trop ce à quoi elle pouvait penser… Et cela me rendait malade…A ma question elle me regarda puis détourna rapidement son regard. Il était révélateur. « Non. » La menteuse… Elle se leva d’un bon ramenant sa vasque sur la table. Je la regardais avec insistance. « Je reviens dans pas longtemps. » Elle attrapa sa cape dans le même élan et sortit juste quand j’eu la possibilité de réagir.

Non !!!! Iseult ne fais pas cela…

Je restais là, tout seul, impuissant… Je ne voulais pas qu’elle se salisse pour moi.. Je ne valais pas cela… Le silence s’installa et fut lourd, très envahissant. Je ne pu m’empêcher d’essayer d’écouter ce qui se passait dans la tente voisine où Iseult était partit… J’entendais leur conversation… Je ne sais pas si c’était une bonne idée d’écouter ce qui pourrait suivre… Sans doute que cela aller me détruire un peu plus… Et j’avais besoin d’être fort pour la consoler après son sacrifice… Un dialogue, rapide, presque silencieux…Puis un véritable silence… Que lui faisait-il…Puis quelques minutes après, trop peu pour avoir pu faire quoique se soit j’entendis la voix de François lui demander de partir. Je ne comprenais plus à ce moment précis… Que c’était-il passé dans la tente… Je vis Iseult rentrer dans la tente, elle déposa sa cape et vint s’assoir à mes côtés. Je la regardais interrogateur. Elle me tendit une fiole avec un liquide rouge à l’intérieur. « Tu dois tout boire.. » Quand je la vis sourire légèrement, je me doutais maintenant qu’il ne lui avait rien fait. Elle reprit son activité précédente, celle ne me caresser les cheveux. Pour ma part, je saisis la fiole, l’ouvris et humais… Beurk du sang de vampire… Je m’exécutai rapidement et avalais tout le contenu sans parvenir un réprimer une petite moue de dégout. Celle-ci serait passagère alors pas de soucis. Puis je regardais à nouveau Iseult et dis alors doucement…

Il ne t’a rien fait n’est-ce pas ?

Elle me confirma qu’il ne lui avait rien fait. Mon corps et mon esprit s’apaisèrent. J’avais eu besoin qu’elle me confirme ce que j’avais cru comprendre pour vraiment me calmer. Elle embrassa mon front doucement, j’avais l’impression qu’une fine plume venait me caresser le front, le couvrant de douceur et de fraîcheur. J’espérais qu’après cet épisode, François ne s’approche plus d’Iseult. J’espérais aussi que le bonheur s’ouvre à nous, je n’aspirais plus qu’à cela, l’aimer, la rendre heureuse et assurer sa sécurité et pourquoi ne pas rêver à un enfant !

Elle se releva encore une nouvelle fois pour aller chercher à nouveau la vasque qu’elle avait posé précédemment sur la table, elle revint donc avec et épongea comme tout à l’heure mon front, mes tempes et ma nuque. Je me délectais de la fraîcheur de l’eau. Je n’avais encore jamais été dans un état pareil depuis ma seconde vie et j’espérais ne pas le revivre, une fois me suffisait amplement. Je laissais l’expérience à d’autres. Je ferais aussi en sorte d’être plus fort au combat, de me laisser moins dominé comme François l’a fait. Il faudra que je travail mon point faible, que je travail ma personnalité pour être vraiment digne d’Iseult et bien dans ma tête pour que notre couple se porte bien. « Et tes côtes, elles vont mieux ? » Je lui souris tendrement et hochais de la tête en signe d’affirmation.

Elle me fit m’assoir pour vérifier, cela ne me fis pratiquement rien, et c’était avec plaisir que j’appréciais ce manque de douleur dans mon corps. Elle retira le bandage de mon torse et nous constatâmes ensemble l’évolution positive de ma blessure. Je jetais un rapide coup d’œil en direction d’Iseult et aperçu son sourire, celui que j’aimais voir animer ses lèvres. Elle reprit la vasque et alla la déposer à nouveau sur la table. Elle revint du côté de mon bras en pleine forme, oui enfin c’est vite dit ! Elle se blottit contre moi et s’endormit, je le devinais à la profonde respiration qu’elle adoptait. Je sombrais rapidement aussi dormant d’un sommeil reposant et agréable.

Quelques heures passèrent et je ne sentis même pas Iseult se réveiller et se redresser. Je sentis un frôlement sur ma joue puis un baiser sur mes lèvres, je commençais à sortir du sommeil quand j’entendis un « mon amour.. ». J’ouvris totalement les yeux et tombais sur le doux regard de mon amour. Je me sentais bien, grande première ! Je ne me sentais plus fatigué, comme si tout cela n’avais été qu’un mauvais rêve… Un beau sourire naquit sur mes lèvres et je m’emparais de ses lèvres pour les embrasser avec amour et passion, passant mes bras autour de son corps et de la serrer tendrement contre moi.

Quand je croisais le regard d’Iseult, j’y vis un milliard d’étoiles illuminer ses magnifiques prunelles, celles dans lesquelles j’adorais me noyer pour une période non définit, le plus souvent possible et le plus longtemps aussi. Elle répondit avec une tendresse extrême à mon baiser. Son sourire.. J’aurais pu en parler pendant des heures, il me réjouissait tant et depuis très longtemps je ne l’avais pas vu animer les lèvres de la femme de ma vie. Il faudrait d’ailleurs que je l’épouse et rapidement, je voulais la faire mienne et le plus rapidement possible, rendre tout cela très officiel pour qu’elle ne doute plus jamais de moi, de nous, de tout. Elle caressait doucement mon torse du bout des doigts. J’adorais cela, en fait j’adorais tout ce qui se rapprochait de loin ou de près à elle. Tout ce qui me faisait penser à elle. Alors quand elle était dans mes bras et semblait heureuse, j’étais le plus heureux des hommes. « Je t’aime ! » Et moi donc mon amour, tellement plus que cela mais aucun mot assez fort pour lui décrire mon amour, le lui déclamer. C’est ainsi que l’on s’apercevait que les mots ne dépasseraient jamais les gestes, ne décrirons jamais à la perfection les sentiments ou les émotions. Les mots étaient pâles, sans gout, sans vie. Je répondis alors comme un pauvre malheureux en mal de mots plus fort et plus révélateur.

Moi aussi mon amour ! Tellement tellement !

Nous eûmes le même réflexe de s’embrasser derechef. Je savourais la saveur de ses lèvres sucrées et tièdes. Un délice pour les amateurs. Attention, il n’y a que moi qui ai le droit ! Non mais. « J’ai fais le plus beau de tous les rêves ! » Pas de cauchemar ! J’en étais que plus heureux, ma curiosité attisée, j’allais lui demander plus de précisions alors que celle-ci m’embrassait une nouvelle fois avant de poser un doigt sur mes lèvres m’indiquant de me taire. « Non, je ne te le raconterai pas.. Je préfère te le montrer ! » J’haussai un sourcil avec un joli petit sourire en coin. Elle m’avait donné l’autorisation de voir ses pensées que très peu. Sauf au tout début quand elle voulait m’agacer avec des chansons stupides x3 Alors qu’elle se blottissait à nouveau contre moi, je patientais avant d’avoir le droit de connaître son merveilleux rêve.

Nous voir ainsi tous les deux assis paisiblement près de la source commençait plutôt bien. Notre attitude était paisible et heureuse. Nous voir nous chamailler me fis sourire, comme un couple innocent. Ce que nous étions mais nous avions un pied bien trop encré dans la réalité qui n’était pas des plus joyeuses… Puis quand je me vis poser ma tête sur un ventre tout rebondit, mon sourire s’accentua. C’était une des choses que je désirais le plus, lui offrir cette enfant qu’elle désirait ardemment. « Papaaaaaa viens jouer ! » j’haussai un sourcil, un garçonnet de 5-6 ans pas plus s’approcha en courant vers moi. Il nous ressemblait, je fus pris d’une grande émotion, c’était merveilleux.. Une vraie et heureuse famille… En voyant ses images j’en oubliais la réalité et me sentais comblé. Voilà ce qui nous manquait à tous les deux. Avoir une vraie famille serait notre premier pas dans le bonheur. Mes yeux brillaient avec une ardeur nouvelle. Puis le rêve s’acheva, j’en étais tout ému et ne voulais plus qu’une chose, qu’il se réalise. « Alors qu’est-ce que tu en penses ? » Je posais un regard doux sur Iseult et la serra un peu plus fort contre moi. Je répondis alors.

Il est merveilleux ! Un rêve que l’on voudrait réalité !

je lui fis un immense sourire.

Je me suis toujours demandé quand je me déciderai à vivre avec quelqu’un comment serait notre quotidien si je pouvais lire dans ses pensées en permanence… Est-ce que cela aurait été que négatif ? Il est vrai que ce n’est pas agréable de se savoir écouter, de savoir que la moindre pensée intime me parvenait automatiquement. Je n’étais pas encore assez expérimenté pour maîtriser mon don et l’obliger à m’obéir pour ne pas toujours capter tout autour de moi. Pas étonnant que j’ai toujours fuis Versailles, déjà que le château était plein de ragots mais alors en plus avec les pensées qui s’y ajoutaient, merci. Fuyons et vite…

J’avais un mal de chien à prévoir les actions d’Iseult, elle était tellement imprévisible, elle ne réagissait jamais comme je l’attendais. Peut-être que c’est de là que naît le bouclier mental. Elle ne répond pas aux règles qui s’appliquent très facilement aux autres personnes… Parfois, j’aimerais réussir à la cerner et éviter les faux pas…
Son beau et grand sourire, j’aurais tout donné pour qu’il ne disparaisse jamais. Je la regardais droit dans les yeux tandis qu’elle m’embrassait tendrement. « Je suis certaine qu’il se réalisera un jour… ». Je lui fis un léger sourire en coin en lui répondant.

Je ferais tout pour !

Alors qu’elle promenait ses doigts sur moi, je ne la quittais pas des yeux. Quand elle releva son regard vers moi, elle se mordit la lèvre inférieure. J’avais déjà vu ça quelque part ! Dans un souvenir très agréable d’ailleurs. Elle se mit alors à califourchon sur moi. Son baiser passionné, j’y répondis avec délice et tout mon cœur. Quand sa main descendit doucement jusqu’à mon bas ventre, je frissonnai. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas été aussi proche. Ses baisers un peu partout embrasaient mon corps glacé. Deux ans sans cette proximité, un supplice, une torture que je m’étais infligé tout seul. Je sentais qu’elle m’avait redonné sa confiance, que nous étions à nouveau sur la même longueur d’onde, plus aucune tension. Comme quoi cela sert de passer de très près à la mort. Je collais mes mains de chaque côté de sa taille pour remonter doucement tout son buste pour saisir finalement son menton et l’attiré à moi pour que je puis l’embrasser à mon tour avec tout l’amour qui m’habitait, celui qu’elle m’inspirait.

Oui je ferais tout pour que son rêve se réalise. Je rêvais moi-même de fonder ma propre famille, j’avais déjà trouvé la femme de ma vie, à ce beau tableau il ne manquait donc plus que de cher bambins. Je n’étais pas obsédé par l’idée d’avoir absolument un héritier. Je voulais avoir des enfants pour connaître cette joie et si nous n’avions que des filles, je ne lui en tiendrais jamais rigueur. Je voulais avoir des enfants pour les aimer, leur donner ce qu’on m’avait toujours retiré. Quoiqu’ils fassent je serais toujours fier d’eux. Je savais ce que c’était de vivre sans l’amour d’un père, je ne répéterais jamais l’erreur du mien. C’était pour cela que j’étais parti la deuxième fois… Je n’aurais pas pu l’aimer comme il faut, je ne suis même pas sûr que j’aurais réussis à l’aimer d’ailleurs… Je ne voulais pas lui faire de mal, il n’était en rien en faute pour le viole de sa mère… Il n’avait pas choisit son père biologique mais je ne suis pas sûr que j’aurais pu le voir autrement que la preuve de ce viol… Alors, pour Iseult, mon départ n’était en rien justifié et je le comprenais. Mais je ne sais pas si je lui expliquerai un jour le pourquoi de mon départ… Même si maintenant je regrettais d’être parti… Je n’avais pas été là quand elle aurait eu besoin de moi. De plus, je n’avais pas été assez attentif pour me rendre compte qu’elle avait fait deux fausses couches en ma présence… Même quand elle m’en avait parlé, j’étais incapable de savoir quand cela c’était passé… J’avais été très nul à ce moment là… Mais aujourd’hui, je voulais être un autre homme, laisser mes peurs et mes doutes au placard, laisser mon passé derrière moi. C’était lui qui me faisait faire du mal à la femme de ma vie et je ne le permettrais plus.

[Censure]

Je me laissai rouler à côté d’Iseult, le souffle court. Comme quoi, quand on ne s’entraine pas, on se fatigue bien trop vite x3. Elle se blotti contre moi, j’entourais son corps fin de mes bras pour la serrer un peu plus contre moi. J’aimais cette complicité retrouvé. Elle m’avait manqué, sans doute comme Iseult. J’avais maintenant cette impression de ne jamais l’avoir quitté…Mais au plus profond de moi je ne pouvais effacer le manque d’elle que j’avais trop longtemps ressentis. Et..Et si je n’étais jamais revenu…? Impossible, je serais forcément revenu, j’étais trop attiré par elle pour pouvoir me passer définitivement d’elle. Mais j’étais content de ne pas avoir continué ce manège plus longtemps. Je pense que la distance nous aurait peut-être trop éloignés et que plus le temps passe, plus la séparation est douloureuse et difficile à pardonner… Alors qu’elle faisait de petits dessins sur mon torse, je caressais le bas de son dos d’une main. Je reprenais mon souffle doucement et regardais un peu dans le vague, mes prunelles brillantes. Je vis Iseult se redresser un peu pour poser furtivement ses lèvres sur les miennes. « Je t’aime… » J’eu un sourire en coin tout en la regardant dans les yeux. Je dis alors avec malice.

Moi, plus !

Elle sourit et m’embrassa tendrement, posant ensuite son front contre le mien, ses paupières étaient closes tandis que je continuais de la regarder tendrement. Je ne savais pas que pendant ce petit moment de flottement, elle repensait au motif de mes deux départs. En effet, le premier avait une justification, le deuxième, pour elle, le motif devait être flou. Peut-être que je lui en parlerais si elle revient à la charge, je ne sais pas. Je ne pensais pas qu’elle prendrait bien la raison que je lui servirais. Pour elle, cela sera sans doute une énorme connerie, elle ne comprendrait pas, j’en étais persuadé… je ne voulais pas qu’on se fâche à nouveau, je ne voulais plus de ses disputes dont j’étais la cause… Je voulais une harmonie, une osmose entre nous pour que plus jamais nos chemins se séparent.
Elle ouvrit finalement les yeux en esquissant un sourire pour m’embrasser à nouveau puis cachait son visage au creux de mon cou. Je dis alors d’une voix apaisée.

Qu’il est doux de se retrouver…

En effet, j’ai eu peur qu’elle ne me laisse plus m’approcher de trop près, qu’elle me repousse, qu’elle m’en veuille à vie, qu’elle n’arrive pas à me « pardonner »… Déjà, je n’aurais jamais osé espérer des retrouvailles comme elle m’en avait donné. Je pensais que je ne réussirais pas aussi facilement à la retrouver… Mais c’est vrai, elle ne savait pas pourquoi j’étais parti, elle devait croire que c’était à cause d’elle alors que le problème depuis le début, c’est moi…