Mauvais rêve.. [Amour de ma vie]

Depuis ma transformation, j’avais tout fais pour ne pas ressembler à tous ces hommes sans cœur et sans valeurs. Puisque pour mon père, je n’avais pas été capable de montrer ce qui j’étais et de l’assumer, lors de ma seconde vie, je ne rêvais que de ça. Je ne lui correspondais pas ? Que cela tienne, je poursuivrais dans mon sens. Depuis mon père, personne ne réussissait à me manipuler, à me faire aller dans un sens différent de celui que j’avais choisis. Une seule exception. Iseult. Je m’évertuais de changer en bien pour que notre existence soit moins douloureuse. J’essayais d’améliorer ma perception de moi-même car bien que je le cache au premier abord, quand on fouille, on se rend bien vite compte que mon équilibre est fragile. François l’a démontré… Alors je changerai, je ne pouvais pas être aussi nul que je le pensais, sinon, pourquoi Iseult s’accrocherait ? Oui l’amour est aveugle mais jusqu’à un certain point. Un gros lourd, reste un gros lourd tout simplement. Je décidais de lui faire confiance et tentais de reconstruire ce que depuis mon enfance était détruit par les seules paroles et regards d’un père. Si je n’avais pas plu à mon père, je ne pouvais pas changer sa perception de moi-même (surtout qu’il est mort ) alors je devais m’adapter et passer à autre chose.

En réponse à mon commentaire, elle embrassa ma joue et se blottit un peu plus contre moi puis sa respiration, devint plus lente et plus forte. Elle venait de s’endormir. Je restais quelques minutes perdu dans mes pensées puis m’endormi rapidement ensuite pour sombrer dans un doux rêve que je tairais.

(Les jours passent et ne se ressemblent pas x3)

Depuis, Iseult semblait exténuée bien qu’elle dorme beaucoup. Je le savais, car dès qu’elle se réveillait, je me réveillais pratiquement toujours aussi. Je ne savais pas exactement si ce que je soupçonnais était véritable, n’ayant pas la preuve dite et confirmée. Plus le temps avançait plus son état se dégradait. Quand elle avait le malheur de se redresser un peu brusquement, elle retombait presque instantanément sur le lit prise de vertiges. Cela m’inquiétait un peu, car tant qu’elle tombe sur le lit ça va, mais dans la forêt par exemple, ce n’est pas très cool. Je ne savais pas dans quel camp me ranger, une maladie ? Un vampire, impossible et elle ne semblait pas avoir été mordue alors je penchais plus pour la seconde solution ce qui me rassurait finalement.

A force de m’empêcher de dormir pour veiller sur elle, je me fatiguais aussi. Un matin, je sentis un vide à côté de moi, j’ouvris rapidement les yeux, mais trop exténué, je me retournais et m’endormi instantanément. Il fallait vraiment que je sois fatigué pour faire cela. Quelques heures après, je me réveillais découvrant pour la seconde fois (Oui la première fois je ne m’en souvenais pas x3) la place à côté de moi vide. Je m’assis me frottant le visage d’une main de bas en haut puis la passais dans mes cheveux (pour les coiffer x3). Je tournais la tête et découvris un petit mot sur l’oreiller d’Iseult. Je le pris doucement et le lu. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je me détendais un peu. La dernière fois qu’elle était partit sans me prévenir elle avait été en danger, cette fois si j’étais prévenu bien quelle ne m’indique pas où elle est allée mais bon je décidais de lui faire confiance.

Cela faisait un moment que je ne m’étais pas nourrit, se serait l’occasion. Je m’habillais rapidement avec ce que je trouvais puis je sortis de la tente me dirigeant vers la forêt pour chasser. Je marchais longtemps pour m’enfoncer plus profondément dans la forêt pour trouver du plus gros gibier. Oui la gourmandise est un vilain défaut mais je me lassais des petites biches. Je prenais peut-être des risques mais tant pis, je ferais attention je sais me débrouiller.
Une odeur alléchante me chatouilla les narines. Je m’approchais attiré par ce doux fumet et aperçu un gros ours farfouillant dans un nid d’abeille. En voilà un autre gourmand, désolé pour lui mais se serait son dernier plaisir. Je rodais silencieusement autour, me rapprochant de plus en plus. Il redressa une fois la tête, mais ne voyant rien d’inquiétant et l’appel du miel étant plus fort, il retourna bien vite à son occupation. L’occasion était trop belle, je lui sautais alors sur le dos, le mordant immédiatement au cou. Le venin l’acheva rapidement me laissant à mon tour savourer son précieux sang. Une fois fais, je lâchais sa carcasse et la traina jusqu’à un buisson. Ne me demandez pas pourquoi. Pas une tâche, un vrai maître en la matière. (oui mes chevilles vont bien merci =D )

Sur le chemin du retour, je finis de me gaver en sacrifiant une ou deux biches innocentes. Je mis un tout petit peu plus de temps qu’à l’allée à cause d’elle. Ce n’était l’affaire que de quelques minutes. Je revins au camp espérant retrouver mon Iseult. Mes prunelles était brillantes et mon corps plein à en exploser. Cela repousserait le moment où je devrais repartir. Je pénétrais donc dans le maquis et rejoins rapidement la tente. J’entendis quelques bruits de vaisselle. Elle était revenue. J’entrouvrais l’ouverture et entrais sans bruit me retrouvant derrière elle et l’enlaça par derrière et surtout par surprise l’embrassant tendrement dans son cou.

Quand je rentrais dans la tente, je remarquais qu’elle rangeait. Je ne sais pas pourquoi, mais cette scène me fit revenir quelques années auparavant. Je revoyais sa maison. Tout ce qui était à l’intérieur aurait fait la joie d’un antiquaire. Un véritable musée. C’était d’abord cette maison qui m’avait fait mesurer la différence de nos époques respectives. Je n’eu pas trop de mal à comprendre qu’elle était bien plus vieille que moi et cela m’avait fait réalisé la chance que j’avais eu qu’elle se soit fait mordre sinon il était sûr que nous ne nous serions jamais rencontré ni même croisé… J’étais un veinard à la réflexion !

Je revoyais les piles de livres entassés un peu partout, plus grandes que n’importe quelle bibliothèque. Je me rappelle de ma réaction face à ce premier contacte avec le lieu qui lui servait de refuge. Moi-même qui était relativement conservateur et qui adorais la moindre vieillerie, j’aurais adoré posséder une maison aussi remplie que la sienne. Pleine de souvenirs. Une maison qui devenait finalement une partie de nous même laissé à la vue des personnes extérieures. J’adorais imaginer ce que tel objet pouvait représenter, fourrer mon nez dans des livres anciens moi qui ait tout à apprendre encore. Peut-être que tout ce « bazar » représentait une personnalité tourmentée ou tout simplement une personnalité qui a évoluée sans pour autant abandonner son passé. Je pouvais m’amuser des heures avec ces petites hypothèses. Pour ma part, je n’avais que quelques objets en ma possession de ma vie antérieure qui avaient dû périr avec la demeure Cullen… Il ne me restais plus que le pendentif de ma mère qui n’était rien d’autre que son alliance suspendue par un lien en or que je gardais très précieusement soit à mon cou soit dans une poche.
Bref c’était ma vie quoi. Quand je la pris dans mes bras par surprise, elle sursauta légèrement. « Tu m’as fait peur ! » Son ton était joyeux et était du miel pour mes oreilles avides de la moindre petite joie qu’elle puisse dégager. Elle se retourna dans mes bras, cage doré pour un oiseau rare. « Bonjour. » J’eu un léger sourire en coin. Je dis sur le même ton.

Bonjour princesse.

Elle m’adressa un beau et grand sourire qui me fit littéralement fondre puis elle m’acheva en m’embrassant avec amour, baiser que je m’appliquais à lui rendre avec plus de tendresse pour ma part. Je la vis jeter un coup d’œil par-dessus mon épaule, je jetais alors moi-même un regard dans cette direction remarquant un pauvre objet solitaire posé là. Elle quitta mes bras pour aller le prendre et le ranger commençant à parler. « J’espère que tu n’étais pas trop triste de te réveiller tout seul ce matin ! » Je dis alors toujours un léger sourire aux lèvres.

Chaque absence même brève m’est un supplice. Merci pour ton petit mot d’ailleurs.

Elle continuait de s’activer et continuait sur le même ton. « Je suis allée voir un vieil ami, ça faisait un bon moment que je ne l’avais pas vu. » J’étais content si elle avait passé une bonne matinée, j’en étais ravis ainsi que de savoir à peu près où elle était passé. Elle se retourna alors, mon regard toujours posée sur elle et me sortit alors. « Ah et je suis enceinte ! » D’un coup mon attitude changea littéralement. J’étais surpris par la nouvelle. Enfin surtout da la façon dont elle me l’avait annoncé. Je fus désarçonnée que très brièvement. A peine quelques secondes. Mon sourire réapparu plus beau et plus intense qu’avant. Je me précipitais vers elle pour la prendre dans mes bras en la soulevant du bout des bras dans les airs en faisant un tour sur moi-même pour la reposer au sol ensuite. Je dis alors tout excité.

Mais c’est merveilleux mon amour !!

Mes yeux brillaient tant j'étais heureux de cette nouvelle.