Petite course au marché {Tala}

La jeune femme se présenta, elle se nommait donc Tala. C’était la première fois que j’entendais un nom comme ça en France, elle devait surement venir d’ailleurs. D’où ? Je ne savais pas je n’étais pas une savante même si j’avais appris beaucoup de chose dans les livres quand j’étais encore une noble et que mes parents ne m’avaient pas déshérité. Je trouvais ça quand même bête qu’ils l’aient fait puisque j’étais leur seule fille, ils auraient pu faire un effort et acceptaient Seth à l’époque ou il était encore en vie et qu’il m’avait demandé de l’épouser. Il n’avait pas été quelqu’un de riche en pièce d’or ou autre mais riche dans son cœur oui il l’avait été et c’était donc pour ça que j’avais choisi de l’épouser plutôt qu’un autre. C’est donc pour ça que maintenant je me sentais abandonner et triste puisqu’il n’existait plus, à l’époque j’avais voulu mourir aussi mais j’étais lâche et n’avais pas osé. J’avais eu beaucoup d’idée tordu dans ma tête jusqu’à ce que je revois Léria près de la fontaine, ça m’avait fait plaisir de la revoir après deux ans sans aucun contact plus au moins extérieur à part les autres serviteurs des loups humains qui faisaient les même tâches que les miennes chaque jours. Maintenant que j’avais un but c’était devenu plus facile pour moi.

Enchanté de faire votre connaissance Tala… de toute façon les hommes de ce genre sont tous brutal. Ils s’en fichent des gens comme moi, tout comme les autres loups.

On n’était pas considéré comme des personnes intelligentes et cela me répugnait, Louis XIV avait instauré une bonne entente entre les vampires et les humains. Pour lui on avait été tous égaux depuis le début…se sont les loups qui n’avaient rien compris et depuis ce jour qu’avait commencé cette guerre incessante entre les deux clans même s’il y avait des vampires qui trainaient avec les loups et inversement. Ca commencé à me peser tout ça, j’aimerais tant que tout redevienne comme avant et que mon Seth là… auprès de moi et pour toujours. Je fis un sourire à Tala quand elle me demanda si je connaissais de bon marchand pour ne pas trouver de denrée pas fraîche.

J’eus un petit rire quand elle me dit qu’il fallait se dépêcher si on voulait encore avoir de quoi manger, c’était plutôt elle dont il était question puisque j’avais tout ce qu’il me fallait. Généralement il restait toujours quelque chose si on prenait le temps de bien parler au commerçant. Parfois il gardait les meilleures choses pour les clients d’exception et vu qu’ils me connaissaient et savaient que je faisais mes courses pour le château j’avais toujours le droit aux meilleures.

Bien sur… il y en a deux ou trois ou je vais souvent quand on me demande d’aller faire les courses. Suivez-moi.

Je lui fis donc signe et avançais vers un marchand de légume ou j’étais passé tout à l’heure. Je me tenais le poignet pendant que je marchais, j’avais mal mais je ne voulais pas vraiment le montrer… ca allait passer tout comme certains bleus que me faisait certains gardes aux châteaux quand ils avaient envie de s’amuser un peu avec une fille, quelle bande de pervers ma parole. Seth ne les aurait jamais laissé poser leur main sur moi, c’était un pacifiste avant mais quand quelque chose le mettait en colère il l’était pour de bon. Je tournais mon regard vers Tala.

Voilà, ici tu peux commander tout ce que tu veux en légume. Il vend les meilleurs.

Je regardais la jeune femme dans les yeux qui tenaient sa liste de course dans les mains, elle avait l’air de ne pas être dans la même situation que moi. Ca me rappelait l’époque ou j’étais encore avec mes parents, je portais de belles robes et de beaux bijoux. J’avais tout arrêté quand j’avais décidé d’épouser Seth, je ne regrettais à part le faite qu’il soit mort pour me protéger mais c’est vrai que l’époque ou j’étais bien logé, nourri et ou je pouvais apprendre des choses me manquait. La j’étais obliger de nettoyer et de ne pas dormir aussi bien que je l’aurais voulu. C’était très fatiguant et je priais le ciel pour que les rebelles renversent l’empire. A chaque seconde ma vie je priais, je priais aussi pour l’âme de Seth en espérant qu’il était en paix. Tala me remercia de mon aide et je lui fis un petit sourire.

Ce n’est rien, tu m’as aidé tout à l’heure donc c’est naturel. Ta grand-mère aime quoi comme genre de légumes ?

J’étais assez curieuse. Je regardais d’autres personnes qui avaient l’air bien presser. Le marché je te jure c’est toujours la débande, heureusement que je n’y allais pas souvent sinon j’étais sur que je me ferais ratatiner plusieurs fois la preuve tout à l’heure si Tala n’était pas venu j’étais sûr de m’être fait prendre une raclé par le loup grognon. J’aimais pas les loups, depuis que Seth était mort à cause c’était décidé que je ne les aimais plus du tout. De plus j’étais leur servante alors ça n’aidait pas du tout. Tala prit ses légumes et paya le marchand, je tenais toujours mon poignet d’un air absent en pensant à Seth. Ca faisait deux ans qu’il n’était plus là mais je n’arrivais pas à me faire sortir son visage de la tête. Je tournais celle-ci vers la jeune femme.

J’ai fini ne t’en fais pas. J’ai même fini en avance et j’ai un peu de temps devant moi…

Je ne sortais pas beaucoup et je voulais rester un peu dehors avant de retourner au château continuer mes tâches ménagères. Tala me demandait d’autres conseilles pour les commerçants, je regardais donc autour de moi voyant bien ce que je pourrais lui donner comme conseille. Je connaissais tout un tas de petites astuces qui pouvaient être utile quand on ne connaissait pas bien ce genre d’endroit.

Et bien tout d’abord si tu veux avoir de bons légumes il faut toujours que tu regardes en dessous. Généralement ils mettent les plus anciens sur le dessus et étant donné que le gens sont toujours pressé ils ne font pas gaffe à ce qu’ils achètent. Ou sinon j’ai une méthode un peu plus dur, il suffit de faire ami ami avec certains qui te gardent des bonnes choses de côtés.

Je fis un sourire à Tala puis grimaça. Mon poignet venait de me faire mal et je le massais doucement avec ma main. Je n’avais peut être rien de cassé mais ça faisait mal.