Petite promenade ? [Leria]

Belle journée pour un mortel, pas si belle pour moi. Le soleil était haut et réchauffait la terre de ses rayons, c'est pour cette raison que j'étais dans la forêt. Elle n'était pas si épaisse que je ne l'aurais cru - je n'étais jamais venu par ici -, mais elle faisait l'affaire. J'arpentais la forêt sans but. J'avais mangé avant de venir et donc je ne m'attaquais pas au gibier. De toute façon, si un jour je devenais un vampire allié des loups, je ferais mieux de ne toucher à rien. Il faisait un peu humide ici.

J'enjambai un tronc mort au sol. Ça puait le chien, pas très agréable. Je m'arrêtai pour regarder le ciel à peine visible à travers les branchages. Je grimaçai. Je n'aimais pas le soleil, je n'avais jamais aimé d'ailleurs. Trop de lumière, pas assez d'ombre. Je soupirai. Qu'est-ce que je faisais ici ? Je l'ignorais. Pourquoi avais-je resté à Versailles au lieu de partir ? Pour mon cousin ? Il était partit depuis un moment déjà laissant derrière lui amis et famille. Il n'était pas plus revenu après l'attaque des loups. Je ne dis pas qu'il me manquait, non, je n'avais pas besoin de lui, mais... Même moi qui tue pour me nourrir, qui n'a aucune attache, je n'aurais manqué pour rien au monde cette bataille ! Thomas n'était qu'un lâche rien de plus. On ne s'étaient jamais vraiment aimé donc je m'en foutais. Pour Aby alors ? Diable non ! Je ne la connaissais même pas. Je l'avais observé quelques fois au château, mais tout ce qui me venais à l'esprit en la voyant c'était une enfant faible et sans défense, même si elle se cachait derrière un masque de rébellion et d'agressivité. Peut-être pour le sens du risque ? L'envie de bagarre ou de sang ? Ce serait probable oui, mais moi qui ignorait exactement ma place dans cette guerre, qui ignorait qui était ses ennemis, j'étais mal partit. Au fond, je crois que je vais seulement vivre jour pour jour et laissé les choses venir d'elle même. Je tuerais ceux qui me donneraient du fil à retordre ou ceux qui m'agaçaient, point barre.

En parlant de laisser venir les choses... Un couguar. Alléchante comme proposition. Allais-je m'attaquer à un gibier des loups ? Pourquoi pas ? Je souris machiavéliquement avant de me lancer sur la trace de l'animal. Il était loin et n'avait pas sentit ma présence. Je pouvais flairer mes proies à un kilomètre à la ronde. J'avançai lentement, mais sûrement. Je l'avais en vue maintenant. Bien gras et robuste. Je crispai mes muscles comme un félin en attente. Sans lâcher ma proie des yeux j'allai m'élancer quand une ombre s'abattit sur l'animal. Pardon ? Je me redressa de derrière ma cachette. Tiens, tiens, un visiteur. Mieux que ça même, une visiteuse. Dommage que je n'avais pas eu la chance de tomber sur un humain, ça aurait pu être intéressant. Et puis bon. Je souris à la nouvelle venue.

-C'est dans vos habitudes de voler le gibier à un frère ?

Je ne parlait pas du sens fraternel, mais du sens qu'elle était de la même race que moi. Et la courtoisie alors ? Ça à disparut comme avec le règne de Thomas ?

Depuis que j’avais quitté Séléna mon cœur, enfin oui, mon petit cœur d’humain à 25% ne cessait d’être inquiet, mais qu’est ce qui m’était venu à l’esprit pour lui proposer d’être une informatrice alors que ce n’était qu’une humaine toute fragile qui avait du mal à tenir à sa vie. Depuis quelque temps je rôdais dans la forêt royale, au tant se jeter dans la gueule du loup. J’étais vraiment irrécupérable.

J’avais dormi une petite d’heure, c’était assez étant donné que j’avais plus de gêne vampirique. Je préférais me déplace d’arbre en arbre histoire de ne pas laisser de trace au sol. Cette odeur…Je sentais une odeur qui mettait vaguement familière, papa, non…Il n’allait pas venir ici comme son idiote de fille, en plus ce n’était pas vraiment son odeur…Ces deux comparses, non plus, d’ailleurs je ne les avais pas revu depuis longtemps. Je fis un effort considérable, mais oui, c’était mon grand cousin Damon, je ne m’attendais pas à le voir ici, en faite, j ignorais qu’il était en France à cette époque. Aussi long que je me le rappelle, nous avions toujours entretenu de rapport bizarre, Damon n’était pas du genre a montrer ses sentiments, et il passait le plus clair de son temps à me traumatiser toute petite avec le temps nous passions le plus clair de notre temps à nous embêter, moi je l’aimais beaucoup et puis lui et papa malgré leur réserve se vouaient un véritable respect. Enfin peut être qu’il n’était pas le même à cette époque, vu comment papa est ici, je suis pressée de rencontrer mon cousin.

Je flairais une proie, tient donc cher cousin, avez-vous repérer cette magnifique proie ? Elle vous donne envie je le sais fort bien, même si je ne peux pas user de mes pouvoirs pour lire dans votre esprit. Qui de nous deux sera le plus rapide…Ce sera moi, ne cherchez pas.
Rien que d’imaginer sa tête débitée limite en train de saliver, me fis sourire. J’aperçu la proie et avec une grâce féline je m’abattue dessus, et attendu l’arriver de mon charmant cousin. Le pauvre avait l’air bien triste lorsqu’il sortie de sa cachette. Je le scrutais de la tête au pied, c’est dingue comme les vampires ne changeaient pas, 900 ans plus tard, il avait toujours la même tête. C’était vraiment étrange de voir des visages qui vous sont familiers mais qu’elle vous regarde comme si elle vous voyait pour la première fois. Avec Papa cela avait été la même chose, Reaven mon grand père aussi, et maman que je n’osais pas approcher.

Je suis d’humeur taquine, voyez vous, et puis je m’ennuyais ferme. La courtoisie ne dirait elle pas « honneur aux dames » mon frère continuais je malicieusement

Cher cousin, je m’en rappel, il était venu en France après avoir commis une montagne de meurtre, sa mère ma tante lui avait trouvé refuge dans le royaume de mon père. Je ne le voyais pas comme un meurtrier, mais comme un vampire embarrassé par ses sentiments, la preuve, il ne m’avait jamais fait de mal, et on adore se faire des coup bas. Etait il la pour s’attaquer à des humains ou avait il déjà commencé à se calmer ? En tout cas je ne le laisserais pas toucher à Séléna. Je lui adressais un sourire chaleureux, du genre je te connais mais tu ne me connais pas.

Et vous que faites vous ici ?

Je ne m’inquiétais pas, il devait être du coté de mon père, ce n’était pas un vampire allié d’où mon apparente décontraction. Allait il garder son attitude de bad boy ou allait je de nouveau percer ses défenses ? J’oubliais de lui demander son nom et de me présentation sur le coup cela m’avait paru inutile.

Mon sourire malicieux disparut de mes lèvres un instant. Le moment qu'elle m'observais, je fis de même. Qui était-elle ? Son visage aux traits anguleux me disait quelque chose. L'avais-je déjà croisé ? Mes sourcils se froncèrent au dessus de mon nez signe de mon agacement. Je n'aimais pas être déstabilisé de la sorte. C'est pour cette raison que je repris mon sourire, un sourire plus faible, mais présent. Elle était vampire, ça, il y avait aucun doute. Je fis quelque pas en restant à distance comme si la voir sous un différent angle m'aiderait. En vain. Elle prit alors la parole et mon sourire s'élargit considérablement. Intéressante et drôle.

-En effet, ce serait que courtoisie si je vous aurez laissé faire de mon propre gré. Cependant, j'ignorais que vous étiez près d'ici. Mais gardez le et régalez-vous !

Cela m'agaçait au plus haut point. Qui était-elle ? Je ne voulais pas lui demander sans essayer. De toute façon peut-être que je me faisais des idées. Non, j'étais sûr de l'avoir déjà vu. Faut dire qu'en ces temps, ma mémoire tente d'éterniser plusieurs indices qui me permettrait de choisir un camps précis. J'ignorais toujours ma place, mais je vivais bien en attendant. Et voilà qu'elle me souriait à son tour. Avec un air que je n'aimais pas. Elle ne m'avait pas dit son nom et les simple mots qui avaient osés passé ses lèvres ne m'aidait pas plus. Peut-être si je me concentrais sur sa voix ? Peut-être me ramènerait-elle là où j'avais oublié ? Je l'écouta attentivement me demander ce que je faisais dans la forêt. Non décidément je n'avais aucune idée. Je préférais ranger ce problème de perte de mémoire dans un coin reculé de mon crâne. Je réfléchis alors à ma présence dans ces bois. Je levai la tête vers le ciel ensoleillé caché par des feuilles et des branches d'arbre quelque peu humide. Pourquoi étais-je ici déjà ? Je soupirai. Ah oui !

-Le soleil ne m'enchante pas beaucoup, ici, j'aurais cru pouvoir m'en cacher et ainsi me procurer un certain soulagement. Malheureusement, cette forêt est moins dense que je ne l'aurais espéré.

D'accord, ça commençais à bien faire tout ça ! Lorsqu'un problème se présente je n'ai d'autre choix que de le régler. J'ignorais qui elle était, mais j'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Je retourna cette énigme dans tous les sens possible sans succès. Son visage, ses traits, je les connaissaient et pourtant me laissaient patois. Elle semblait familière, mais étrangère. Après un moment à la scruter de nouveau, les sourcils froncés, je soupirai de nouveau en me massant les temps d'une mains, pouce et majeur, avant de retomber ma main. Je reposa mon regard sur elle.

-Tu vas peut-être me trouver bizarre, mais... J'ai l'impression de te connaître. Dis moi, stp, qui tu es. Cela pourrait m'empêcher un mal de tête énorme.

En attendant sa réponse je ne cessais de la regarder dans les yeux le plus sérieux du monde. Elle n'allait pas esquiver la question, je voulais une réponse, tout ça m'intriguait trop pour que je puisse passer. Étrangement, en la regardant aussi intensément, une pensée pour mon cousin Tom me vint à l'esprit. Je n'avais pas eu de nouvelle de lui. Peut-être nous avait-il tous laissé tomber en fin de compte. Et moi qui comptait sur lui pour m'aider à trouver ma voie. Je devrai faire autrement. Peut-être devrais-je me concentré pour retrouver Aby ? Enfin bon, cette vampire. Je voulais savoir qui elle était et je n'allais pas abandonner.

A oui mince, j’avais oublié de me présenter, euphorique que j’étais de l’avoir retrouvé. Par contre lui avait l’air totalement perplexe, une personne qui vous scrute ainsi, cela pourrait être très gênant venant d’un inconnu. J’imaginais un instant mon cousin en mode pervers, ce qui me fis sourire, non, il était trop beau pour faire un pervers acceptable. Je chassais cette idée avant de me pencher sur le problème sérieux du pourquoi lui étais je familier. Damon était plus perspicace que mon propre père qui avait osé me draguer, oh rien que d y penser je voulais disparaitre sous terre, la honte, mon papa adoré m’avait dragué…C’était une rock star celui là…Voila que je m’égarais une nouvelle fois dans mon imagination délirante. Alors voyons voir, qu’est ce que je pouvais bien lui raconter, parce que comme je le connaissais, il allait pas lâcher l’affaire si je ne trouvais pas une réponse convaincante.

Je sais que vous êtes triste pour cette belle proie et que je suis une magnifique jeune femme, mais pouvez vous cesser de m’observer dis je d’une voix de chaste jeune fille, j’ai l’impression que vous voulez plus me dévorer que cette proie continuais je avant de rire

Oui, je retardais le pourquoi du comment que je lui était familière, je n’allais pas lui expliquer que je venais du futur pour sauver le monde et que c’était mon grand cousin adoré, le plus cool que je connaisse de ma grande famille, pour preuve on avait un peu près le même nez et les mêmes lèvres…Non ce n’était pas la bonne solution…Je ne savais plus si mon cousin était un coureur de jupon…Pas à ma connaissance…En plus c’est le seul qui disait que j’étais une mauvaise menteuse, le seul que je ne pouvais pas mener par le bout du nez comme maman et papa. Vas y Léria trouve quelque chose de potable à dire bon sang…Bon sang, quel jeu de mot, oups, je m’égare de nouveau. Donc oui, pourquoi lui étais je familière…Rien que son attitude extrêmement sérieuse me fit fondre intérieurement en larme, je n’avais jamais réussi à le duper de toute ma vie. J’aurais préféré me retrouver sur un champ de bataille toute seule contre mille ! Mais Damon…oh la la, c’est une catastrophe, je devais être très convaincante dans mon mensonge, mais j’avais absolument aucune idée de mensonge, parce que je savais que j’arriverais jamais à le duper…Léria, tu peux le faire, tu peux le faire…1…2…3…Non je peux pas, je peux pas, j’avais tellement envie de faire demi tour, mais le connaissant, il ne me lâcherait pas, je devais l’affronter.

Je m’appelle Léria Syviel…

Et j’ai une jumelle qui était à la cour d’Angleterre…Non je n’étais pas supposée le savoir, à moins que ma sœur m’ait parlé de lui mais auquel cas je ne pouvais pas savoir a quoi il ressemblait…C’était un véritable casse tête…J’avais comment l’impression qu’inconsciemment, il s’approchait dangereusement de la vérité, mais je ne pouvais pas lire dans ses pensées. Avait il déjà vu maman ? Non c’était improbable, elle venait tout juste de revenir en France. Bah le mieux était de prétendre qu’il faisait fausse route et que j’avais un visage passe partout…

A vrai dire, je ne pense pas vous avoir croisé auparavant, un magnifique vampire comme vous, ne peut pas être effacé de ma mémoire…Mais personnellement j’ai toujours su que mon visage était passe partout dis je d’une voix faussement triste. Et vous, comment vous appelez vous ?

Un peu de flatterie, un peu de tristesse, je pensais que ça allait le faire, et puis, il était vieux, normale qui ne puisse pas retenir tous les visages qu’il croise. Je pense qu’il était temps de changer de conversation, histoire de l’obliger à penser à autre chose…Et éviter ces questions pertinentes et percutantes.

Je suis sûre que vous êtes là pour attendre une charmante demoiselle, un bois c’est tellement romantique dis je malicieusement, mais vous venez de vous apercevoir que la foret est moins dense que vous le pensiez pour cacher vos ébats continuais je à le taquiner donc vous avaz décidé d'apporter une belle bête à votre demoiselle pour vous faire pardonner.

C'était vraiment trop me demander d'être un tant soit pas sérieuse et d'arriver à voir mon cousin comme un parfait inconnu, je le considérais comme un grand frère certes il était méchant avec moi, et n'arrétais pas de me traumatiser, de me faire des coups en douce parce que j'arrivais pas à lire dans son esprit, mais je l'aimais beaucoup pour ce qu'il était

Avez vous faim dis je en désignant la proie, je peux partager, ce sera pour me faire pardonner de vous l’avoir volé.