avec son enfant et la nourrisse (pv Thomas)

Je me promenais seul dans les jardins. Une fois n’est pas coutume, j’avais refusé que l’on m’accompagne dans ma promenade. Je profitais de la beauté de la journée pour admirer les jeux d’eau des jardins quant un piaillement attira mon attention non loin de là. Je tournais la tête en entendant ces cris d’enfant. Il n’y avait qu’un seul enfant à Versailles, et s’était mon jeune frère Louis… Normalement, les enfants n’étaient pas admis à la cour, mais nous avions fait une exception pour lui… j’aimais bien le garder près de moi et en plus, je ne voulais pas que Marie retombe dans sa dépression.

Je me levais tranquillement et me dirigeais vers les cris joyeux. J’étais habillé en costume très élégant, un costume digne d’un roi… je n’aimais pas ça, mais je m’habituais relativement bien avec le temps. J’étais coiffé d’un élégant chapeau noir ornée de grandes plumes blanches. De quoi couper le souffle aux courtisans. C’était le but… leur en mettre plein la vue pour les captiver et les inciter à rester à la cour. Après tout, Versailles avait été crée pour surveiller les nobles et éviter les complots contre le roi… moi maintenant. Alors que je marchais, je sentis quelque chose se cogner contre mes jambes, je baissais donc mon regard, un peu surpris en constatant qu’il s’agissait du petit Louis qui n’avait pas regardé où il dirigeait ses pas. Je souris grandement et me penchais pour le prendre dans mes bras tout en continuant à avancer vers sa mère, ma tante.

-Qu’allons nous faire de vous petit diablotin. Je devrais vous faire embastiller pour un tel outrage.

Je rigolais bien sur. Je le soutenais d’un bras passé sous ses fesses et ma main s’appuyant dans son dos pour le tenir assis sur ce même bras contre mon torse. Arrivé devant Marie, je souriais toujours, ravi de cette trouvaille.

-Bonjours ma tante. Voyez ce que j’ai trouvé dans les jardins ? Ce petit malfrats m’a agressé, devrais-je appeler la garde ?

Je regardais ma tante d’un air entendu. Je voulais taquiner le petit et espérait qu’elle allait jouer le jeu.

Marie avait lâché l'enfant qui courrait à présent en s'éloignant des deux femmes. Marie avait vu le Roi, en même temps qui ne l'avait pas vu ? il était vêtu incroyablement richement, mais cela lui allait à ravir. c'était un jeune homme séduisant, n'importe quelle femme serait tombée dans ses bras en un rien de temps. mais Marie n'avait pas de vues sur celui qu'elle considérait comme un fils...
Elle regarda Thomas prendre l'enfant qui semblait être le seul habitant de la Cour à ne pas avoir remarqué la présence de Sa Majesté. Alors que tout le monde se tournait vers le Roi, Marie lui sourit. Elle entendit la première phrase de Thomas, et comprit aisément qu'il plaisantait, elle savait pertinamment qu'il ne ferait aucun mal à son frère, il lui accordait même un régime spécial en le laissant vivre à la Cour. Elle le laissa approcher en esquissant tout de même une jolie révérence. Puis elle rit à sa phrase mais elle reprit rapidement un pseudo-air sérieu.

- hum... je vois... et quelle trouvaille ! un jeune enfant qui court dans les jardins de Sa Majesté sans même remarquer la présence de son Roi.... Mais quel malfrat ! Je ne pense cependant pas que les gardes soient necessaires... regardez moi cette crevette....

Elle posa alors ses mains à la taille de Louis et elle se mit à le chatouiller.
Le pauvre enfant qui n'avait pas bien comprit les paroles de son frère d'habitude si gentil avec lui regardait Thomas avec de grands yeux, cherchant à comprendre s'il riait ou pas... Mais Louis ne semblait pas être sur... Quand Marie le chatouilla, l'enfant se mit à rire en se débattant des bras de Thomas, sans pour autant que ce dernier ne le pose, Marie garda alors ses mains à la taille de l'enfant, mais elle ne le chatouillait plus.

- je ne pense pas qu'il soit capable de vous faire le moindre mal... ce ne sont pas ses petites mains pleines de doigts qui vont pouvoir vous étrangler Sire....

Elle ne l'appelait Sire qu'à de rares occasions, lors de cérémonies ou comme ici, lorsqu'elle faisait semblant de n'être rien de plus qu'une courtisane. Habituellement elle l'appelait simplement Tom ou à de rares occasions Thomas.
Elle s'écarta alors un peu du Roi et de l'enfant et elle regarda eut un petit sourire malin.

- ou peut-être devrions-nous le manger... une cuisse de Louis... cela ne doit pas être mauvais au souper... il faudrait demander aux cuisinier de bien le laisser mijoter puis de l'assaisonner....

L'enfant, en entendant sa mère parler ainsi et réagir ainsi comprit que ce n'était pas vraiment sérieu... Il regardait alors tour à tour les adultes.

- Mais.. euh ! ne suis pas à manger !! ne suis un n'enfant !

Oui, elle avait raison, les gardes ne s’intéresseraient pas à un si petit bonhomme. Je souriais, ravi qu’elle joue le jeu. Je m’esclaffais en regardant ses petites mains, il était si mignon… même si il était fragile, les gardes ne le toucheraient jamais, il était le frère du roi… Le deuxième homme le plus important du royaume. En voyant la mine de l’enfant, je le serrais plus dans mes bras pour le rassurer. Marie parlait de le manger… il n’y avait malheureusement pas grand-chose à manger sur un si petit garçon.

-Il faudra attendre qu’il grandisse, il y aura plus à manger… mais je ne doute pas que mes cuisiniers trouveront la meilleur façon de nous le préparer.

Aux paroles de l’enfant je rigolais de plus belle. Je passais un doigt sur son doux visage avant d’admettre, pleinement d’accord avec lui.

-Vous avez raison Louis, nous ne vous mangerons pas. En plus, vous n’êtes pas un enfant ordinaire, vous êtes mon frère. Personne ne vous toucheras, mais vous devriez faire attention où vous courrez, je ne voudrais pas que vous vous blessiez.

Avec sa mère il ne risquait rien et je le savais, mais même si il était jeune, il fallait qu’il se responsabilise au maximum. Il aurait un rôle important dans la vie de la France. Je regardais maintenant Marie en reposant l’enfant au sol.

-Vous portez vous bien ma tante ?

Bah oui, il fallait bien prendre des nouvelles. Je m’inquiétais un peu depuis l’arrivé de ma mère… je ne voulais pas qu’il y ait de guerre fratricide dans mon château. J’avais demandé à ma mère de faire des efforts, Marie aurait droit à la même demande.

Marie fut amusée aussi de la phrase de l'enfant, il était vraiment adorable... et Thomas l'était tout autant avec son frère. Marie le regarda faire et elle s'approcha des deux pour aller déposer un baiser sur le front de son fils.

- Tom a raison, je serais malheureuse de vous savoir blessé mon fils....

Puis elle regarda l'enfant venir à coté d'elle.

- y'eu peu aller youer avé dam' Ni-ol ?

Marie lui fit signe que oui mais avant qu'il n'aille jouer elle s'accroupit pour le serrer dans ses bras. Son coeur battait fort, comme à chaque fois qu'elle était bien avec son fils. Elle resta alors à croupi en le voyant aller vers sa nourrisse.

- occupez-vous de lui, mais ne vous écartez pas trop je vous prie... J'aime pouvoir avoir un oeil sur lui de temps en temps...

La femme acquiesça puis Marie se tourna vers le Roi qui lui posa une question. Elle le remercia d'un signe de tête avant d'y répondre gentiment.

- je me porte très bien, merci Thomas. Je suis heureuse de pouvoir passer du temps avec Louis, il grandit un peu trop vite, je ne veux pas perdre un seul instant auprès de lui....

Elle se doutait bien qu'il allait lui parler de sa mère, mais Marie ne serait pas tendre avec elle si sa soeur venait lui parler comme si de rien n'était. Et Marie ne comptait pas mentir à Thomas, elle éviterait sa soeur, mais elle ne serait pas amicale avec elle. ça elle en était sure !
Marie cependant n'aborda pas le sujet, ce n'était pas à elle de le faire étant donné qu'elle ne voulait pas en entendre parler de cette femme qu'elle détestait. Elle comprenait que Thomas l'apprécie, elle était sa mère après tout, mais il ne faudrait pas que Thomas lui demande de la porter dans son coeur.

Marie regarda alors un instant son enfant, puis elle reposa son regard bleu-vert sur le Roi

- Et comment vous portez-vous mon ami ? le travail ne vous fatigue pas trop ?

Elle savait que Louis était souvent fatigué par son travail de Roi, mais après tout c'était un grand bosseur, peut-être que Thomas prenait un peu plus le temps de se reposer....

Je regardais le bonhomme demander l’autorisation à sa mère d’aller jouer avec sa nourrice. Le pauvre n’avait pas d’amis de son âge ici… mais bon, l’avoir au près de nous rajoutais du piment et permettait surtout à Marie d’aller mieux, ce qui n’était pas une mince à faire. Tant qu’elle allait bien tout était parfait.

-Je me porte, comme vous pouvez le constater, du mieux que je le peux. Je me promène le plus possible seul car les cortèges et les jacasseries de la cour me pèsent.

Pour ce qui était du travail, je travaillais d’arrache pied, mais on s’y faisait relativement bien quant même. En un an, j’avais pris le pli, par contre, je voulais parler à ma tante de sa sœur… Je fis une moue un peu gênée, devoir aborder le sujet de ma mère avec elle.

-Pourtant, je dois vous entretenir d’une question épineuse. Marie… comme vous le savez ma mère vient d’arriver de Londres… et vous m’avez-vous-même apprit que vous ne vous entendiez pas parfaitement… Donc, je vais réitérer la demande que je lui ai faite. J’aimerais que pour éviter les conflits, vous mainteniez au moins en public une paix durable.

Au moins en publique… Je n’avais pas vu ma mère depuis un moment, et nos retrouvailles avaient été un peu éprouvantes pour moi… elle m’avait fait la totale. Les embrassades, les pleurs, les surnoms ridicules… les insinuations douteuses. J’avais cru mourir de honte.

C'est vrai que le pauvre enfant devait se sentir seul... mais en fait il était tellement bien entouré avec des gens qui étaient sans cesse prêts à jouer avec lui, à s'occuper de lui, à lui apprendre des choses qu'il ne devait pas s'ennuyer... et puis, oui, il apportait énormément à Marie. Plus Louis grandissait, plus il prenait des expressions de son père... ce qui, aussi bizarre que cela puisse paraître, rendait Marie heureuse....
Elle sourit à Thomas quand il lui dit qu'il allait bien, c'est vrai que Marie n'allait pas lui rendre visite si souvent que cela, déjà pour le protocole, c'est le Roi qui rend visite à ses sujets et pas l'inverse, et puis parce qu'elle ne voulait pas le déranger.... Mais Marie était toujours heureuse de pouvoir passer un moment avec lui et de pouvoir avoir de ses nouvelles personnellement.
Marie ne fut pas surprise du sujet qu'aborda le Roi, elle s'y attendait en fait... Elle fut cependant surprise de sa demande : "vous mainteniez au moins en public une paix durable." Marie ne comptait pas crêper le chignon à sa soeur en publique.... c'était hors de question que la Cour sache le fin mot de cette affaire et les histoires de coeur entre soeurs. Marie ouvrit donc de grands yeux surpris.

- Euh... eh bien à dire vrai, je ne porte pas ma soeur dans mon coeur, mais je ne comptait pas parler avec elle de mes différents en publique... La Cour n'a pas à se tenir informée des...

ça lui arrachait la bouche de le reconnaître...

- des anciennes conquètes de Louis... Si je dois m'entretenir avec votre mère ce sera parce qu'elle sera venue me voir et en privé... Rassurez vous Tom, je compte bien m'éviter la punition de sa présence, et si je dois lui adresser un mot, ce ne seront que les politesses obligatoires en public... Après je ne puis vous promettre qu'en privé ma sympathie pour elle dure.... Je sais que vous n'avez pas à être mêlé à cette affaire mais votre soeur m'a fait du mal et c'est une chose que je pense, je ne lui pardonnerai pas...

Marie jeta un oeil à Louis qui riait. Puis elle tourna son regard vers le Roi... Elle n'avait pas entendu parler de l'arrivée de la mère de Thomas avec les jolies retrouvailles, même si ça n'allait plus tarder à venir jusqu'à ses oreilles... Marie posa une main sur l'épaule de Thomas.

- je sais que j'ai fait de nombreuses erreurs... Je sais que ma conduite n'a pas toujours été exemplaire... Mais je vous promet de ne plus vous attirer d'ennuis à cause de cela... J'ai appris à garder mon calme... du moins... en public !

Elle avait dit ces derniers mots avec un air malin et elle lui fit un clin d'oeil. Puis elle afficha un large sourire... Qu'il ne s'en fasse pas, elle ne réagirait pas comme sa mère....

La cour n’avait pas à être informée des anciennes conquêtes de Louis ? Il était pourtant évident que la cour était au courant qu’elle avait eu des relations sexuelles avec l’ancien roi vu que j’étais née… Je levais les yeux au ciel. Les femmes étaient pire que des chiffonnières quant elles se sentaient en rivalité. Je lui souris amicalement avant de lui en toucher un mot.

-Vous savez… Puisqu’elle est ma mère… les gens doivent se douter qu’elle a eu des relations avec l’homme qui est censé être mon père… Vous ne pourrez pas le cacher !

C’était ironique bien sur… J’étais heureux qu’en public au moins elles se tiennent toutes les deux. Sa sœur lui avait fait du mal en se moquant d’elle quant elles étaient plus jeunes, mais c’était du passé, et lui reprocher la relation qu’elle avait eue avec Louis aussi. Pour e coup, j’étais un peu en colère. Si ma mère n’avait pas eu cette relation, je n’aurais pas existé…

-Puis-je savoir ce que vous ne lui pardonnerez pas ? Est-ce le fait qu’elle vous ait tenue en pestiféré car vous n’aviez pas le même don qu’elle où bien le fait de m’avoir enfanté avec l’homme que vous aimiez mais qui ne vous regardez pas à ce moment là ?

Je contenais ma colère pour ne pas qu’elle lui explose à la figure, mais un léger flot de bille me remontait dans la bouche, signe que je m’énervais des paroles qu’elle pouvait dire… Comment osait-elle penser des choses pareilles ? car si elle reprochait le fait qu’elle ait couché avec Louis à ma mère, elle lui reprochait aussi le fait d’avoir eu un enfant avec lui… et donc ma naissance… c’était un peu dur à entendre.

Pour le coup, Marie m’exaspérait, son honnêteté était tout à son honneur, mais il y avait des limites… Elle me demandait mon pardon pour les paroles qu’elle avait prononcé… soit, je lui pardonnais, mais j’étais en colère maintenant… Je la foudroyais du regard tout en crispant la mâchoire.

-Très bien, je vous pardonne, mais j’espère que ça ne deviendra pas une habitude pour vous de proférer de telles paroles… Je ne suis peut être qu’un bâtard, mais il vous faudra supporter ma présence ainsi que celle de ma mère… Vous ne pouvez pas vivre dans le passé éternellement et reprocher à ma mère d’avoir répondu aux avances de mon géniteur… un enfant ne se fait pas seul… Et ce que Roi veut ne se refuse pas. Vous devriez autant lui en vouloir à lui qu’à votre sœur, au lieu de ça vous l’idolâtrez…

Je lui tournais le dos et marchais en direction du palais, je n’avais aucune envie de me retrouver en sa présence. Je me retournais vers elle une dernière fois pour l’avertir.

-Je n’ais aucune envie de poursuivre cette conversation, faites vous donc toute petite madame, je ne voudrais pas avoir à vous le répéter.

Je continuais mon chemin jusqu’à ne plus la croiser du regard. J’étais bien trop en colère pour l’instant. Pour réapparaître devant moi, elle devrait attendre un peu que la colère et le ressentiment soient redescendus.

Marie se sentit mal sous son regard noir... Et voila qu'elle avait le Roi à dos... Elle baissa les yeux et écouta ce qu'il avait à dire. Elle leva subitement la tête en entendant le mot "batard".

- Sire, je....

Elle ne put pas prononcer un mot de plus, il parlait encore... Un bâtard... c'était facile à dire, Louis n'avait pas d'épouse légitime, alors ses deux enfants étaient des bâtards... Elle comprenait sa colère, et elle savait que ça ne passerait pas aussi facilement qu'elle n'osait l'espérer. Elle aurait mieux fait de se taire une fois de plus, elle avait toujours tendance à parler trop...
Elle n'avait pas le souvenir d'avoir parlé de ça avec Louis, mais elle était pourtant sure que ce n'était pas Louis qui avait fait des avances, sans savoir pourquoi ni comment, elle en était persuadée. Mais elle se garda bien de parler cette fois... Thomas était Roi, et là il se comportait comme tel, intouchable et irritable... Marie ne pouvait pas le lui reprocher, c'était elle qui était en tord, mais au lieu de continuer la discussion, de chercher à comprendre, il se contentait de lui envoyer des paroles à méditer, d'imposer son choix... Et Marie n'aimait pas vraiment cela... Mais elle n'avait pas le choix : "Ce que Roi veut ne se refuse pas." Non, ce n'était pas comme ça qu'elle connaissait Louis, était-ce parce qu'elle le connaissait plus en tant qu'homme qu'en temps que Roi ? allez savoir...
Marie soupira finalement, Thomas pu l'entendre mais peu importait... Il était déjà bien assez remonté contre elle. Marie serra les dents.

- Nicole, veuillez faire rentrer mon fils dans ses appartements....

- y a-t-il un soucis madame ?

- Non... rien d'important....

Elle regarda alors dans la direction du Roi

- Sa Majesté le Roi Thomas Premier souhaite que je m'efface de la Cour un moment... Ce que Roi veut ne se refuse pas...

Oui c'était un peu osé comme discours, surtout qu'avec son ouïe de vampire il l'avait forcément entendu. Mais Marie ne réalisait pas bien ce qu'elle risquait s'il venait à vraiment s'énerver... Elle l'était aussi, énormément. Têtue de nature, Marie n'admettait pas que Thomas donne son avis personnel dans cette histoire... Qu'il demande aux deux femmes de se tenir en public, bien sur, c'était sa position de Roi qui exigeait cette demande, mais qu'il fasse une leçon de morale à Marie pour ce qu'elle pensait, non, cart là c'était le fils qui parlait... et non pas le Roi....
Marie partit alors en direction de ses appartements, mais vers une autre entrée que celle vers laquelle se dirigeait le Roi. La nourisse tenait Louis par la main et suivait Marie silencieusement.

Bon, j’étais en fureur et il fallait que je me calme… ma tante avait laissé entendre clairement qu’elle en voulait à ma mère de m’avoir mit au monde… c’était un peu frustrant, surtout de la part de la mère de mon frère… de ma tante… de quelqu’un qui était censé être de ma famille et qui visiblement n’était pas du tout ravi de ma venue au monde… comment auriez vous réagis vous ? Mal, croyez moi, mais elle avait raison, je n’agissais pas en roi, mais en tant que personne, mais il fallait bien reconnaitre que le roi et moi ne faisions qu’un, une seule et même personne, alors s’en prendre à moi, c’était forcément s’attirer les foudres du roi en même temps… c’était inévitable.

Elle restait néanmoins la mère de mon frère… je ne pouvais pas lui enlever ça. Même si je n’étais plus sur pour le moment de bien vouloir encore d’elle comme tante, j’étais bien trop en colère. Quand ses paroles vinrent chatouiller j’hésitais à me retourner pour l’incendier, mais je risquais de m’en vouloir si je m’emportais. Elle était la mère de mon frère, alors du calme. « Sa Majesté le Roi Thomas Premier souhaite que je m'efface de la Cour un moment... Ce que Roi veut ne se refuse pas... ». Elle avait pioché dans mes paroles et les ressortait ironiquement, du moins, c’est ce qu’il me semblait… et ça ne me plaisait pas vraiment. Je bouillonnais jusqu’à entrer dans mes appartements et me plonger dans la paperasse qui s’entassait tous les jours sur mon bureau.