Les enfants sont des monstres sanguinaires voulant notre mort... c'est sur... [Marie]

Alors là, j’étais déboussolé… Sandhy n’en faisait qu’à sa tête, et en plus de m’en faire voire de toutes les couleurs, elle me mettait dans l’embarras face aux autres loups, et surtout, je me faisais un souci monstre. J’étais seul dans la forêt, mais pas la forêt des loups… Je m’étais éloigné à cheval jusqu’à la forêt royale… Un truc de dingue… moi, chez les vampires et même pas en mission. J’avais besoin de réfléchir. Je marchais doucement, tenant mon cheval par la bride. Il me suivait docilement ne faisant pas attention à mon trouble, il commençait à en avoir l’habitude.

Je marchais jusqu’à un gros arbre et m’assis contre celui-ci en ayant prit soin d’attacher mon étalon espagnol noir à une branche. Je posais ma tête entre mes mains et soupirais doucement avant de regarder les branches les plus hautes de l’arbre où j’étais appuyé. Pourquoi Sandhy me faisait-elle des coups pareils ? Il me semblait être un bon père pourtant… était-elle en crise d’adolescence ? ça me rendais fou de me sentir minable au point qu’elle veuille me faire du mal… J’espérais être digne de ma fille, mais pourtant, elle faisait tout pour me rendre fou furieux, pour me pousser à bout. Mon bébé était devenu une vraie harpie avec moi…

Ça me rendais fou, elle réussissait bien son coup, mais en même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir… je n’étais pas assez présent pour elle et elle faisait en sorte de me rappeler sa présence en me faisant des misères… Non, je ne comprenais rien à ma propre fille. Elle était comme moi en pire… en fille… ce qui voulait tout dire (xD).

J’avais sentit une odeur de vampire venir vers moi, mais j’avais également sentie que quelqu’un était entrée dans mon esprit… Je relevais la tête pour m’apercevoir que Marie se tenait devant moi… Je ne l’avais pas sentie arriver avant, trop occupé à ruminer mes questions sur l’attitude de ma petite fille. Marie avait l’air apeuré de me voir là… pourquoi ? Ah oui, suis-je bête… la dernière fois que nous nous étions vu, le lui avant laissé quelques marques, elle avait l’air d’avoir bien reprit le dessus avec les coups de couteaux… Les vampires étaient solides.

Je la regardais avec une curiosité non feinte… Je ne savais pas qu’elle était capable de lire dans les pensés, et elle marchait les yeux fermé… Mon cheval se mit à piétiner furieusement, un peu inquiet de l’odeur des vampires qu’il n’aimait pas. Il était tendu et me regarder en ce demandant si nous allions partir d’ici. Non, j’étais bien posé là… je ne comptais pas bouger tout de suite.

-Et alors, vous voila toujours où on ne vous attend pas… Que faites vous donc ici… vous fuyez le monde ?

Je n’allais pas lui sauter dessus, je n’en avais aucune envie, et en plus, aucune raison. Il m’arrivais d’être de bonne humeur, enfin, pas là, ais je n’étais pas d’humeur bagarreur.

Ele avait raison, je m’en fichais pas mal que cette forêt soit aux loups, aux vampires au monstre du loch ness… ça ne changeait rien à ce que je sois plus tranquille ici que chez moi où on allait obligatoirement me demander quelque chose. Elle avait raison également quant elle me demanda si je m’étais perdu.

-Bizarrement, je m’attendais à une phrase plus assassine de votre part, genre je pensais que les chiens de votre espèce ne se perdaient pas car ils restaient dans les jupes de leur maître… mais non… vous me surprenez.

Je me sabordais moi-même, ça m’arrivais en moment de déprime. Encore une fois, elle tombait plutôt juste, mais comme je l’avais sentit glisser dans mon esprit, elle n’avait pas vraiment de mérite.

-Je ne fuis pas, je m’éloigne pour réfléchir aux caprices du sort.

Il parait que j’avais une fille ? en effet, il paraissait juste, mais ça ne me plaisait pas de savoir que les vampires savaient ma vie sentimentale ainsi que mes liens de parentés… Ils m’avaient déjà enlevé ma première fille, ils n’allaient pas faire de même avec ma petite chérie.

-Les enfants sont si cruels…

J’avais lâché ça comme ça, sans vraiment faire attention à ce qu’elle écoute où pas.

-On fait tout pour les protéger, et dès qu’ils grandissent, ils font tout pour nous pourrir la vie.

Marie fut réellement surprise de l'entendre se réduire à nénant lui même.... heureusement qu'elle était un minimum sensible, sinon elle en aurait profité pour lui en faire baver.... Elle rit tout de même un peu à sa première phrase.

- oh mais je l'ai pensé, je n'ai fait que modérer mes propos... mais si ça vous rassure je peux vous en dire une dans le genre....

Elle arrêta de rire quand elle l'entendit parler franchement. Elle appuya alors ses fesses et son dos contre l'arbre et elle regarda l'homme.... elle le fixait mais pas méchamment... il semblait vraiment abattu.

- je connais ce genre de situation... ça a d'ailleurs souvent été à cause de vous...

Elle ne comprit pas vraiment pourquoi il disait que les enfants étaient cruels ? bien sur que non... c'est plutot ce salaupard qui avait été cruel avec Erwan ! pour elle tout se passait bien avec Louis.... Elle l'écouta alors parler et elle afficha un léger sourire, presque compatissant.

- je ne saurais vous dire, mon enfant à moi est encore assez jeune... Mais oui je fais tout pour le protéger, histoire qu'on ne l'enlève pas et qu'on ne le torture pas....

ça c'était pour lui, droit pour Dean ! non mais oh... il croyait quoi ? que c'était un modèle avec les enfants ? Marie savait qu'il n'hésiterait pas à faire du mal à Louis s'il en avait l'occasion....

- et il ne me rend que bonheur, amour, sourires, rires....

Marie trouvait Dean bien pensant tout se même. Elle n'osait pas s'approcher de peur qu'il lui fasse du mal mais elle était presque triste pour lui.... c'est vrai que ça n'était pas toujours facile d'être parent.... Sa voix se radoucit alors.

- quel âge humain a votre fille ? et ne pensez vous pas lui avoir fait à un moment du mal pour qu'elle vous pourisse la vie ainsi ? Vous savez les enfants sont très sentimentaux... et je parle en connaissance de cause, il faut modérer ses propos face à un enfant, même grand....

Elle restait immobile à regarder le loup assis contre l'arbre.... elle cherchait à comprendre ce qui lui arrivait, non pas pour l'enfoncer, mais parce qu'elle n'aimait pas voir quelqu'un souffrir ainsi à cause de son propre enfant...

Oué, je me disais aussi, moi je ne lisais pas dans les pensés, mais c’était tellement évident que je n’en avais pas besoin. Je ne l’écoutais que d’une oreille, en même temps, ce qu’elle disait n’avait aucun intérêt. Je n’avais jamais fais de mal à ma petite fille, et si elle s’amusait à me faire tourner en bourrique c’est par ce qu’elle était en pleine crise d’adolescence… Je ne répondais qu’à sa dernière question, esquivant les autres qui était plutôt des saloperies.

-Ma fille a 17 ans… Et je ne pense pas que vous sachiez très bien de quoi vous parlez. Votre enfant est encore jeune, et c’est un garçon… Les filles sont bien plus dures à éduquer… Elles veulent toujours nous prouver des choses et elles se mettent en danger… Moi aussi elle ne me donnait que de l’amour et tout le tralala quant elle était enfant. Elle était merveilleuse, un vrai bonheur, mais maintenant… elle est plutôt du genre harpie.

Marie cherchait à comprendre ce que je pensais ? Elle allait du mal à m’analyser… j’étais plutôt un homme complexe, mais jamais je ne ferais du mal à ma fille. Je tuerais le salaud qui toucherait à un cheveu de mon bébé. J’étais gaga d’elle et très protecteur. Cette femme ne pouvait même pas s’imaginer à quel point ma fille était le centre de ma vie.

-Ma fille est toute ma vie.

Sans le vouloir, elle me fit rire, les filles étaient bien plus dures à élever que les garçons car elles étaient plus précoces dans leurs bêtises, plus complexes dans leurs attitudes… J’en étais persuadé en tout cas… Un garçon n’était pas aussi difficile à élever car ils n’avaient pas à prouver leurs valeurs à l’inverse des femmes. En plus, ça me faisais bizarre d’apprendre que le roi était un grand enfant…

-Je suis sur que votre neveux serait ravi d’apprendre l’opinion que vous vous faites de lui.

Je rigolais bien sur, ce n’est pas moi qui irait lui raconter, je me ferais écarteler si j’allais à Versailles, bien que le risque m’amuse, je n’étais pas inconscient. Pour la suite elle avait raison.

-Quoique je fasse, elle est toujours contre moi… Elle prend un malin plaisir à contourner les règles que je lui impose. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que c’est pour son bien… elle pense que je lui mets des barrières pour l’empêcher d’avancer… récemment, elle s’est faite arrêter… J’ai cru devenir fou en la voyant rentrer couverte de plaies et de bosses. Je suis bien trop protecteur, mais c’est mon bébé…

La relation que j’avais avec ma fille avait toujours été fusionnelle. J’étais un amoureux inconditionnel de ma fille, elle était si adorable… enfin avant, mais je ne savais pas ce qui avait changé… elle devait faire une crise d’adolescence. Même sa mère ne la comprenait plus… pourtant, c’était sa mère.